mboîtant le pas à la stratégie agroécologique des vins d’appellation (AOP) plutôt qu’à la prudence des Indication géographique protégée (IGP), le syndicat des producteurs et de promotion des vins de pays charentais annonce ajouter trois mesures agro-environnementales à son cahier des charges d’ici la vendange 2020. Il s’agit de limiter les apports d’azote minéral de synthèse (pas plus de trente unités par hectare et par an), d’interdire les désherbages en plein des parcelles (et enherber en permanence leurs tournières) et de bannir les pulvérisateurs à jets non dirigés (qui ne sont pas face par face).
Ces trois interdictions sont complétées par un objectif : que l’ensemble de l’IGP soit certifiée en 2030 Haute Valeur Environnementale (HVE). Imposée par la loi Alimentation à tous les signes de qualité et de l’origine, cette obligation va être progressivement déployée par les vins charentais IGP dans le cadre de leur Système de Management Environnemental (SME). Portant une certification collective, cette initiative (réunissant douze producteurs depuis l’an dernier) va s’élargir avec un nouveau groupe s’essayant à une démarche de certification HVE (dix producteur accompagnés en 2020-2021).
A noter que l’IGP vin charentais demande également à l'INAO l’inscription d’une dizaine de nouveaux cépages dans son cahier des charges (des cépages résistants, mais aussi syrah, petit manseng, gros manseng…).