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ans le vignoble de Cognac, « les températures restent élevées, entretenant la rapidité de la maturation » annonce le dernier suivi de maturité de la station viticole de Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC). Commençant leurs premiers relevés de maturité cette semaine, les vignerons charentais tablent sur un début de vendanges autour du 20-25 septembre, voire du 15 septembre pour les zones les plus précoces. Si les parcelles gelées ce printemps semblent rattraper leurs retards de maturité, leurs rendements s’annoncent bas. Comme les vignobles touchés par les phénomènes de coulure/millerandage et les coups de chaud cet été.
Face à la disparité des situations, l’exercice de la prévision d’un rendement agronomique est rendu très difficile par l’hétérogénéité entre parcelles : « si 15 % du réseau [de suivi de maturation] présente un potentiel inférieur à 50 hL/ha, autant présente un potentiel supérieur à 130 hL/ha » soulignait fin août la station viticole. Si les dernières estimations officielles annoncent un rendement agronomique moyen compris entre 90 et 100 hectolitres par hectare, on pronostique officieusement une production avoisinant tout juste 90 hl/ha. Ce qui représenterait une production moyenne de 9 hectolitres d’alcool pur par hectare (hl AP/ha), bien en deçà des 13 hl AP/ha de la généreuse récolte 2018 et surtout du rendement maximal 2019, fixé à 14,64 hl/AP.
Tout juste validé par la filière du Cognac, ce rendement annuel reconduit celui de l’an passé (affichant alors une hausse 22 % par rapport à 2017). Basé sur le potentiel de production estimé par la Station Viticole, ce rendement a surtout l’objectif de répondre aux besoins commerciaux de la filière, estimés à 922 411 hl AP d’eaux-de-vie selon le Business Plan interprofessionnel. Ce dernier préconisait de fixer le rendement annuel au niveau du rendement butoir de l’appellation (16 hl AP/ha) pour tenter de répondre à une demande export record (+3 % en volume et +7 % en valeur sur les 12 derniers mois). Ne dégageant pas de majorité parmi les représentants du négoce et du vignoble, cette proposition a été écartée, laissant entrevoir un manque de production de l’ordre de 100 000 hl AP par rapport aux calculs du Business Plan.
