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Languedoc-Roussillon : un millésime 2015 proche de l’idéal viticole
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Jusqu'à ce jour, 2015 est un millésime assez idéal d'un point de vue des températures et...
Languedoc-Roussillon : un millésime 2015 proche de l’idéal viticole

Par Alexandre Abellan Le 07 août 2015
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Languedoc-Roussillon : un millésime 2015 proche de l’idéal viticole
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 Sur les critères de températures et de pluviométrie, 2015 est un millésime assez idéal, jusqu'à maintenant » estime Pierre-Marie Camper (ingénieur conseil pour la Société de Recherche et de Développement Viticole, spécialisée dans les analyses pétiolaires). Ce serait presque une promenade de santé en regard de « 2014, où non seulement le développement végétatif était faible, mais les températures étaient fraîches et le stress hydrique marqué ». Le vignoble languedocien revient donc à un millésime plus classique, ce qui ne l’empêche pas d’être surprenant. A la vigne, la campagne a ainsi été marquée par un très rapide enchaînement des stades phénologiques jusqu’au stade de fermeture de la grappe. Par ailleurs, l’homogénéité de la précocité phénologique entre les cépages. « Un cépage tardif comme le mourvèdre est proche du grenache » explique Pierre-Marie Camper, même si « la syrah reste en avance et le sauvignon blanc un peu en retrait ».

 

 

 

Illustration : Calendrier des stades phonologiques observés par SRDV en 2014 (violet) et 2015 (vert). Liste des abréviations : BFS = Boutons Floraux Séparés, FLO = Floraison, NOU = Nouaison, TP = Petit Pois, FG = Fermeture de la Grappe, VER = Véraison ; Crédit : SRDV (J. Couderc).

 

Ce coup de chaud passé, la canicule a mis le holà en juillet, la véraison se déroulant on ne peut plus lentement. D’après le dernier Bulletin de Santé du Végétal régional, le vignoble languedocien présente actuellement une palette de stades allant de la fermeture de la grappe à la fin de véraison. Le réseau de référence de SRDV estime que la véraison est actuellement achevée à 80 %. Cette vague de chaleur a également pour effet d’installer un début de stress hydrique sur le vignoble. « On note une contrainte hydrique plus marquée sur les sols superficiels, les coteaux et collines. Notamment dans les secteurs du Saint Chinianais, Faugerois, Nord Minervois. Mais la plaine audoise, le Nord des Corbières et le littoral, sont aussi soumis à un début de contrainte, qui peut s'accentuer si les chaleurs persistent au mois d'août » précise Pierre-Marie Camper.

 

 

Mesure du temps thermique d'avril à août sur la station météo SRDV (via l'interface Fruition Sciences) ; Crédit : SRDV (J. Couderc)

 

 

Oenologue-conseil aux laboratoires Dubernet, Damien Kalanquin s’attend à « des dates de vendanges partant sur des bases classiques. Les premiers chardonnay devraient arriver la seconde quinzaine d'août. Les premières grappes devraient réellement atteindre la maturité la première semaine de septembre. » Du moins sous l’évidente réserve des conditions climatiques du mois d’août, qui conditionnent également le rendement du millésime en devenir. Se voulant optimiste, Pierre-Marie Camper souligne qu'« il n’y a pas eu de coulure, ni de dessèchement de grappes ou d’échaudage, mais de bons taux de nouaison et une belle charge. » Ces conditions ont conduit la DRAAF du Languedoc-Roussillon à estimer la prochaine récolte régionale à 13,5 millions d’hectolitres de vins (+6 % par rapport à 2014).

Si l’état sanitaire est globalement satisfaisant sur le vignoble méridional, il reste aussi à piloter le statut nutritionnel des vignes. Si les situations sont bonnes pour l’azote et le phosphore, « quelques éléments ont pu présenter des défauts d'assimilation au cours de la saison, de manière ponctuelle ou continue. Sur cette fin de saison, on peut s’attendre à un ralentissement de l’assimilation minérale après les fortes températures » explique Pierre-Marie Camper. Il souligne une contrainte sur l’assimilation de potassium en début de cycle, expliqué « soit par l’assèchement superficiel des sols fin mai (ce qui a pu le rendre moins disponible), soit par le rapide développement végétatif (qui induit des carences par dilution) ». Si cette carence a été globalement rattrapée, l’expert appelle la prudence, une carence persistante pouvant poser des problèmes de maturation technologique (le potassium permettant la bonne migration des sucres vers la baie et la régulation de l’acidité). Selon le contexte, de telles carences peuvent être résolues par des apports foliaires avant la fin de véraison.

 

 

 

 

 

[Photo : AOC Malepère à Carcassonne, CIVL]

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