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Rémy Cointreau perdrait 100 millions €/an de résultat si les taxes Trump et chinoises s’abattent sur les cognacs
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Scénario catastrophe
Rémy Cointreau perdrait 100 millions €/an de résultat si les taxes Trump et chinoises s’abattent sur les cognacs

En cette journée mondiale du cognac, le groupe possédant Rémy Martin partage son scénario catastrophe de perte de revenus opérationnels : -60 millions € en Chine si les taxes antidumping à 38 % sont mises en place et 40 millions € aux Etats-Unis avec 20 % de droits de douane. Et les taux de change coûteraient 30 millions €.
Par Alexandre Abellan Le 04 juin 2025
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Rémy Cointreau perdrait 100 millions €/an de résultat si les taxes Trump et chinoises s’abattent sur les cognacs
Rémy Cointreau fait part d’un « manque de visibilité macroéconomique persistant, des incertitudes géopolitiques liées aux politiques tarifaires de la Chine et des Etats-Unis ». - crédit photo : Adobe Stock (Jerome)
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ubliant ce 4 juin son bilan 2024-2025, le groupe Rémy Cointreau témoigne des difficultés conjoncturelles pesant sur l’exportation des vins et spiritueux. Possédant notamment le cognac Rémy Martin, les whiskies écossais Bruichladdich et les liqueurs Cointreau, le groupe voit son chiffre d’affaires tomber à 984,6 millions d’euros, en baisse de 18 %. Avec 184,5 millions €, sa division cognac chute de 31 % en valeur (et 16 % en volumes). Pour l’eau-de-vie charentaise, « cette performance reflète la poursuite des ajustements de stocks de la région Amériques dans un marché affecté par le ralentissement de la consommation, des conditions de marché complexes en Asie, notamment en Chine » indique un communiqué, évoquant à mots couverts l’enquête antidumping chinoise ciblant les cognacs (dont la fin est programmée ce 5 juillet, alors que des droits de douane provisoires de 38 % pèsent depuis le 11 octobre 2024) et les annonces successives de "tarifs réciproques" aux États-Unis de Donald Trump (10 % depuis le 9 avril, peut-être 50 % le 9 juillet, sachant qu’une procédure judiciaire est en cours).

Alors que les négociations se poursuivent entre Paris et Pékin sur l’enquête antidumping visant les cognacs (ainsi que les armagnacs) et entre Bruxelles et Washington sur les droits de douane touchant tous les produits européens importés, l’incertitude semble être à son maximum pour l’accès à ces principaux marchés. « À date, Rémy Cointreau estime que l'augmentation potentielle des tarifs douaniers pourrait engendrer un impact maximal brut de 100 millions € (worst-case scenario avec 38,1% de taxes chinoises sur les cognacs, 20 % de taxes américaines sur les alcools européens et 10 % de droit de douane US pour les spiritueux britanniques) sur le Résultat Opérationnel Courant (ROC) en 2025-26 (60 millions € en Chine et 40 millions € aux Etats-Unis) » annonce le groupe.

Plans d’action

Qui précise être « en mesure de compenser jusqu'à 35 % de l'impact en 2025-2026 grâce à la mise en œuvre de ses plans d'action (soit un impact maximal net de 65 millions €, avec 40 millions € en Chine et 25 millions € aux Etats-Unis) ». Revoyant à la baisse ses achats pour la vendange 2025 auprès des viticulteurs partenaires charentais, le groupe annonce avoir « légèrement réduit son niveau marketing et communication en adoptant une approche plus ciblée de ses dépenses ». Alors que l’économie mondiale est secouée par les guerres commerciales américaines, des effets de change joueront aussi sur les performances du groupe : « entre -30 et -35 millions € » sur le chiffre d’affaires et « -10 et -15 millions € » sur le Résultat Opérationnel Courant.

Mais « en excluant l'augmentation potentielle des tarifs douaniers en Chine et aux Etats-Unis, le groupe anticipe une croissance organique du Résultat Opérationnel Courant (ROC) comprise entre high-single-digit et low double-digit » déclare Rémy Cointreau, qui retire son objectif 2029-2030 de « croissance à un chiffre élevé » fixé en 2020, « compte tenu du manque de visibilité macroéconomique persistant, des incertitudes géopolitiques liées aux politiques tarifaires de la Chine et des Etats-Unis et de l’absence à ce jour d’une reprise aux Etats-Unis ». Une décision « également motivée par l’arrivée prochaine d’un nouveau directeur général qui définira sa propre feuille de route », Franck Marilly, prenant ses fonctions ce 25 juin

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