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"A Bourgueil, il se plante aujourd’hui plus de blanc que de rouge !"
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Passion chenin
"A Bourgueil, il se plante aujourd’hui plus de blanc que de rouge !"

Le chenin gagne du terrain dans le vignoble de Bourgueil. L’AOC a déposé auprès de l’Inao sa demande visant à faire reconnaître en AOC ces blancs bourgueillois produits en IGP ou VSIG.
Par Ingrid Proust Le 30 avril 2025
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Le vignoble de Bourgueil compte environ 1 180 ha revendiqués en AOC rouge et rosé. Il comporte aussi des vignes de chenin, actuellement en IGP ou VSIG. - crédit photo : Ingrid Proust
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ourgueil a quelque peu blanchi ces dernières années, et la vague du chenin poursuit son avancée. « Le vignoble bourgueillois compte désormais 24 ha de chenin, soit 2% du vignoble. Il s’y plante aujourd’hui plus de blanc que de rouge ! Une quarantaine de domaines de Bourgueil, sur 120, produisent du chenin en IGP ou en VSIG », indique Philippe Boucard. Vigneron aux Coteaux-sur-Loire et ancien président de l’ODG (Organisme de Défense et de Gestion), il a piloté le dossier déposé à l’Institut National de l'Origine et de la Qualité (Inao) pour demander la reconnaissance en AOC de ces cuvées. L’ODG espère que sa demande sera étudiée lors la séance du Crinao Val de Loire en juin.

« Le chenin a été oublié dans le décret qui a donné naissance à notre AOC en 1937. Nous sommes attachés à l’appellation, les vignerons producteurs de chenin sont très motivés pour que le blanc bourgueillois soit reconnu en AOC », poursuit Philippe Boucard.

« Nous avons des terroirs à chenin, et ce cépage a une longue ancienneté dans notre vignoble, ajoute François Delaunay, vigneron à Bourgueil. J’en ai planté sur une petite surface il y a trois ans, et j’ai commencé à en vendre en IGP, à 13 € la bouteille. Cette cuvée suscite de la curiosité, elle a attiré de nouveaux clients au domaine ».

Aux côtés de cuvées en blanc de noir, issues de cabernet franc, produites par certains domaines en complément de gamme et qui ne sont pas concernées par la demande d’AOC, les chenins bourgueillois sont une production de niche, note Philippe Boucard. « Ils représentent actuellement moins de 1 000 hl par an. Ces cuvées sont rares et bien valorisées, au domaine, en cavistes, en restauration »

Le chenin se vend comme des petits pains

Aux maisons des vins du syndicat de l’AOC, les cuvées de chenin se vendent comme des petits pains. « Le nombre de bouteilles écoulées a bondi de 35% en 2024, et en chiffre d’affaires, les blancs surpassent nos Bourgueil rosés. De plus en plus de visiteurs nous demandent du blanc. On leur en fait déguster avant de leur faire découvrir nos Bourgueil », constate Marie Belda, responsable des boutiques syndicales de Bourgueil et Langeais. 14 références de chenin y sont proposées, la plupart entre 9 et 16 €/col. 

Les chenins bourgueillois vont également être mis en avant auprès de professionnels. « Lors de l’événement Chenin blanc international celebration, organisé en juillet prochain en Val de Loire, nos chenins seront présentés aux participants (techniciens, vignerons, cavistes, sommeliers, journalistes), lors d’une journée à Chinon, aux côtés des Chinon blancs », annonce Jean-Luc Duveau, président de l’ODG Bourgueil, qui souligne l’objectif d’une production sous AOC « de haute qualité ».

Le projet de cahier des charges voté l’été dernier par les adhérents de l’ODG Bourgueil prévoit un blanc issu exclusivement de chenin, un vin sec à 6 g/l maximum de sucres résiduels, avec interdiction de chaptalisation, au rendement de 55 hl/ha, conditionné après le 15 mars, et vendangé à la main. Une perspective de récolte manuelle obligatoire loin de susciter l’enthousiasme de certains vignerons...

« Nous avons placé la barre haut sur les conditions de production. La vendange à la main permet de trier les raisins. Si nous obtenons l’AOC pour nos blancs et si la demande est là, avec une valorisation encore meilleure que celle de nos chenins actuels, les vignerons réticents à la récolte manuelle pourraient bien changer d’avis », glisse Philippe Boucard. Pour le vigneron, des blancs en IGP ou en AOC issus d’un même territoire peuvent cependant co-exister commercialement. « C’est en tout cas un plaisir de faire un nouveau produit et de se frotter à une autre vinification !  ».

 

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