menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Commerce/Gestion / "Les marchés du vin sont ce qu’ils sont. A force d’attendre les embellies on ne fait plus rien."
"Les marchés du vin sont ce qu’ils sont. A force d’attendre les embellies on ne fait plus rien."
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Grandes maisons d’Alsace
"Les marchés du vin sont ce qu’ils sont. A force d’attendre les embellies on ne fait plus rien."

En contrepoint à un contexte commercial plutôt pesant, les producteurs-négociants alsaciens placent la présentation de leur dernier millésime sous la fraîcheur du muscat 2024 et sur le cap vers la diversification commerciale.
Par Christophe Reibel Le 02 avril 2025
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Pour Jacques Cattin, Thomas Boeckel et Marie-Paul Gilardoni, le muscat est un vin tendance à mettre en avant ! - crédit photo : Christophe Reibel
V

ingt-trois maisons de vins d’Alsace, vingt-trois muscats : ce 31 mars à Colmar, les participants au rendez-vous de présentation du nouveau millésime par les Grandes Maisons d’Alsace ont mis en avant, outre leur gamme destinée aux restaurateurs et cavistes, un cépage typé, digeste, léger en alcool, « correspondant aux tendances actuelles de consommation ». « Un vin printanier pour attaquer 2025 en force ! » résumait Jacques Cattin, vice-président des Grandes Maisons d’Alsace. De la force et du dynamisme, les producteurs-négociants, à l’instar de l’ensemble du vignoble, en ont besoin pour résister à l’atmosphère pesante qui baigne leurs marchés, notamment à l’international. 26 % des 902 155 hl vendus (-2,5 %) en 2024 ont été envoyés à l’étranger. « Une bouteille exportée sur deux l’a été par le négoce » signale Marie-Paule Gilardoni, secrétaire générale de GMA.

Inquiétude légitime chez le premier exportateur aux Etats-Unis

Difficile donc pour les exposants de l’après-midi de ne pas avoir à l’esprit l’annonce d’une taxation des vins français destinés aux Etats-Unis. La maison F.E. Trimbach est logiquement la plus inquiète de toutes. « Nous y sommes la première marque de vins d’Alsace. Ce marché pèse 35 % de nos ventes. Nous avons essayé d’anticiper les expéditions. Nous continuons à visiter nos importateurs, nos distributeurs, pour garder le contact. Mais nous ne sommes actuellement sûrs de rien » commente Mathis Laundy, responsable clientèle du metteur en marché de Ribeauvillé. « Toutes les commandes pour les Etats-Unis, restent dans nos caves pour le moment. Mais ce marché ne représente que 5 à 10 % de nos ventes. Sur d’autres pays, la demande s’étoffe. Après le riesling et le gewurztraminer on nous achète maintenant du pinot noir et du crémant, c’est positif » indique Laure Adam, du domaine Jean-Baptiste Adam à Ammerschwihr.

Marge de manœuvre

« De nouveaux clients des pays de l’Est et d’Asie rencontrés sur Wine Paris et Prowein nous apportent de petits plus. Nous n’avons qu’un seul client de longue date aux Etats-Unis, alors nos ventes ne se tassent pas » se félicite Claude Gisselbrecht, de la maison Willy Gisselbrecht & Fils à Dambach-la-Ville, tournée à 40 % vers l’international. « Comparé à d’autres vignobles, le rapport qualité-prix et les tarifs des Alsace donnent une marge de manœuvre pour supporter un peu de taxes supplémentaires. Mais même si à l’arrivée ce sont pas 200 % qui seront appliqués, il faut s’attendre à ce qu’il en reste toujours quelque chose » admet Thomas Boeckel, président de GMA. Laissons le mot de la fin à Georges Lorentz, de la maison Gustave Lorentz à Bergheim : « les marchés sont ce qu’ils sont. A force d’attendre les embellies on ne fait plus rien. J’ai préféré me lancer en investissant 1,5 million € dans une nouvelle chaîne d’embouteillage ». Un pied de nez au pessimisme !

La présentation a attiré quelque 150 professionnels au long de l’après-midi.

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (1)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
Olivier Metzinger Le 02 avril 2025 à 14:09:25
Effectivement, dans la vie on peut se dire qu'on va attendre qu'il fasse beau, que les présidents soient tous gentils et qu'ils ne fassent plus la guerre. Ou alors on se dit que le monde et tel qu'il est, qu'il faut faire avec et on avance dans ce monde imparfait. J'avoue que je pratique cette méthode, à nous de nous organiser pour vivre dans le Monde tel qu'il est, y faire et y vendre nos vins (peut être mon côté Alsacien). Rien n'empêche d'essayer de le changer, mais en attendant vivons avec.
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Marne - CDI SAS MAISON BURTIN DEPUIS 1933
Var - Alternance/Apprentissage MAITRES VIGNERONS DE SAINT TROPEZ
Saône-et-Loire - CDI Domaine J.A. Ferret
Var - CDI Chateau Saint Pierre
Côtes-d'Armor / Finistère / Ille-et-Vilaine ... - CDI SCEA CHATEAU LES AMOUREUSES
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Commerce/Gestion
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé