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Une dynamique exceptionnelle ». Bestheim ne saurait mieux dire. En 2024, elle a écoulé 6 650 274 bouteilles de crémant, soit une hausse de ses ventes dans cette appellation de 9 % en volume et de 12 % en valeur. Sa gamme est forte de treize références et en attend une quatorzième. « Bestheim répond aux attentes des consommateurs et se bâtit un avenir effervescent » résume Pierre-Olivier Baffrey, président de la cave.
Pour y arriver, l’entreprise pilote depuis un peu plus de cinq ans les choix de plantation/replantation de ses 325 adhérents. Ceux-ci font part de leurs vœux au service vigne de la coopérative qui les valide ou les refuse après un diagnostic technico-économique. Sans grande surprise, la tendance actuelle est de privilégier les pinots, première famille à fournir des raisins à crémant. En production, Bestheim s’est équipée d’u nouveau robot de palettisation/dépalettisation. Et elle devra continuer à investir dans son outil. « La ligne de production doit être rénovée. A court et à moyen terme, il n’est pas indispensable de construire un nouveau site, mais nous y réfléchissons à terme » poursuit Pierre-Olivier Baffrey.
La hausse des ventes de crémant tombe à point pour compenser le recul des vins tranquilles. « En 2024, la déconsommation se répercute sur les ventes de blancs. La baisse concerne en priorité des cépages comme le sylvaner, le muscat et le pinot blanc, alors que riesling, pinots gris et noir, ont été un peu plus demandés » constate Agathe Prunier, cheffe de projets marketing chez Bestheim, notant que « la hausse des ventes de crémant a compensé le recul des vins tranquilles ». La coopérative qui écoule bon an, mal an, aux alentours de 13 millions de bouteilles enregistre ses principales progressions à l’export (Belgique, Allemagne …) et en GMS en France.
Annoncé il y a un an, le projet de fusion entre Bestheim et Wolfberger, qui créerait de loin la première entreprise de vins d’Alsace, reste d’actualité. « La volonté d’aboutir en fin d’année persiste. Les discussions se poursuivent au niveau des conseils. Les grands points de ce projet dédié à la pérennité des entreprises et des exploitations de nos adhérents sont définis » commente Pierre-Olivier Baffrey.
De son côté, comme l’annonce en a été faite ce 5 février, Wolfberger a choisi de céder près de 4 ha de foncier en propriété dans le grand cru Rangen à Thann, un terroir volcanique réputé autant pour ses vins droits et minéraux que pour la raideur de ses pentes. « Wolfberger n’a trouvé aucun repreneur exploitant parmi ses adhérents » explique officiellement la coopérative. La vente des 3,9 ha s’est faite sous forme de trois lots de 1,27 ha attribués par tirage au sort aux domaines Deiss et Trapet ainsi qu’au Château d’Ollwiller, propriété de la famille Mack, fondatrice du parc d’attractions Europa-Park en Allemagne. Wolfberger ne conserve ainsi qu’un demi-hectare, à la pente moins raide dans le bas de ce terroir.
