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Pourquoi les caves de Bestheim et Wolfberger veulent fusionner
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20 % du vignoble alsacien
Pourquoi les caves de Bestheim et Wolfberger veulent fusionner

Le projet de fusion des coopératives Bestheim et Wolfberger repose sur des "complémentarités de terrain et de marché" et des "projets d’investissements plus qualitatifs". Leurs présidents s’en expliquent pour Vitisphere.
Par Christophe Reibel Le 24 janvier 2024
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Pourquoi les caves de Bestheim et Wolfberger veulent fusionner
Pierre-Olivier Baffrey et Hervé Schwendenmann. « 2024 sera une année d’harmonisation entre nos deux coopératives ». - crédit photo : Christophe Reibel
L

e communiqué publié à la mi-janvier parle d’un « projet de rapprochement », mais à écouter les présidents des deux entités appuyés par un « vote unanime » de leurs deux conseils d’administration, les deux coopératives partent déterminées pour aboutir à une fusion au premier semestre 2025. « Nous échangeons depuis toujours sur nos investissements. Chacune de nos coopératives a des besoins. Il y a quelques mois, nous nous sommes dits pourquoi ne pas les partager pour pouvoir taper dans un autre niveau qualitatif ? Une plus grosse entreprise a plus de moyens et peut définir des stratégies différentes. L’objectif n’est pas de grossir pour grossir, mais de dégager plus de valeur ajoutée pour nos 625 adhérents confrontés à la baisse des rendements et à la hausse de leurs charges, de donner des opportunités à nos 220 salariés » explique Pierre-Olivier Baffrey, président de Bestheim. Hervé Schwendenmann, son homologue chez Wolfberger, enchaîne : « il va falloir adapter notre offre à une consommation qui change et développer les positions acquises. Il reste beaucoup à faire à l’export. Mais nous sommes plus complémentaires que concurrents. Nos zones d’approvisionnement se superposent ».

Un an pour préciser les contours du projet

Il est déjà acté que l’entité résultant de la fusion adoptera un nouveau nom, mais continuera de s’appuyer sur leurs quatre marques principales : Wolfberger, Willm, Bestheim et Lucien Albrecht. Pour l’heure Wolfberger écoule 100 % de sa production sous sa marque. Un taux qui descend à 50 % pour Bestheim. « Mais en 2015, nous n’en étions qu’à 10 % » rappelle Pierre-Olivier Baffrey pour souligner que les efforts entrepris ont porté leurs fruits. Au 31 décembre 2023, Bestheim s’attend à boucler son exercice annuel dans le vert, alors que Wolfberger termine son année clôturée au 30 juillet 2023 dans le rouge. « L’augmentation de 30 cents de la bouteille de crémant* pèse beaucoup dans ce résultat » précise Hervé Schwendenmann. « Le côté financier n’est pas la motivation principale de ce projet, mais à terme elle devrait déboucher sur de meilleurs bilans » rajoute Pierre-Olivier Baffrey.

Les deux coopératives se sont données un an pour préciser tous les contours de leur projet. Un cabinet externe est chargé de réaliser un audit industriel et à partir de février des groupes de travail composés d’adhérents et de salariés auront pour mission de dire comment aligner le paiement des coopérateurs à partir de la récolte 2025, d’identifier ce qui pourra être fait avec l’outil existant et les secteurs où il faudra investir.

On ne peut que leur souhaiter de réussir

La filière, surprise par l’annonce du projet, observe avec retenue et attention. « Une entreprise pesant 20 % du vignoble aura forcément un impact. Elle donnera de la visibilité à l’ensemble de la profession. Si elle participe à une meilleure valorisation des vins d’Alsace, c’est tant mieux car aux prix actuels, la majorité des vendeurs de raisins ont du mal à s’en sortir » résume Jacques Cattin fils, producteur-négociant à Voegtlinshoffen (Haut-Rhin). Réaction identique chez ce directeur d’une autre coopérative alsacienne. « La situation n’est facile pour personne. Alors on ne peut que leur souhaiter de réussir dans ce projet qui devrait aussi offrir des opportunités à des entreprises plus modestes, mais aussi plus agiles ».

 

*: Wolfberger produit 8 millions de bouteilles de crémant par an.

 

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