hénomène s'implantant toujours plus, le Dry January s'accompagne de la mise en avant croissante des offres d’opérateurs sans alcool pour accompagner ce mois de sobriété volontaire. A l’amorce de la nouvelle édition de ce mois de janvier sans alcool (arrivé en France en 2020), ces acteurs rivalisent même de sondages et baromètres de comportement sur cette consommation de vins sans alcool. Ainsi, après le négociant spécialisé en vins désalcoolisés Chavin, qui a dévoilé les conclusions de l’enquête commandée à l’institut CSA, d’autres acteurs de ce créneau livrent les résultats d’enquête menées auprès de panels de consommateurs.
Le producteur catalan de vins effervescents Freixenet-Gratien a dégainé en décembre une étude, menée par l’institut Ifop (en novembre 2024 auprès de 1 000 personnes, âgées de 18 ans et plus, représentatives de la population et ayant accepté́ de répondre à un sujet sur l’alcool) confirmant celle de Chavin, en expliquant que « plus d’un quart des français envisagent de participer au mois de janvier sans alcool en 2025 ». Cette étude indique par ailleurs que si le vin reste la boisson alcoolisée préférée des français, les vins désalcoolisés arrivent loin derrière les cocktails ou la bière pour les boissons sans alcool. Sans surprise, les jeunes générations sont les plus enclines à se tourner vers l’évènement de sobriété que constitue le Dry January, mais seuls 49 % des Français consomment aujourd’hui de l’alcool au moins une fois par semaine.
De son côté, un autre spécialiste des vins sans alcool, French Bloom, a commandé une enquête, auprès de NielsenIQ (en décembre 2024 sur un panel de 1 000 français), qui surenchérit en affirmant que ce sont même « 50 % des Français de plus de 18 ans prévoient de participer au Dry January ». Comme l’étude commandée par Chavin, cette enquête souligne la tendance de fond du flex drinking, où l’alternance entre alcool et sans alcool selon les occasions « intéresse 68 % des français de plus de 18 ans ».
Cordier, qui, avec Bonne Nouvelle, revendique « la marque n°1 des vins sans alcool en France depuis plus de 30 ans », souligne « la forte croissance du segment des vins sans alcool connait une forte croissance en France : +20% volume, +26% en valeur », et le tropisme « de jeunes consommateurs qui boivent moins d’alcool que leurs parents, n’aiment pas le goût trop fort du vin traditionnel et recherchent des boissons plus fruitées, faciles à boire, et surtout moins caloriques ».


L’organisation du salon Degré Zéro livre les résultats du sondage réalisé en décembre 2024 (par Break Events Group & Backline, sur un échantillon de 1 054 Français entre 18 et 70 ans, dont la représentativité a été assurée par la méthode des quotas). « 4 personnes sur 10 consomment de l’alcool et des NoLow », confirme leur enquête, mais les vins ne se positionnent qu’en 4ème position des NoLow préférés des français en 2024, avec 21 % des suffrages contre 56 % pour la bière, 46 % pour les cocktails et 41 % pour les boissons fermentées. 40 % des répondants valident une consommation de ces vins désalcoolisés à la maison, lieu de consommation privilégié des vins sans alcool.
Plus largement, le producteur spécialisé de vins désalcoolisés Moderato vante dans son baromètre que « le marché des boissons sans alcool concerne 41 % des français », mais qu'au niveau des vins, « les vins pétillants, apparus les premiers sur le marché, sont consommés par 16 % des Français et les vins tranquilles par 11 % des Français ». Cette enquête (octobre 2024 auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française, la méthode CAWI. Première vague réalisée auprès d’un panel équivalent fin octobre 2023) appuie en outre une «normalisation » de la catégorie des vins désalcoolisés auprès d'une population dont « les a-priori sur les vins sans alcool sont en net recul, la part de ceux considèrant que ces produits
ne sont pas du vin mais du jus de raisin reculant de 6 % en un an à 33 % ».