ffectation des 40 millions d’euros non-utilisés dans le plan d’arrachage définitif du vignoble français, obtention de l’arrachage temporaire à Bruxelles devant le Groupe à Haut-Niveau, calendrier pour la révision de la loi Egalim et la mise en place d’un prix rémunérateur pour les vins, fonds d’urgence pour les vignobles mis en difficulté par le millésime 2024, restructuration des caves coopératives en surcapacité industrielle… Les demandes urgentes de la filière vin ne manquent pas cette fin d’année. Elles ne pourront obtenir de réponse ce jour à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, qui était attendue pour l’inauguration 10 heures du salon Vinitech-Sifel à Bordeaux ce mardi 26 novembre, mais qui a annulé sa venue (ainsi que des échanges informels la veille avec des représentants de la filière vin).
Contacté, le ministère indique que cette annulation est due à l’organisation par le gouvernement ce mardi à 15 heures devant l’Assemblée Nationale d’un débat et d’un vote sur l'accord d'association entre l'Union européenne et le Mercosur. Les dernières manifestations agricoles ont également pu pousser à des déplacements plus sûrs.
Quoiqu’il en soit, « c’est un gros rendez-vous raté pour tout le monde. On aurait eu la possibilité de voir la ministre et discuter des priorités » indique Jean-Samuel Eynard, le président de la FDSEA33, pour qui « il y avait une occasion d’échanger au plus près du terrain. On va laisser nos représentants nationaux avancer. » Même ressenti pour Régis Falxa, le président des Vignerons Indépendants, pour qui « c’est dommage. On avait des éléments à porter à la connaissance de la ministre, pour lui relayer les retours au plus près du terrain. Nos entreprises ont de grosses attentes sur l’arrachage temporaire. » Regret partagé par Didier Cousiney, le porte-parole du collectif Viti 33, qui évoque une « déception. On aurait pu dire où l’on en était : au plus mal. Il faut absolument qu’elle descende nous voir, nous viticulteurs. Pour nous aider, on nous propose des emprunts à 2,5 %... Ce n’est pas possible. »
L'an passé, le prédécesseur d'Annie Genevard, Marc Fesneau, avait parcouru les allées du salon Sitevi à Montpellier pour apporter de premières pistes de sortie de crise viticole à la suite d'échanges avec les représentants de la filière.