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Plaidoyer prodomo et pro-défaut pour le vin nature
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Rentrée littéraire
Plaidoyer prodomo et pro-défaut pour le vin nature

Dans son livre Déviant, le blogueur Olivier "Olif" Grosjean revient sur les défauts pouvant se retrouver dans les vins naturels pour en défendre l'impact positif et aider les consommateurs sceptiques à mieux l’apprécier.
Par Marion Bazireau Le 13 septembre 2024
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Plaidoyer prodomo et pro-défaut pour le vin nature
Olivier Grosjean invite à revoir la perception des vins nature. - crédit photo : Marion Bazireau
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es vins nature ne sont pas exempts de défauts. « Et c’est même à ça que certains les reconnaissent », ironise le blogueur oenophile Olivier Grosjean dans les premières pages de son livre Déviant, le vin nature par défaut(s), publié aux éditions Nouriturfu.

Mais alors, « comment font certaines personnes pour passer du jour au lendemain ou en quelques années, d’une consommation quasi exclusive de vins conventionnels, censés être irréprochables, à l’ingestion de pur jus naviguant en eaux troubles et en zigzags dans la bouche ? » questionne le jurassien dans l’introduction de son livre Déviant.

Selon Olivier Grosjean, ces personnes sont parvenues à identifier et comprendre les caractéristiques du vin nature pour mieux les tolérer et même finir par accepter « la fameuse déviance ».

Revenant dans chaque chapitre sur un défaut « réel ou imaginaire » du vin nature, l’auteur assure par exemple que les Brettanomyces peuvent participer à la complexité du vin lorsqu’elles sont présentes en quantité raisonnable. « Elles peuvent en accentuer positivement le caractère fruité et acide, sans développer de notes fermières », explique-t-il. En tous cas, vouloir les éradiquer constitue pour lui une « hérésie », tant les armes à utiliser sont lourdes, l’auteur citant la flash pasteurisation, la filtration très serrée, ou l’utilisation de bicarbonate de diméthyl.

Même raisonnement pour la maladie de la graisse, due à une attaque bactérienne. « Son traitement a de quoi donner le tournis (collage, soutirage, filtration, lysozymes, et sulfitage) alors que des vins huileux dans leur jeunesse peuvent se révéler fins et toniques quelques mois plus tard ou après un bon coup de carafe », estime Olivier Grosjean.

L'acidité volatile pour contrer l'alcool

Le jurassien accepte aussi l’acidité volatile, « un excellent exhausteur de goût qui peut permettre de faire passer plus facilement la pilule d’un excès d’alcool. Les arômes balsamiques sont utiles pour rendre certains vins plus digestes lorsque leur tendance naturelle serait d’être plombants », tandis que les sucres résiduels peuvent parfois s’intégrer dans un équilibre demi-sec ou se finissent en bouteille avec le temps. « Un processus lent, complexe et imprévisible, qui peut rendre aléatoire l’ouverture d’une quille, reconnaît-il, mais qui est capable de sublimer un vin issu d’un terroir a fort potentiel. » Qui acceptera de prendre le risque ? Lui, « sans aucun doute, mais cela nécessite, comme toujours, un certain seuil de tolérance et la curiosité de voir jusqu’où un vin a voulu aller de lui-même », insiste Olivier Grosjean, pour qui, au final, le bon vin est celui que l’on a envie de boire.

 

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Tous les commentaires (9)
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Tambaqui a churrasqueira Le 22 septembre 2024 à 19:47:53
Merci de votre réponse Olif. Malheureusement, je ne trouve pas du tout que la rencension de Marion Bazireau trahit votre travail et cette réponse continue sur son erre avec ses arguments cousus de fil blancs. Ces arguments caricaturaux sont très agaçants en plus de ne pas être convaincants. Sinon oui c'est tout à fait admis et toléré de boire du vin déviant, il y a effectivement un segment dont tu vous êtes clients, et il n'y a aucune difficulté pour trouver et consommer ses bouteilles. Mais ce que vous faites est une tentative de subversion qui est pénible, vous rend très antipathique et mérite bien l'hostilité que vous recevez.
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Olif Le 20 septembre 2024 à 20:37:41
Que de commentaires haineux de la part de gens qui ne se sont même pas donné la peine de lire mon livre (à part peut-être un), se basant uniquement sur la lecture réductrice et tendancieuse de Marion Bazireau, qui ne se pose jamais les bonnes et vraies questions, celles que je souhaitais soulever (qu'est-ce que la déviance, finalement, comment et pourquoi peut-on la tolérer?). Mais, bon, on est sur Vitisphère, il y a sans doute une charte œnologiquement correcte à respecter. Tout d'abord, mon livre ne veut pas faire l'apologie du défaut, mais plutôt être un essai de pédagogie, pour tenter de le faire comprendre (au grand public et pas à une pseudo-intelligentsia du vin) et, peut-être, parfois mieux l'accepter. Parce que certaines imperfections peuvent être à l'origine du charme d'un vin, tout est question d'équilibre. Mais je ne cherche nullement à convaincre qui que ce soit de quoi que ce soit, si ce n'est pas son credo. Les vins conventionnels, généralement œnologiquement parfaits, m'ennuient profondément, soit parce qu'ils sont outrancièrement maquillés ou alors qu'ils sont sans âme. Libres à vous de les vénérer, mais j'en ai suffisamment bu dans une autre vie pour me permettre d'avoir un avis. C'est un choix personnel que je ne cherche à imposer à personne, mais qui devrait pouvoir être toléré et admis. Sinon, dans mon livre, il y a aussi un chapitre sur la suffisance du dégustateur, trop imbu de lui-même pour chercher à s'ouvrir à une autre vision du vin que la sienne et rejette, de façon dédaigneuse en général, les verres nature qui peuvent lui être tendus. Cela peut aussi s'appliquer à l'univers de la lecture, visiblement. Sur ce, je vous souhaite à toutes et à tous une soirée sans aucun défaut. Et ne mangez pas d'abats si vous ne les aimez pas, comme dirait Christophe Lindenlaub, dont les vins sont excellents, au demeurant. Et ne buvez pas non plus de grands crus alsaciens même pas nature et néanmoins bourrés de sucres résiduels.
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Philippe / Le Pech d'André Le 20 septembre 2024 à 19:25:36
Belle construction rhétorique pour excuser l'inexcusable. C'est agaçant de vouloir absolument considérer que des vins objectivement mauvais puissent être commercialisés sans vergogne (il faut être gonflé et/ou vraiment irrespectueux de ses clients), voire appréciés. On en vient à oublier qu'un vin nature peut être bon, plaisant ou même excellent - c'est tout à fait possible mais beaucoup plus exigeant dans le travail de cave...
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Arnaud Le 16 septembre 2024 à 14:16:59
Que le défaut devienne la norme, voilà une belle continuité de la théorie de la déconstruction chère à Foucault et consort... Ce que la gauchisme culturel a pu faire comme dégâts dans la société, il le continue dans le monde du vin, avec le soutien de la presse bobo. Bien sûr chacun est libre de produire et de boire ce qu'il veut, mais de la à pondre un bouquin pour justifier les défauts du vin nature, faut avoir du temps à perdre !
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Tambaqui a churrasqueira Le 15 septembre 2024 à 18:13:46
C'est un bel article qui sert la soupe sans esprit critique. Désolé de ne pas être complaisant mais les arguments auquel "Olif" a recours ne sont que des effets de manches et du discours qui le font paraître ridicule auprès de toute personne un peu curieuse et structurée. L'argument des sucres résiduels dans un vin vendu comme sec est tout simplement honteux de relativisme et rédhibitoire pour la crédibilité de la personne y ayant recours. Que mes neveux de moins de 10 ans me le fassent, c'est compréhensible, qu'un adulte blanchi sous le harnais de la vie l'utilise en toute bien-pensance est triste. Si pour lui, le bon vin est celui que l'on veut boire, pourquoi s'embarque-t-il dans une croisade pour nous persuader que ses vins déviants qu'il boit sont bons ? Est-ce par narcissisme ? Est-ce par insécurité ? Il y a en tout cas une grande contradiction entre son propos et ses actes.
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Valérien Le 15 septembre 2024 à 10:09:00
Un vin naturel, j'en ai bu une fois chez des amis et c'est plus jamais ça même en étant poli. Ce n'était pas mauvais, c'était infect et avec ma femme, on s'est même demandé si on allait être malade. C'est vraiment une fantaisie d'écolos qui ne savent plus quoi inventer.
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La rédaction Le 14 septembre 2024 à 13:56:07
Bonjour M. REYNAUD, Merci pour votre commentaire. Suite à nos échanges en début d'année, la rédaction n'a pas reçu votre ouvrage et n'a pu l'étudier pour savoir s'il était possible d'y faire écho. Bonne journée
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Reynaud Le 14 septembre 2024 à 09:52:08
Bonjour. Je m'adresse à Mme Marion Bazireau. J'ai sorti cette année un livre : "Le vin nature existe-t-il, Bon plan ou arnaque?" aux éditions "Libre et solidaire". Vous n'en avez pas parlé. Est-ce parce que ne vais pas dans le sens du vent ? Merci d'avoir la gentillesse de me répondre. Si vous n'avez pas reçu mon ouvrage, je peux vous le faire parvenir à l'adresse de votre choix Bien cordialement. Claude Reynaud.
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Stéphane Boutiton Le 13 septembre 2024 à 16:55:38
Bonjour, "la flash pasteurisation, la filtration très serrée, ou l'utilisation de bicarbonate de diméthyl pour éliminer les bretts"? avant cela il y a aussi l'hygiène du matériel vinaire...c'est plus simple! Par ailleurs, pourquoi ne pas s'habituer à un poisson pas frais ou à du pain moisi? peut-être parce que ce n'est pas bon...
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