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Le Languedoc veut raisonner l’arrachage de ses vignes : pas touche aux cépages blancs, parcelles irrigables…
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Comité de pilotage
Le Languedoc veut raisonner l’arrachage de ses vignes : pas touche aux cépages blancs, parcelles irrigables…

Si diplomatiquement parlant les instances des vins du Languedoc-Roussillon veulent piloter la restructuration de son vignoble, concrètement elles veulent éviter un arrachage anarchique dont l’ampleur et les modalités restent inconnues.
Par Alexandre Abellan Le 18 juillet 2024
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Le Languedoc veut raisonner l’arrachage de ses vignes : pas touche aux cépages blancs, parcelles irrigables…
Jacques Gravegeal (à gauche) accueillait Dominique Granier (à sa droite) ce 10 juillet au siège des vins Pays d’Oc IGP avec un aéropage de représentants de la filière occitane. - crédit photo : DR
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lors qu’il y aurait déjà 10 000 hectares de vignes dans le Languedoc intéressées par l’arrachage définitif (à 4 000 €/ha et perte de l’autorisation de replantation) et l’arrachage temporaire (à 2 500 €/ha sans possibilité de replanter pendant 4 ans), d’après le récent sondage FranceAgriMer, les représentants viticoles de la région ne veulent clairement pas d’un emballement dévastateur pour le vignoble du Midi. Tenu ce mardi 16 juillet, le comité de pilotage fondateur réunit les Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (SAFER) et la filière vin (Intersud de France, Coopération Agricole d’Occitanie, Vignerons Indépendants d’Occitanie, Union des Entreprises Vinicoles Méridionales et Chambre d’Agriculture d’Occitanie). Voulant marcher sur les deux jambes de la restructuration (définitive et temporaire), « les forces en présence se sont accordées sur la nécessité de faire le bon constat et de calibrer le bon objectif pour accompagner au mieux ceux qui souhaitent arrêter l’activité viticole tout en garantissant au vignoble de demain, une adaptation essentielle aux marchés pour ceux qui veulent se restructurer mais aussi un avenir pour les jeunes » indique un communiqué.

Concrètement, « plusieurs critères ont été recensés » dont « le maintien des surfaces en blanc » comme la déconsommation touche principalement les vins rouges (alors que les vins blancs et effervescents affichent des ventes en croissance), « mais également le besoin de croiser les cibles marchés et les profils vins attendus* avec la contrainte climatique des territoires » notamment la pression de la sécheresse qui se fait ressentir (Pyrénées-Orientales surtout, mais aussi dans l’Aude, l’Hérault…), et qui pousse à conserver les parcelles irriguées et potentiellement raccordables. Comme l’évoquait la SAFER Occitanie ce mois de juin, ne voulant pas de « mesures d’arrachage aveugle » comme l’indiquait Frédéric André, son directeur.

Surtout ne pas détruire des surfaces sans appréhender les enjeux collectifs

Désormais en juillet, « cette rencontre n’a pas pour enjeu de déterminer une position favorable ou contraire à l’arrachage. Notre rôle aujourd’hui tous ensemble est de préparer le foncier viticole de demain » indique Dominique Granier, le président de la SAFER Occitanie. « La SAFER peut nous aider à engager de la pertinence et du message sur le terrain. Il faut accompagner, consolider et surtout ne pas détruire des surfaces sans appréhender les enjeux collectifs du territoire » déclare Jacques Gravegeal, le président d’Intersud de France, qui connaît bien les enjeux de réduction du potentiel de production et de restructuration qualitative, ayant participé activement au plan de rénovation de la viticulture méridionale de 1973 (présenté par Jacques Chirac, alors ministre de l’Agriculture, quand Jacques Gavegeal présidait les Jeunes Agriculteurs de l’Hérault).

Un demi-siècle plus tard, ce pilotage dépend du plan d’arrachage temporaire/différé dont le lancement mi-octobre reste suspendu à la validation de Bruxelles.

 

* : Le comité de pilotage doit apporter « une définition des profils de vins attendus pour des marchés ciblés au travers d’une segmentation tenant compte des vins à indication géographique : AOP / IGP mais aussi des vins sans IG gérés à partir de notre bassin ».

 

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Tous les commentaires (4)
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Pierrick Le Grand Le 19 juillet 2024 à 18:14:27
Interessant qu'un ancien JA ne nous invite jamais Choisir une stratégie sans tous les acteurs ?
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Pierrick Le Grand Le 19 juillet 2024 à 18:12:16
Interessant qu'un ancien JA ne nous invite jamais Choisir une stratégie sans tous les acteurs ?
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Byron Le 19 juillet 2024 à 17:09:25
Quand dans quelques année on nous expliquera qu'irriguer la vigne, culture non essentielle à la sécurité alimentaire, n'est plus possible compte-tenu de la rareté de la ressource en eau, on se rappellera de ces choix absurdes. Ce n'est pas dans les parcelle de plaine irriguées et mécanisées qui font plusieurs hectares que l'on produit des vins de qualité et rémunérateurs pour le producteur. Mais depuis des décennies ce bassin viticole fait le choix de la médiocrité au profit des plus gros, pourquoi ça changerai maintenant alors qu'il sont à portée de leur objectif, donner le coup de grâce aux plus petits. On sait déjà qui bénéficiera de la chute des prix du foncier quand ces viticulteurs finiront de se casser la figure.
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Geoffrey B Le 19 juillet 2024 à 06:45:53
Et pardi ! Réduire les surfaces ces réduire les hectolitre, c'est donc réduire les subventions d'adhésion à tous ces syndicats à la présidence desquels ils se gavent ! Il sont assis sur un magot, recalibrer le vignoble c'est réduire la taille de leur gamelle....on en reparle après les vendanges
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