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La SAFER ne veut pas que le vignoble "arrache n’importe quoi"
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Occitanie
La SAFER ne veut pas que le vignoble "arrache n’importe quoi"

Alors que "beaucoup de vignes sont à vendre en Occitanie", le président de la SAFER souhaite responsabiliser la réduction annoncée du potentiel viticole pour piloter l’aménagement des terroirs et la conservation des parcelles les plus qualitatives et adaptées au changement climatique.
Par Alexandre Abellan Le 10 juin 2024
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La SAFER ne veut pas que le vignoble
Dominique Granier et Frédéric André, président et directeur de la SAFER d'Occitanie. - crédit photo : Safer Occitanie
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vec 2 314 ventes pour 5 890 hectares et 105 millions d’euros échangés en 2023, le marché des vignes en Occitanie chute respectivement de 3 % en nombre de transactions, 10 % en surface et 25 % en valeur par rapport à 2022 d’après la visioconférence de presse tenue ce vendredi 7 juin par les Sociétés d'Aménagement Foncier et d'Établissement Rural en Occitanie (SAFER Occitanie). Soit « une contraction globale » avec un repli « spectaculaire » en valeur par rapport à une année record en 2022, mais globalement une « baisse selon les standards nationaux » d’après Thomas Roumagnac, directeur opérationnel de la SAFER Occitanie (les données de la Fédération nationale des SAFER évoquent globalement -8 % en nombre de transactions, -13 % en surfaces et +16 % en valeur).

Alors que le marché du vin est en difficulté*, « la tendance, on la voit aussi au travers du prix des vignes. Il y a beaucoup beaucoup de vignes à vendre en Occitanie » note Dominique Granier, le président de la SAFER Occitanie (agissant sur 13 départements). Le vigneron d’Aspères (Gard) reconnaît globalement une « situation préoccupante après trois distillations (en 2020 pour le covid et en 2023 face à l’inflation/guerre en Ukraine, mais aussi en 2021 après le gel) ». Si la crise ne se limite pas à l’Occitanie (sont concernés l’Aquitaine et la Vallée du Rhône, mais aussi l’Australie et le Chili), « les méventes, les sorties qui ne sont pas là, l’attentisme avec la prime d’arrachage en suspension et les friches en Occitanie (91 000 ha au total, toutes origines agricoles confondues) » dressent un panorama compliqué.

Convention

Faisant état de réflexions amorcées avec Jacques Gravegeal, le président du syndicat Pays d’Oc IGP, Dominique Granier note pour la SAFER « le devoir » de travailler avant l’arrachage primé de « quelques dizaines de milliers d’hectares » pour imaginer « une convention pour que lorsque l’on arrache une vigne, on n’arrache pas n’importe quoi. Il y a des vignes qui sont encore bonnes sur des marchés porteurs. Pourquoi pas faire des échanges avant l’arrachage. Il faut finaliser ce travail avant arrachage. » Alors qu’une potentielle aide européenne à l’arrachage reste en négociation, « la réflexion est nécessaire pour éviter que des effets d’aubaine individuels nuisent finalement à la capacité de production et son adaptation au marché » abonde Frédéric André, le directeur général de la SAFER Occitanie, ajoutant qu’ « il faut arracher le mauvais et pas le bon. Il faut se mettre d’accord ensuite sur ce qui est le bon, mais on sait que certains cépages, l’irrigation, ce qui est exploitable économiquement doit être préservé des mesures d’arrachage aveugle. »

Nuances

Appelant à ne « pas tomber dans le catastrophisme », Dominique Granier souligne que des structures économiques marchent très bien parmi les caves coopératives et particulières de la région. « Il y a de l’hétérogénéité dans le monde viticole » pointe le vigneron gardois, notant « heureusement » des AOP marchant bien (Pic Saint-Loup, Picpoul de Pinet, Terrasses du Larzac, Limoux…) ou la résilience de Pays d’Oc (avec des nuances selon les départements), alors que d’autres sont en difficultés, commercialement (Côtes du Rhône en difficulté, Tavel…) et climatiquement (successions du gel, de la grêle, de la sécheresse et du mildiou pour Cahors ou Gaillac). En somme, « on ne peut pas dire tout le monde est en crise, mais le vin a certaines difficultés » conclut le président de la SAFER.

 

* : Pour expliquer la déconsommation, Dominique Granier évoque pêle-mêle « le vin attaqué par la bière, les prix exubérants en restaurant, des qualités ne correspondant plus aux consommateurs… il faut se remettre en question, aménager ».

 

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Tous les commentaires (2)
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La rédaction Le 10 juin 2024 à 10:48:57
Bonjour Merci pour l'alerte : en effet c'était une erreur, corrigée grâce à votre attention. Bonne journée
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J.Henry DAVENCE Le 10 juin 2024 à 10:45:08
Il doit y avoir un problème de chiffres, car 5890 ha pour 105 milliards = plus de 17,8 millions/ha...
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