menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Politique / "Les craintes et réticences exprimées par la filière sur les prix planchers sont légitimes" pour les élus du vin
"Les craintes et réticences exprimées par la filière sur les prix planchers sont légitimes" pour les élus du vin
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

ANEV
"Les craintes et réticences exprimées par la filière sur les prix planchers sont légitimes" pour les élus du vin

Virant au micmac entre interprétations contradictoire du cadre juridique actuel et diversités des promesses politiques s’opposant, la question de la juste rémunération anime la filière vin. Le point avec l’Association nationale des élus de la vigne et du vin, coprésidée par la sénatrice bordelaise Nathalie Delattre et le député bourguignon Didier Paris.
Par Alexandre Abellan Le 10 avril 2024
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
L’ANEV se définit comme « un outil de médiation, cherchant à concilier les intérêts économiques et sociaux avec les préoccupations sociétales actuelles. Nous nous efforçons de favoriser une synergie entre les élus du territoire qui soutiennent la filière viticole et leurs citoyens. » - crédit photo : ANEV (de gauche à droite Amaury Lesaint, directeur de l’ANEV, Vincent Léglantier, decrétaire général de l’ANEV, Didier Paris, co-président de l’ANEV et Nathalie Delattre, co-présidente de l’ANEV).
D

e l’engagement présidentielle pour « des prix planchers »  à la proposition de loi écologiste pour les mettre en place en passant par une mission parlementaire de la majorité sur une réforme d’Egalim, « les discussions autour de la mise en place d'un prix rémunérateur ou plancher dans le cadre de la nouvelle loi Egalim mettent en lumière l'urgence d'agir pour assurer des revenus décents à nos viticulteurs » indique à Vitisphere l’Association nationale des élus de la vigne et du vin (ANEV).

Alors que la condamnation pour « prix abusivement bas » de deux négociants pour achats de vin en vrac tétanise la filière, cet « arrêt du tribunal de commerce du 22 février dernier ne fait que renforcer cette nécessité » de prix rémunérateur poursuit l’ANEV, pointant que « les craintes et réticences exprimées par la filière concernant l’instauration de prix planchers sont légitimes, et les questions relatives au droit de la concurrence sont nombreuses. » D’autant plus qu’une interprofession et un syndicat de vignerons, en Alsace et dans le Rhône, ont été condamnées il y a 2 et 6 ans pour avoir évoqué des prix dans leurs discussions…

Il n’en demeure pas moins que « l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur doivent participer à une meilleure répartition de la valeur » indique l’ANEV, relevant que « si la contractualisation peut permettre de sécuriser davantage les relations entre viticulture et négoce et assurer une juste rémunération au sein de certaines filières, elle doit être collective et accompagnée par les interprofessions qui le souhaitent. »

Autres mobilisations

Devant prendre position lors des prochaines discussions parlementaires sur le projet de loi d'orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture, puis les conclusions du rapport sur l’actualisation d’Egalim et le projet de loi de finances pour 2025, les membres de l’ANEV comptent aussi profiter de ces occasions pour demander « davantage d'exonérations pour la transmission des exploitations, dans l’esprit du rapport Girardin pour assurer la continuité et le renouvellement de nos filières ». Et « en ce qui concerne les Zones de Non-Traitement (ZNT), nous ne sommes pas favorables à l’extension de ces zones qui impactent l’activité viticole, notamment dans les secteurs de forte interpénétration de l’habitat. Nous sommes donc inquiets de la logique de Distance Sécurité Riverains poussée par l’Europe, et serons attentifs à l’évolution des contentieux sur les chartes locales que nous avons appelées de nos vœux. »

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (5)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
MG Le 18 avril 2024 à 14:59:51
Pendant un temps, il y avait du Beaujolais "c'est qui le patron" aux alentours de 6 ? la bouteille à la vente. On doit pas être loin d'un prix rémunérateur.
Signaler ce contenu comme inapproprié
Renaud Le 18 avril 2024 à 00:10:20
Cette fois il est intéressant de ne pas s'interroger sur le sujet mais sa méthode.spontanément L'encadrement du prix dans le monde liberal est tabou. Mais la posture présidentielle et gouvernementale semble vouloir la rendre acceptable Ainsi en faisant entrer ce tabou dans la fenêtre d'Overton nous voyons les joueurs politiques changer de jeu. Les alliés des territoires viticoles n'étant pas prêt à accepter le changement de dogme lâchent le sujet soutenu pour protéger leur cadre protecteur. Ces retissances sont habituelles. Mais quand le cadre a bougé et que la population a accepté la modification de paradigme, ils accepteront ou seront remerciés. Même si avec le système des grands électeurs la stabilité des sièges est tout de même structurelle.
Signaler ce contenu comme inapproprié
Fb Le 11 avril 2024 à 13:34:54
La filière ??? De qui parle t on. Du négoce et de leurs obligés CIVB et fédération des grands vins ou des producteurs qui sont en train de détruire le travail de plusieurs générations parce que nos "partenaires" courtiers et négociant ont décidé avec l aval de notre interprofession que bordeaux serait le hard discount de la planète vin. C est marrant, quant on parle de "réticence" au prix plancher, on utilise la "filière" pour ne nommer personnes mais quand le ministre annonce un fond d urgence on cite Mr farge, Mr heraud et l autre pinpin de la fd avec photo a l appui (avec comme commentaire "un accord obtenu de haute lutte" Pardon, qui as lutté). Vous verrez qu après tous ce barouf il n y aura ni prix plancher ni egalim pour la filière vin et que le négoce et la distribution pourront continuer a faire du sucre sur notre dos. Le CIVB pourra quand a lui se féliciter d un retour a l équilibre, bilan de leur incompétence et gestion calamiteuse qui a fait passer bordeaux de référence mondiale a pire piquette du monde en a peine trente ans et causer l arrachage de 20 % du vignoble. Sans parler de la casse sociale. Et le pire c est qu au élections syndicales tous ce beau monde est réélu haut la main. Bravo les gars vous êtes très fort.
Signaler ce contenu comme inapproprié
Pierro Le 11 avril 2024 à 04:55:24
On rejoue la partiton de 2021 pour exclure les vins et spirit des objectifs Egalim. Le groupe Vigne et Vin du Sénat, avait demandé que le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation Julien Denormandie confirme la volonté du gouvernement d'exclure les fournisseurs de produits à accises [produits taxés sur la quantité et non sur la valeur, c'est donc le cas des vins et spiritueux, NDLR] de l'application de l'article 2. Le Lobby du vin Vin et Société est à la manoeuvre pour eviter tout bouleversement de la bulle liberale qui pauperise les vignerons. Il suffit de constater les interventions frequentes lors de la "fameuse" réunion par Bernard Farges pour inister sur le fait que Egalim s appliquerait en viticulture (bullshit!). Où encore lors du point presse, comment ils se prennent le tapis concernant la non negociabilité du prix des matières premieres... pendant ce temps le vignoble est à l agonie...
Signaler ce contenu comme inapproprié
augustin Le 10 avril 2024 à 19:41:58
Le point de vue de l anev est bien sûr intéressant ! admettre que le civb et le préfet à Bordeaux n aient pas pensé à inclure ni Mme la senatrice delattre ni mm les députés girondins lavergne et de fournas a cette récente reunion au sommet du 8 avril ...reste difficile à comprendre! Comment en effet imaginer trouver une solution locale sans impliquer nos élus parlementaires, que ce soit au sénat ou à l assemblée , surtout en vue de la nouvelle loi en préparation à Paris et de la prochaine composition du parlement à Bruxelles ...Bordeaux vin a besoin de toutes les bonnes volontés pour s en sortir , et l évolution législative " jacobine " est une composante clé, faut il toujours et encore le rappeler aux irreductibles "Girondins" :^)?
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Politique
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé