menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Commerce/Gestion / "S’il faut réduire le rendement, nous le réduirons. S’il faut l’augmenter, nous l’augmenterons" en Champagne
"S’il faut réduire le rendement, nous le réduirons. S’il faut l’augmenter, nous l’augmenterons" en Champagne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Millésime 2024
"S’il faut réduire le rendement, nous le réduirons. S’il faut l’augmenter, nous l’augmenterons" en Champagne

La Champagne mise sur ses outils interprofessionnels de pilotage des équilibres entre l’offre et la demande pour s’adapter au repli des expéditions dans un contexte international morose.
Par Alexandre Abellan Le 15 février 2024
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
« Personne n’avait imaginé une telle envolée des ventes après le covid. On n’avait pas imaginé que la baisse serait aussi rapide [en 2023] » rapporte Maxime Toubart. - crédit photo : Alexandre Abellan
D

roit dans leurs bottes. « Nous persistons et signons » clame David Chatillon, coprésident du Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC), lors d’une conférence de presse présentant « 5 raisons d’avoir confiance en 2024 »* ce 13 février sur le salon Wine Paris & Vinexpo Paris. « Il y a un an, nous vous annoncions un plan ambitieux alors que nos expéditions étaient à un niveau record. Le contexte s’est durci (inflation et conflits affectant le moral) [mais] le cap est maintenu » annonce le président de l’Union des Maisons de Champagne. Alors que la consommation de champagnes est liée au moral mondial (contextes économiques, géopolitiques…), ce « retour des expéditions à 300 millions cols [représente un retour à la normale] un niveau plus durable pour la Champagne » indique Maxime Toubart, coprésident du CIVC.

Au final, « tout ne va pas si mal » précise Maxime Toubart à Vitisphere, pointant que « nous avons des bases solides grâce à des organisations résilientes. Une des raisons pour être confiant, c’est l’intérêt à ce que le collectif passe devant l’individuel. Être fort tout seul n’a pas de sens. » Concernant le futur rendement en raisin du millésime 2024, le président du Syndicat Général des Vignerons de Champagne (SGV) déclare que « comme chaque année, nous adopterons la voilure. S’il faut réduire le rendement, nous le réduirons. S’il faut l’augmenter, nous l’augmenterons. Ce qui fait le rendement, c’est uniquement le volume demandé par les marchés ».

Recette champenoise

Entre fixation du rendement sur le millésime, réserve climatique pour lisser les à-coups climatiques et contractualisation interprofessionnelle, la recette champenoise semble bien huilée. « Beaucoup de région viennent nous voir pour s’inspirer de notre modèle, qui n’est pas forcément duplicable » indique Maxime Toubart, qui souligne que cela fonctionne pour la filière champenoise : « nous faisons tout pour le faire durer. Il fait vivre 20 000 vignerons et 80 négociants sur un petit territoire de 35 000 hectares de vignes. »

Alors que la colère des récentes manifestations agricoles s’est concentrée sur « la stabilité des marchés et le partage de la valeur », David Chatillon note que « nos prédécesseurs ont imaginé un outil de stabilisation des marchés. Grâce à la réserve climatique et à la contractualisation, nous pouvons équilibrer le partage de la valeur entre metteurs en marché et producteurs de matières premières. » De quoi se projeter plus sereinement. « Ne rêvons pas d’un monde où la Champagne est leader, travaillons-y » martèle Maxime Toubart, citant Louis Pasteur : « la chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés ».

 

* : Ces cinq raisons sont les engagements de la filière pour son environnement (y compris social avec l’engagement pour mettre fin aux comportements déviants sur la main d’œuvre saisonnière après des vendanges 2023 marquées par des morts et des conditions d’hébergement scandaleux) et pour son économie (avec le renouvellement des contractualisations interprofessionnelles), les investissements dans l’innovation (serre de prémultiplication inaugurée cet été, nouveau centre de recherche fin 2028…), le renforcement de l’appellation sur les marchés (avec le lancement d’une formation "Champagne education", un treizième bureau à l’étranger s’installant à Stockholm en avril, une protection plus solide en Chine…), le positionnement des champagnes comme référence festive pour les consommateurs (étant un clair signe d’attention pour des invités) et le renouvellement des marchés (avec des croissances conséquentes au Canada, en Afrique du Sud et en Corée du Sud) avec la diversification des produits (en 20 ans les champagnes rosés ont multiplié par 5 leurs volumes, passant de 4 à 10 % de la production champenoise pour 20 millions de cols, les champagnes peu dosés ont été multipliés par 70, pour arriver à 400 000 cols).

 

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Commerce/Gestion
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé