es vendanges ont commencé en milieu de semaine dernière autour de Sancerre. « Nous pensions démarrer un petit peu plus tard mais les 10 jours à plus de 36 degrés ont mis la vigne en souffrance » rapporte Fabrice Doucet, directeur du Sicavac, l'organisme d'appui technique des vignobles du Centre-Loire.
Les cépages rouges ont davantage flétri que le sauvignon, avec une montée des degrés alcooliques par concentration. Le pinot noir et le gamay ont dû être rentrés car ils atteignaient déjà 14 voire 14,5%. Mais Fabrice Doucet est rassuré par ce qu’il déguste. « En fin de macération préfermentaire à froid, les jus sont très intéressants, avec des arômes de fruits rouges frais et mentholés, sans notes confiturées ». L’œnologue est également satisfait du maintien de l’acidité. « L’acide malique s’est dégradé en août et en septembre mais l’acide tartrique n’a pas été utilisé comme source d’énergie » explique-t-il.
Dans la nuit de dimanche à lundi dernier, le vignoble a reçu entre 25 et 30 mm. « Le temps que les sols se réessuient, les premiers sauvignons ont été vendangés hier ». Fabrice Doucet n’est pas inquiet par une éventuelle dégradation de l’état sanitaire, jusqu’ici resté très bon. « Il n’y a pas de foyers de botrytis, simplement quelques cas de pourriture acide sur des secteurs à historique le long de bois ».
« Nous sommes très contents de la quantité et de la qualité. Pour l’instant les raisins se tiennent très bien. Ce qui a été échaudé en blanc ne passera pas le pressurage. Et ce qui l’a été en rouge a été écarté avant l’encuvage. Nous n’avons aucune inquiétude sur le goût des futurs vins » appuie Hélène Mardon, co-présidente de l’appellation Quincy produisant également un peu de Reuilly.
Il devrait encore pleuvoir ce jeudi. « Mais comme les températures ont bien baissé, les vignerons devraient réussir à s’organiser pour vite vendanger » termine Fabrice Doucet.