Dans un monde en plein mouvement, la notion d’appellation d’origine se questionne. Elle se questionne à la lueur d’abord du climat et de la météo capricieuse qu’il engendre. Les pratiques culturales, les zones de production peuvent-elles être les même que celles d’il y a, pour certaines, plus d’un demi-siècle ? La matière première, le cépage, peut-elle se subroger à un autre, sans pour autant offenser l’ADN, l’authenticité séculaire de l’appellation d’origine ? Dans le livre, « Quel vin pour demain ? » sorti cette semaine, les auteurs expriment en filigrane leur point de vue sur ces questions. Le gardien du temple qu’est l’Inao livre, quant à lui, avec une parcimonie précautionneuse des « assouplissements » aux règles, autorise des tests et « expérimentations ». Il faut attendre sans doute un consensus sur le sujet, à moins que le marché ne vienne, de son couperet, tracer un chemin qui sera celui de la sélection naturelle à l’aune d’une notoriété dépendante du profil produit, et donc des règles de production.
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