Dans quel état seront les entreprises viticoles en 2022 si nous devons vivre une nouvelle année de confinements successifs ? Le scénario est noir mais, en ce début d’année, il apparaît malheureusement comme une option probable. Difficile de lire dans les diverses instances professionnelles qu’une stratégie de sauvetage de la filière se met en route. Si l’OCM, le fonds de solidarité et les PGE, entre-autre, ont permis de soutenir les entreprises ces derniers mois, l’anticipation des mois prochains semble peu avancée à ce stade. Certains commencent à réclamer de nouvelles mesures, affolés par les sombres échos qui montent du vignoble. Il faut un plan de départ à la retraite disent certains pour défendre l’arrachage. Il faut préserver l’équilibre des marchés en distillant, ajoutent d’autres observateurs des marchés extérieurs. Il faut sans doute aussi un plan de reconversion pour les structures dépendantes de la restauration. Car, du temps sera nécessaire pour que la restauration reprenne le dynamisme d’avant crise. En attendant, c’est un pan du vignoble au chevet duquel il faut se pencher. Le laisser mourir ? L’aider à se retirer de la profession ? Ou soutenir pour changer le modèle économique ? La question n’est jamais frontalement posée.
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