es doigts dans la crise. Réunissant 250 vignerons et un parterre de représentants de la filière ce mardi 4 avril à la maison des vins de Cadillac en début de soirée, le collectif viticole de Gironde a donné à entendre pendant 2 heures l’ensemble des demandes d’aides en urgence, des pistes de solutions à préciser et des incertitudes pesant sur l’avenir du premier département viticole de France. Tour d’horizon des principaux dossiers évoqués en quatre articles accessibles en cliquant sur chaque lien ci-dessous :
L'arrachage des vignes bordelaises dans la zone crise. Suscitant l’impatience et la déception, le dispositif d’aide à l’arrachage sanitaire des vignes bordelaises sans avenir reste encore flou sur de nombreux points à arbitrer et préciser pour qu’il soit effectif.
Bordeaux veut une distillation de crise en charge prioritaire des AOC. Si les vins bordelais ne vont pas passer leur tour pour distiller leurs excédents volumiques, ils maintiennent leurs demandes de réintégration de l’arrachage primé dans les textes européens pour s’attaque à la racine des déséquilibres commerciaux.
Les vignes excédentaires de Bordeaux iraient bien se planter à Cognac. L’idée d’un vase communicant entre le vignoble bordelais en surproduction et le voisin charentais en accroissement continue d’alimenter les envies girondines.
"Il faut arrêter de dire que le CIVB est responsable de tout". Dans la crise commerciale actuelle des vins de Bordeaux, l’interprofession ne se laisse pas coller tous les maux sur son dos.
Notant qu’il y a un an renaissait le collectif des vignerons, actif lors de la crise du milieu des années 2000, Didier Cousiney, son porte-parole, craint que l’« on laisse des personnes au bord de la route » et laisse ouvertes des réflexions pour de futures actions afin d’obtenir de nouvelles avancées. Crise de décisions à venir.
La dernière question de la soirée portait sur le devenir des travaux de Planète Bordeaux à Beychac-et-Cailleau. « Le projet est suspendu. Il est retardé en raison de la crise et des coûts de production » explique Stéphane Gabard, le président du syndicat viticole des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieurs. Si le permis de construire est déposé, le chiffrage du projet doit être mis à jour (il était de 6,5 millions d’euros) : s’il est contenu le projet se poursuivra, sinon il sera soumis à un vote.