En cette période d’inflation, raisonner les interventions au plus juste est plus que jamais nécessaire. Aussi bien pour préserver son portefeuille, sa santé, celles des salariés, des riverains et l’environnement. Le tout en maintenant un niveau de production correct. Ainsi pour lutter contre le mildiou, la clé est de démarrer à temps et de bien protéger la vigne durant la floraison et son encadrement. En revanche des économies sont possibles en fin de programme. Contre l’oïdium, même chose il faut démarrer tôt dans les situations les plus à risque. Contre le black-rot, là encore la vigilance s’impose pour ne pas se faire déborder. Et là encore l’anticipation est la clé. En bio, le parasite est particulièrement difficile à maîtriser. Pour éviter les pertes : prophylaxie, traitements précoces au cuivre et au soufre et renouvellements fréquents sont de rigueur.
Avec le changement climatique, certains ravageurs sont davantage présents. C’est le cas par exemple des mange-bourgeons en Bourgogne . Dès le gonflement des bourgeons, il faut donc les tenir à l’œil et ne pas hésiter à opérer des comptages.
Les firmes ne cessent d’innover sur le segment du biocontrôle. Cette année, plusieurs d’entre elles lancent de nouvelles solutions pour lutter contre les vers de la grappe par confusion sexuelle. La plus notable est Exployo Vit de Syngenta, la première phéromone visant eudémis qui se pulvérise sur la vigne. Avec cette solution, plus besoin de diffuseurs. Les distributeurs qui l’ont testé en condition réelle l’an passé sont conquis. De leur côté De Sangosse et CBC Biogard ont perfectionné leurs diffuseurs. De Sangosse lance ainsi un nouveau format pour ses Puffer, plus pratique et surtout avec moins de pastique. CBC Biogard lance la gamme Mister, des diffuseurs actifs de phéromones préprogrammés.
Le plafonnement du glyphosate à 450 g/ha/an et le retrait de plusieurs matières actives incitent les vignerons à revoir leurs pratiques de désherbage sous le rang. Certains reviennent aux herbicides de prélevée. D’autres intègrent du travail du sol dans leur itinéraire. Sans pour autant obtenir totale satisfaction. Une chose est sûre, du fait de ces restrictions, la plupart se retrouvent à devoir faire plus de passages, ce qui augmente leurs coûts. Quant à se passer complètement du désherbage chimique, la seule alternative transférable au plus grand nombre de vignerons aujourd’hui reste le désherbage mécanique
Performance Pulvé est une marque déposée par l’IFV qui garantit la capacité des pulvérisateurs à réduire les doses de produits phytos tout en assurant l’efficacité des traitements. Sur le site www.performancepulve.fr, l’Institut y a classé, selon une note de 1 à 7 (1 étant la meilleure) 22 machines de 14 marques différentes et pour une centaine de déclinaison. Cette classification permet de mieux raisonner les investissements, les constructeurs affichant le logo « Performance Pulvé » sur leur pulvérisateurs les mieux classés lors des salons. Les organismes qui délivrent les aides à l’investissement peuvent également se servir de ce classement pour cibler les aides sur les matériels les plus performants.
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