our son inauguration ce 13 février, le salon Wine Paris & Vinexpo Paris est placé sous le signe des très bonnes bonnes performances de l’export de la filière des vins et spiritueux en 2022 (deuxième secteur contributeur positif à la balance commerciale française). « Vous êtes ici les représentants de ce que l’on peut faire de mieux dans le commerce extérieur français » lance Olivier Becht, le ministre délégué au Commerce extérieur, lors de l’inauguration, soulignant que globalement les chiffres du commerce extérieur français ne sont pas bons : ils sont franchement « assez catastrophiques. Il faut dire les choses » pointe le ministre, évoquant un déficit commercial de 163,6 milliards d’euros en 2022 (notamment causé par la flambée du coût de l’énergie. « La filière des vins et spiritueux est une véritable locomotive de notre balance commerciale. C’est l’une de celles qui reste » ajoute Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture, qui souligne que cette reprise à l’export se fait en valeur, mais pas en volume, ce « qui doit alerter ».
Reconnaissant que la filière vin fait face à des défis de redimensionnement de ses surfaces et de ses stocks, les deux ministres affirment le soutien du gouvernement pour accompagner le retour aux marchés. « Depuis 2019, vous avez cumulé tous les chocs : les taxes dites trump, le Covid épisodes 1 et 2, le gel, les conséquences de la guerre en Ukraine… Peu secteurs ont autant cumulé » affirme Marc Fesneau, défendant ses annonces de mesures conjoncturelles (avec deux vagues de distillation) et structurelles (avec l’arrachage) pour remettre le vignoble d’aplomb : « c’est un peu défensif. Oui, mais pour être offensif il faut assainir. L’essentiel, pour ne pas dire la totalité, de notre capacité à développer, redévelopper, une production de vin et spiritueux c’est à l’export que ça se passe. »


Une vision de soutien commercial qui fait consensus parmi les représentants de la filière suivant l’inauguration, alors que le débat sur les modalités d’aides conjoncturelles et structurelles commencent à faire débat (notamment depuis la déclaration du président du négoce, Michel Chapoutier, de conditionner la distillation et de privilégier la restructuration). Si les débats politiques s’annoncent nourris pour arrêter un plan d’aides faisant l’unanimité, l’union reste au centre du salon Wine Paris & Vinexpo Paris. « C’est grâce à l’union de toutes les régions de France que nous avons pu réunir les salons Vinisud, Vinovision et Vinexpo » pointe Fabrice Rieu, le président de Vinisud, qui se réjouit du développement du salon (3 387 exposants pour 30 000 visiteurs professionnels attendus), et de son attractivité internationale (deux halls dédiés). « Pourquoi avoir choisi Paris pour notre salon commun ? Parce que c’est une destination facile depuis l’export » rappelle Jean-Martin Dutour, le président de Vinovision, notant que l’enjeu de l’export est historique, comme la déconsommation nationale de vin.
Si beaucoup a été réalisé, il reste encore à accomplir souligne Rodolphe Lameyse, le directeur de Vinexposium, l’organisateur du salon, qui positionne l’évènement sur l’offensive commerciale export. En la matière, le gouvernement fait l’article de ses outils de promotion à l’étranger (salons Tastin France de Business France pour les professionnels, activités ciblant les consommateurs de la Sopexa, expertise économique du réseau d’ambassades…) et de ses accords de libre-échange actés (Nouvelle-Zélande) et en négociation (Australie, Inde…). Quant au marché des États-Unis, première destination des vins et spiritueux, Olivier Becht confirme que la levée américaine jusqu’en 2026 des droits de douane punitifs doit être consolidée. Faisant état de discussions avec l’administration Biden, le ministre indique avoir « bon espoir de consolider le temporaire pour avoir du durable. »