Chablis, le dirigeant de la nouvelle antenne du laboratoire AOC Ghislain Mignard voit les vignerons s’activer.
Après des épisodes pluvieux, tous vont vendanger le chardonnay cette semaine pour éviter la dégradation de leur raisin par le botrytis, déjà bien attaqué par le mildiou et l’oïdium.
La semaine de beau temps il y a trois semaines a bien fait évoluer la maturité. « Les teneurs en sucre sont moins élevées qu’à l’accoutumé mais l’acide malique, initialement très haut, a bien été dégradé » indique l’œnologue.
Les plus optimistes prévoient une demi-récolte. Le premiers et grands crus, protégés du gel par l’aspersion et le chauffage devraient mieux s’en sortir. Certains secteurs ont été plus touchés que d’autres, « et ceux qui pensaient bien faire en taillant tôt sont finalement pénalisés ».
La vendange sera également hétérogène à Sancerre. Sans s’avancer sur des prévisions de récolte, Pierre-Michel Herber, responsable de l’antenne de Saint-Satur (18) rappelle qu’en plus du gel, des zones comme Pouilly-Fumé ont connu la grêle en juin dernier.
« Et nous avons vu beaucoup de millerandage au moment de la floraison. Aujourd’hui nous avons des baies de toutes les tailles » témoigne-t-il.
Le sauvignon étant moins sensible à l’oïdium, le vignoble est resté sain, malgré la grosse pression mildiou, qui a mis à l’épreuve de nombreux vignerons en conversion bio. « Les vignerons sont vigilants car quelques tâches de botrytis ont fait leur apparition ces derniers jours ».
Les vendanges vont démarrer ce milieu de semaine, pour s’étaler jusqu’à la fin du mois de septembre.