résident de la Fédération des vins de Nantes, Christian Gauthier se montre d’abord rassurant. « La météo de ces derniers jours a été bonne, nous avons très peu d’eau et une semaine venteuse qui a bien asséché le mildiou et l’oïdium ».
Peu habitués à devoir protéger leurs vignes aussi loin dans la saison, les vignerons sont finalement parvenus à préserver les grappes du melon de Bourgogne. Et le botrytis n’est pas venu jouer les trouble-fêtes.


Le mal était malheureusement déjà fait. « Le melon a été complètement défloré par les épisodes de gel d’avril. Nous ne récolterons au maximum que 120 000 hectolitres sur les quelques 7 000 hectares que compte l’appellation Muscadet, contre 400 000 en temps normal » annonce le président.
Les prélèvements réalisés ce jeudi 9 septembre montrent une belle évolution de la maturité. Les raisins dépassent désormais les 10% d’alcool potentiel. « Leur acidité totale reste cependant haute, supérieure à 6 g/L, avec une grosse dominante de malique » précise Christian Gauthier.
Le ban des vendanges sera levé le 14 ou le 15. Le Président de la Fédération conseille cependant à chaque vigneron de bien faire le tour de ses parcelles. La majorité ne rentrera qu’autour de 15 hl/ha.
« Alors que 95 % des vendanges sont mécaniques, certains envisagent de récolter à la main pour éviter l’oxydation le temps de remplir les bacs des machines ».
Les étudiants ayant repris les cours, beaucoup feront appel au groupement d’employeurs. « D’autres vont s’arranger entre eux pour faire tourner deux machines à vendanger sur une même parcelle, indique Christian Gauthier. L’entraide est primordiale cette année, pour la qualité comme pour le moral ».