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Les vins géorgiens misent sur la promotion de leur cépage saperavi
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Nouvelle stratégie
Les vins géorgiens misent sur la promotion de leur cépage saperavi

La Géorgie amorce une nouvelle étape dans son développement commercial à l’export. Internationaliser le saperavi, leur cépage indigène, avec le marché chinois en cible prioritaire, accord de libre-échange oblige.
Par Alexandre Abellan Le 18 novembre 2019
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Les vins géorgiens misent sur la promotion de leur cépage saperavi
 

    Renaissant de ses cendres     , le vignoble géorgien déploie une nouvelle étape dans sa stratégie de développement à l’export. Phase 1 : le positionnement de la Géorgie comme le berceau des premières vinifications, il y a 8 000 ans. Cette reconnaissance s’est appuyée sur d’intenses recherches archéologiques et de nombreuses campagnes de communication et d’exposition dans le monde. Phase 2 : la promotion mondiale d’un cépage historique, profondément ancré en Géorgie, le saperavi, variété rouge semi-teinturière (inscrite au catalogue français depuis 2012). Après un premier concours international en décembre 2018 à Tbilissi, la filière géorgienne vient d’organiser son premier symposium international dédié à cette variété autochtone, ce 11 novembre à Shanghai, en parallèle de son festival annuel dans le port chinois.

Peu connu en dehors des cercles d’amateurs des vins géorgiens, le saperavi pourrait prétendre au titre de chaînon manquant entre les vignes sauvages des bois et celles cultivées des vignobles, Vitis vinifera. Comme l’affirme le consultant géorgien Lado Uzunashvili : « je pense que c’est un cépage de transition. Le duvet que l’on trouve sous ses feuilles en témoigne. Ainsi que ses analyses génétiques. » Mais le positionnement de la Géorgie en vignoble d’origine des cépages n’exclut pas les autres pays producteurs. Au contraire, voir le saperavi essaimer permettrait de lui assurer une reconnaissance internationale, donnant un relai à l’histoire de son ancrage national.

Forts potentiels

C’était tout le but de ce premier symposium dédié au saperavi, organisé avec le renfort de la consultante Dreiba Meiburg MW (basée à Hong Kong) et du salon Prowine China (12-14 novembre à Shanghai). Cette conférence-dégustation a fait la promotion des capacités vitivinicoles d’un cépage rustique (adaptation aux conditions thermiques extrêmes*, acidité marquée de cépage tardif, utilisable pour des rosés comme des vins rouges puissants, en monocépage ou assemblage…) et de son potentiel commercial (variété originale permettant de se démarquer, forte charge en resvératrol pour les marchés sensibles à l’argument santé…).

Présent dans l’Europe de l’Est (Kazakhstan, Moldavie…) et dans le nouveau monde viticole (Australie, Etats-Unis, Nouvelle-Zélande…), le saperavi se plante actuellement en Chine. « Le climat y est très rude, le saperavi s’y montre très flexible. Plus que le cabernet ! A mon avis, le saperavi (comme le marselan), pourrait devenir en Chine ce que le malbec est à l’Argentine » estime Loris Tartaglia, le maître de chai de Puchang Vineyard (province de Xinjiang). Mais ce n’est pas en Cahors, petit poucet du malbec face au géant argentin, que la Géorgie souhaite imaginer son avenir de pays d’origine du saperavi. Depuis les arrachages et remembrement post-soviétiques, le saperavi est le premier cépage planté en Géorgie rapporte Lado Uzunashvili : « il y a beaucoup de plantations actuellement. On ne peut pas donner de chiffres précis. On peut estimer que 25 à 30 000 hectares de saperavi sont plantés sur les 60 000 ha du vignoble de Géorgie. »

C’est une niche

Face à ce potentiel commercial, le lancement de ce premier symposium en Chine ne tient pas au hasard. Les vins géorgiens y étant exemptés de droits de douanes depuis 2018, ils y voient leurs volumes croître sensiblement (6 millions de cols de janvier à octobre 2019, +12 % sur un an). « Avec leur côté sauvage, les vins de saperavi ne vont pas plaire à tout le monde. Mais ils vont séduire ceux qui sont lassés des vins rouges riches et amples » souligne le critique anglais Robert Joseph, spécialiste d’un marché chinois justement en quête de nouveauté. « Vendre du saperavi en Chine n’est pas aussi compliqué qu’on le pensait. C’est une niche, et je ne suis pas certaine qu’il faille que cela change. Sa valorisation vient de son originalité et de sa rareté » estime pour sa part Mary Hamilton, la PDG des vignobles australiens Hugh Hamilton (McLaren Vale).

 

* : Avec cependant des réactions inhabituelles face à des stress thermiques trop forts. Sous de violents coups de chaud, le saperavi peut pomper l’eau de ses raisins pour assurer sa survie.

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