a victoire se fait aux points plus que par KO : le salon Vinexpo Bordeaux est élu salon préféré de la saison 2017 par les participants du sondage Vitisphere (du 13 au 27 juillet derniers). Malgré un repli de la dernière édition à 40 050 visiteurs et 2 300 exposants, le rendez-vous bordelais a su renforcer ses liens avec la filière nationale. De nombreux opérateurs ont salué les évolutions du salon, autant qu'ils ont pris conscience de l’avantage d’avoir un tel rendez-vous à domicile. Si des points restent à améliorer, Vinexpo doit d'abord se positionner sur le changement de date de son édition 2019. Le positionnement estival du salon le plaçant en décalage avec les campagnes d’achat.
Dans ce sondage (voir détail ci-dessous), Vinexpo Bordeaux cloue donc au poteau son concurrent Prowein. Le mastodonte allemand dont la dynamique de croissance ne se dément pourtant pas (avec 58 500 visiteurs pour 6 400 exposants en mars 2017). Si sa formule business fait la force du rendez-vous de Düsseldorf, son format ultra-compact commence à lasser certains acheteurs, n’ayant pas le temps de souffler durant ce marathon et demandant un quatrième jour d'exposition.
Confrontation virile du début 2017, le face-à-face entre le salon Vinisud (avancé fin janvier à Montpellier) et Millésime Bio (déplacé à Marseille au même moment) tourne à l’avantage du salon des vins méditerranéens (20 775 visiteurs pour 920 exposants), légèrement plus plébiscité par les sondés que le mondial des vins bio (4 850 visiteurs pour 902 exposants). Autre duel de l’hiver dernier, le Salon des vins de Loire (8 500 visiteurs pour 230 exposants début février) prend de peu la tête sur son nouvel antagoniste : Vinovision (3 300 visiteurs pour 400 exposants en février).
Ces deux salons septentrionaux arrivent à égalité avec le salon Découverte en Vallée du Rhône (2 200 visiteurs mi-avril), suivi par Bien Boire en Beaujolais (1 500 visiteurs début avril). Tandis que les autres salons à l'étranger, London Wine Fair et Vinitaly suscitent peu d’enthousiasme parmi les sondés.


Principalement des exposants (plus de la moitié des réponses) et des visiteurs (un tiers), les sondés sont minoritairement des boycotteurs ou des adeptes des offs. Pour eux, la principale qualité d’un salon est « la découverte de nouveaux prospects » (60 % des réponses), suivie par la « rencontre avec la clientèle » (27 %). Les éléments de « prix raisonnables », « frais rentabilisés » et « signatures de contrats » apparaissent secondaires dans le choix d’un salon, pour ne pas dire illusoires.
S’il est une tendance nette dans ce sondage, c’est bien la nécessité de sélectionner. Quasiment 90 % des sondés disent avoir dû arbitrer entre plusieurs salons cette année. Pour les départager, les éléments sont assez équilibrés entre les impératifs de budget et de réduction des déplacements. Le manque de retour sur investissement ressort également. À noter que les quelques sondés déclarant n'avoir pas fait de choix en 2017, la majorité à participé par fidélité aux salons retenus. Cette impérieuse nécessité de choisir un salon s’explique par la profusion des évènements pour plus de la moitié des répondants. Mais un quart des votants estime qu’il est pertinent de conserver la variété actuelle de salon, notamment pour percer à l’export.
S’annonçant déjà dense, la saison 2018 sera marquée par une hausse des sélections. 64 % des sondés annonçant déjà devoir choisir plus drastiquement encore les évènements auxquels ils participeront.