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Vinexpo 2017
L'édition du retour en grâce

Poursuivant sa mue, l’événement bordelais clôt une édition satisfaisante. Si les plus optimistes peuvent croire à la fin du Vinexpo bashing, des pistes d’amélioration subsistent.
Par Alexandre Abellan Le 21 juin 2017
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E

n clôture des précédents salons Vinexpo, la soupe à la grimace était presque devenue un réflexe pavlovien parmi les exposants (du « c’est la dernière fois que j’expose ici » au « je vais les attaquer en justice »). Mais parmi ceux rencontrés durant les quatre jours de son édition 2017 (du 18 au 21 juin au parc des expositions de Bordeaux), c’est un sentiment d’agréable satisfaction qui prime. À commencer par les domaines bio, réunis pour la première sur le pôle World of Organic Wines, en entrée du hall 3. « Tout le monde est ravi, personne n’est grincheux ! C’était très intelligent de nous ramener du Palais des Congrès » s’enthousiasme Mark Salamanca, le directeur commercial de Bordeaux Vineam.

Business sensitive

Plus concentré dans l’espace (deux halls seulement) et le temps (quatre jours au lieu de cinq), le salon Vinexpo 2017 affiche toujours un esprit à part dans l’univers des salons professionnels. Prenant le temps, les dégustations et rencontres peuvent durer, tout l’opposé de Prowein. « En nous faisant courir sur trois jours de salon, Düsseldorf va finir par nous épuiser et aller dans le mur » tranche un distributeur anglais.

Malgré sa volonté de se positionner sur le business, Vinexpo garde quelques réflexes Bordeaux centré : ses racines bordelaises alimentent inévitablement une offre en évènementiel, pour ne pas dire off. « Il ne faut pas exagérer, Vinexpo ne se résume pas à des relations publiques et à des soirées en châteaux. Ce qui importe, c’est le nombre d’acheteurs que vous rencontrez » souligne Valérie Pajotin, la directrice de l’ANIVIN de France, qui exposait pour la première fois à Vinexpo. Ayant ciblé le grand export, elle souligne la forte présence asiatique, quand celle américaine est faible : « ils ont fait le choix de venir à Prowein en avril, et pas à Vinexpo en juin. Avec deux salons à ce prix et à la suite, il y a un problème… »

Inévitable comparaison

Vigneron à Cahors, Pascal Verhaeghe (château du Cèdre) acquiesce : si Vinexpo n’est pas Prowein (ayant pris 40 rendez-vous quand il en avait 150 pour le second), « on a l’avantage de retrouver à Bordeaux de visiteurs du grand export qui ne viennent pas dans les autres salons. On rencontre des acheteurs de Nouvelle-Calédonie comme d’Europe de l’Est. Ce ne sont pas des pays prioritaires. Mais en les additionnant, ça commence à peser ! » Seul bémol pour lui, les coûts des stands restent élevés et poussent à réduire les surfaces, jusqu’à mettre en question la présence même au salon. Les coûts sont également importants pour les visiteurs : « les hôtels sont prohibitifs et les Airbnb se passent le mot. Le budget logement est un frein qui a déjà fermé la porte du salon aux petites structures d’achat » confie un acheteur de la grande distribution.

Et pourquoi pas Vinexpo pendant les primeurs de Bordeaux ?

« Tous les salons sont trop chers ! Je ne suis pas sûr que Vinexpo le soit plus que les autres. Au moins Bordeaux est plus sexy que Düssseldorf pour attirer les acheteurs du bout du monde ! » estime le vigneron Dominique Piron (AOC Morgon), président de l’interprofession des vins du Beaujolais. Se posant ouvertement en soutien au salon bordelais, il a poussé au retour sur Vinexpo et envisage d’accueillir Vinexpo Explorer en 2018, il n’a qu’un grief : la date de la manifestation. « Il faudrait l’avancer. Et pourquoi pas la coupler avec la semaine des primeurs de Bordeaux ? » lance-t-il, espérant ainsi cumuler l’attractivité pour redonner à Vinexpo sa stature d’incontournable.

Par essence, Vinexpo est depuis longtemps critiqué pour son positionnement dans le calendrier : les achats sont souvent déjà bouclés, sans parler de la vague de chaleur qui est tombée cette année sur le parc des expositions de Bordeaux. Répétée depuis des années, cette critique a été entendue, l’organisation du salon ayant officiellement annoncé l’ouverture d’une réflexion sur la question (cliquer ici pour en savoir plus).

Vinexpo héberge la WineTech

Avec 18 entreprises sur les 70 regroupées par la WineTech, « nous sommes ravis d’être là ! Et nous remercions Vinexpo d’avoir compris l’importance de la révolution numérique accélérée. À laquelle le vin n’échappe pas, et n’échappera pas » annonce l’entrepreneur Vincent Chevrier, animateur autant qu'initiateur de cette fédération de start-ups du vin. Née il y a un an, la WineTech a organisé en moins de deux moins sa venue à Vinexpo (après avoir été présente à Vinisud et au Salon des vins de Loire). Assurant la légitimité de sa structure, cette exposition aux professionnels illustre également la diversité de cet écosystème. « Nous avons eu une bonne fréquentation, de tous les métiers de la filière. Notre panel est tellement varié que chacun peut y faire son marché » souligne Vincent Chevrier. Qui conclut que cet accueil est « de bon augure pour le développement de la WineTech ».

 

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Tous les commentaires (6)
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Philippe Le 27 juin 2017 à 18:53:15
Vinexpo pendant les primeurs ce ne serait pas une progression arithmétique... mais géométrique ! Les acheteurs (notamment lointains) préféreront sacrifier une semaine pour tout faire plutôt que de venir 2 fois à Bordeaux. J'ajoute même que dans les bons millésimes cela deviendrait "obligatoire" de venir à Bordeaux... la synergie jouerait pleinement. De plus la semaine des primeurs est à une vraie date "business"... Et comme cette date est "réservée", il suffirait de faire un "avenant"... Enfin, un rendez-vous annuel aussi serait plus efficace. D'ailleurs, l'absence de Vinexpo un an sur deux a évidemment contribué à favoriser Prowein. Je pense qu'il n'est pas trop tard pour reconquérir les parts de marché perdue. Evidemment, ce sera difficile à mettre en place. Peut-être qu'un sondage mené sérieusement auprès des acheteurs internationaux pourrait finir de convaincre la profession dans son ensemble...
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Pierre Carbonnier Le 27 juin 2017 à 10:52:29
Je ne suis pas certain qu'un changement de date serait une bonne opération. Je suppose que les stratèges de la mise en place de Vinexpo y ont pensé longuement mais, à mon très humble avis, faire coïncider la date des Primeurs avec celle de Vinexpo serait une erreur. La grande opération commerciale des Primeurs risquerait d'en souffrir parce que , tout simplement, nombre de professionnels, notamment les journalistes, ont pris l'habitude -bonne ou mauvaise, la question n'est pas là - de segmenter leurs activités et de programmer ainsi leur planning. Les deux événements risqueraient de se bousculer, de se télescoper, ce qui n'entraînerait pas forcément une meilleure efficacité au niveau des perspectives marchandes. Il est bien rare que dans des cas semblables - l'expérience l'a prouvé- l'arithmétique ne soit pas mise en échec et que les producteurs , au bout du compte (sans jeu de mots!) constatent que 1 + 1 n'est pas égal à 2.
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Vieux de la vieille Le 26 juin 2017 à 15:51:10
Je frequente Vinexpo depuis 30 ans et cela me fait de la peine de voire sa décadence meme si tout le monde est d'accord que cette edition était meilleure que la precedente. L'atout de la France (je ne suis pas français) est le diversite de ses vins et le grand nombre de ses vignerons. Ceci ne ressort pas a Vinexpo qui est depuis des années OBSEDEE par les "grandes marques". Les organizateurs de ce salon revent de quelque chose qui n' existe pas dans le vin. Vinexpo n'est pas Bourget. Ils pensent que les "asiatiques" ou les "americains" vont venir en hélicoptère et signer des cheques de centaines de milliers d'euros.... Haha! A mon avis il faut complètement revoir la stratégie et, last but not least, devenir BEAUCOUP PLUS "user-friendly" car depuis toujours et encore aujourd'hui, la plupart des personnes qui travaillent pour ce salon sont malpolies quand elles ne sont pas carrément odieuses (par ex le personnel de sécurité)...
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Remi Le 26 juin 2017 à 09:22:51
Un regret : la Wine Tech n'était même pas indiqué sur le plan officiel affiché et distribué à l'entrée de VinExpo... Quand j'ai demandé au centre info, personne n'a su ce que c'était... Quand, enfin, j'ai réussi à trouvé leur stand, la moitié des start-ups n'étaient même pas représentées (notamment le site de vente on ligne "les grappes")... quel dommage ! Bref, si on veut mettre en avant les start-up de notre filière viticole, il y a encore du chemin à faire de part et d'autre !
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jean pierre FAYARD Le 24 juin 2017 à 11:15:58
La question que nous nous posons chaque fois c'est devons nous cesser de venir a VINEXPO. les raisons :c'est trop cher,trop tard,le dimanche ou personne ne vient,l'emplacement des cotes de provence prés de l'entrée et donc de la sortie! pourquoi rester:car franchement Düsseldorf ça ne fait pas rêver! N'HESITEZ PAS METTEZ VINEXPO LA MEME SEMAINE QUE PROWEIN ET ON VERRA QUI SONT LES MEILLEURS! COURAGE ET DECIDEZ VOUS VITE
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greg Le 22 juin 2017 à 12:41:53
je n'ai pas tout à fait le même point de vue: *pas de navette depuis le parking *clim qui ne fonctionnait pas bien (dommage c'était la canicule) *peu de monde dans les allées *hall trop long, manque de concentration *mauvaise gestion des plans, des indications *trop de monde à l'entrée pour ne rien faire...mauvaise gestion du flux et oui, toujours trop tard, toujours trop de bouchon, toujours trop cher... nous venons pour le buisness, il faut aller vite et non pas perdre tout ce temps... bref ok pour faire la bringue, mais quid du buisness
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