omme les jeunes vignerons ce 1er mars, les pépiniéristes ont bon espoir de finir par obtenir une partie du solde entre les 110 millions d’euros utilisés pour l’arrachage définitif et les 150 millions d’euros promis par Marc Fesneau le 31 janvier 2024.
« La demande est portée par mon prédécesseur Daniel Amblevert depuis février 2024, rappelle Christophe Raucaz, nouveau président de la Fédération français de la pépinière viticole (FFPV). Face à la déconsommation du vin et aux difficultés sans précédents que nos entreprises rencontrent pour commercialiser leurs plants, particulièrement à Bordeaux et Cognac, mais également en Occitanie, en Provence, et jusque dans les Côtes-du-Rhône, nous souhaitons pouvoir arracher des vignes-mères de porte-greffes de plus de 25 ans, des vignes peu productives, plus sensibles aux aléas climatiques, et pas toujours adaptées aux demandes de la viticulture », détaille-t-il. Le dispositif concernerait environ 300 hectares de vieilles parcelles, selon l’estimation de Christophe Raucaz, et permettrait aussi d’assainir le matériel végétal français, « les vieilles parcelles n’exprimant plus toujours les symptômes des maladies ».
Le dossier devrait avancer ce jeudi 27 mars lors de la rencontre entre le président du conseil spécialisé de FranceAgriMer, Jérôme Despey, et la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard. « Le 4 février dernier, nous nous sommes déjà rendus au ministère pour sensibiliser à nos difficultés Marion Zalay, la conseillère spéciale de la ministre Annie Genevard en charge de la simplification, des filières végétales et de la viticulture », rappelle Christophe Raucaz, qui compte aussi sur ses confrères bordelais et charentais pour interpeller la ministre en visite dans le vignoble ce jour.
En parallèle à l’arrachage, la pépinière attend des précisions sur les aides à la trésorerie dont elle va pouvoir bénéficier au même titre que la viticulture. « D’ici fin mars, nous devrons avoir plus de visibilité sur les critères d’éligibilité de nos entreprises au prêt de consolidation plafonné à 200 000 € sur 12 ans », indique Christophe Raucaz, qui aspire enfin à un joli climat printanier.