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10 millions € pour aider les jeunes viticulteurs, il en manque encore 30 pour la filière vin
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Un début ?
10 millions € pour aider les jeunes viticulteurs, il en manque encore 30 pour la filière vin

La ministre de l’Agriculture vient d’annoncer un fonds d’urgence pour les jeunes vignerons financé par le solde de l’aide à l’arrachage définitif non-utilisé. Mais les représentants du vignoble maintiennent leur calcul sur un reliquat non pas de 10, mais de 40 millions € pour aider également les pépiniéristes, les entreprises et la promotion de l’œnotourisme.
Par Alexandre Abellan Le 01 mars 2025
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10 millions € pour aider les jeunes viticulteurs, il en manque encore 30 pour la filière vin
Dans le vent, les jeunes vignerons sont plus fragiles face aux bourrasques des aléas de climat et de marchés qui s'enchaînent actuellement. - crédit photo : Adobe Stock (Eléonore H)
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a avance, mais le compte n’y est pas encore… En annonçant ce jeudi 27 février, lors du concours Graines d’Agriculteurs à Paris, le déblocage de 10 millions d’euros pour aider les jeunes viticulteurs frappés par les aléas climatiques et les difficultés éonomiques, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard répond à la demande de la filière vin d’utiliser le solde des fonds non-utilisés pour financer l’arrachage définitif à 4 000 €/ha. Soit la différence entre les 110 millions € mobilisés par les 27 400 ha arrachés en 2025 et les 120 millions € autorisés par l’Europe selon la notification de la France en 2024. Mais les représentants du vignoble ne font pas le même calcul, prenant pour base les 150 millions € promis le 31 janvier 2024 par le précédent ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. Ce sont pour eux 40 millions € qui doivent revenir à la filière vin, pas 10.

« Sanctuariser les 10 millions € pour les jeunes viticulteurs dans un premier temps, n’enlève rien à la des 30 millions restants pour 2025 » déclare Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer qui réclame depuis novembre la mobilisation de l’ensemble de ces fonds. « Ça ne sera jamais mort pour moi. La ministre le sait » prévient le viticulteur languedocien, qui appelle le gouvernement actuel à tenir l’engagement d’il y a un an d’allouer 150 millions € sur les deux campagnes. Ces 30 millions € de reliquat pourraient être fléchés vers les pépiniéristes viticoles en difficulté, les besoins de structuration économique ou de développement commercial des entreprises, ainsi que les investissements nécessaires pour booster l’œnotourisme. « Cela ne sera décidé que par l’accord de la filière, en cohérence avec le plan de filière » rapporte Jérôme Despey, qui le répète : « les engagements pris doivent être tenus. Je n’abandonnerai pas. Ma détermination est d’aller chercher les 30 millions € pour mener les projets nécessaires*. »

Conditions d’éligibilité

En attendant, ce sont 10 millions € qui sont déjà fléchés vers les nouveaux installés. « Ce qui apportera un réel soutien aux jeunes viticulteurs se trouvant en grande fragilité, aggravée par les pertes économiques ou de production subies en 2024 » salue un communiqué des Jeunes Agriculteurs ce 28 février. Réclamant « l’ouverture du guichet dans les plus brefs délais pour accompagner les jeunes en difficulté », le syndicat des agriculteurs de moins de 38 ans annonce, sans la préciser, porter une « proposition de conditions d’éligibilité pour accéder au dispositif : année de référence, critère d’âge strict, date d’installation et fixation d’un taux de perte de chiffre d’affaires/Excédent Brut d’Exploitation et de production ». L’état d’esprit du fonds d’urgence pourrait concerner les jeunes viticulteurs, jusqu’à 40 ans, qui se sont installés dans les 10 ans, avec un déclenchement dès une perte de récolte de 20 % avec une gradation et un plafond à déterminer. Ainsi qu’une mise en œuvre rapide.

 

* : Alors que les menaces du président américain Donald Trump de taxes douanières inquiètent dans les allées du salon de l’Agriculture, Jérôme Despey réagit aux enjeux de fonds de compensation en pointant qu’« il faut éviter une situation où l’on perd de nouveau des parts de marché qui sont très difficiles à récupérer. Si jamais on en arrivait là, l’agriculture, l’agroalimentaire et la viticulture ne peuvent pas sans arrêt être dépendantes de sanctions extérieures sans avoir de compensation. L’Europe doit intervenir si, par malheur, on doit avoir de nouvelles conséquences de la politique américaine sur les vins et spiritueux français. »

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