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Les vins de Gaillac se centrent sur les cépages autochtones
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Les vins de Gaillac se centrent sur les cépages autochtones

L'AOC Gaillac a fait une demande de modification de cahier des charges, pour ses appellations blanc et primeur, pour confirmer la prééminence des cépages autochtones dans ses vins.
Par Elisa Centis Le 25 mars 2025
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Les vins de Gaillac se centrent sur les cépages autochtones
- crédit photo : Vins de Gaillac/Hélène Ressayres
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enforcer la typicité des vins de Gaillac. « Comme nous l'avons fait pour l'appellation rouge il y a quelques années, nous avons déposé un dossier demandant une modification du cahier des charges pour le blanc et le primeur », annonce Cédric Carcenac, président de la maison des vins de Gaillac.

Dans sa demande de modification du cahier des charges, l'organisme de défense et de gestion de l'appellation Gaillac souhaite renforcer la présence de ses cépages autochtones dans ses vins. Demain, l'ODG souhaite que les cépages majoritaires - loin de l'œil, mauzac et muscadelle – représentent au minimum 70 % de l'assemblage. Contre 50% dans l'actuel cahier des charges. Pour donner l'ascendant au loin de l'œil et au mauzac, les vignerons ont également réclamé que la muscadelle reste cantonnée à 70 %, pour éviter des gaillac en monocépage muscadelle. Ce dernier cépage, comme la syrah pour les rouges, n'est pas spécifiquement gaillacois, mais il est présent dans de nombreux vignobles du Tarn.

Cépages secondaires

Les cépages secondaires – le sauvignon, le sémillon et l'ondenc – seraient ainsi réduits à 30% maximum d'un assemblage. « L'ondenc a fait débat car il fait partie de nos cépages autochtones, confie Cédric Carcenac. Mais nous en avons moins de 10 ha sur l'appellation ». C'est trop peu pour changer de catégorie. « Mais nous referons un point dans une dizaine d'années », prévient le président de la maison des vins de Gaillac.

Toujours dans la demande de modification du cahier des charges du gaillac blanc, l'Organisme de Défense et de Gestion (ODG) a demandé l'intégration de nouveaux cépages dans les Variétés d'Intérêt à Fin d’Adaptation (VIFA). « Nous nous intéressons en particulier au verdanel, un cépage autochtone, et le felen, également du Sud-Ouest. Nous allons pouvoir tester leur résistance au climat », poursuit Cédric Carcenac. « Ces variétés peuvent représenter maximum 10 % en assemblage », prévient Nathalie Vaysette, co-président de l'ODG Gaillac et présidente des vignerons indépendants.

Gaillac primeur

Suivant la même logique de renforcement de la typicité de ses vins, l'ODG a demandé l'intégration du duras dans l'appellation Gaillac primeur. Jusqu'à présent, il s'agissait d'une appellation à 100 % gamay. « Le duras est très fruité, facile à boire, en phase avec la consommation d'aujourd'hui. De plus, il se récolte après le gamay et résiste mieux chez nous réchauffement climatique », détaille Cédric Carcenac qui espère que le duras relancera le primeur, qui, comme les autres vins rouges pâtit d'une baisse de la consommation.

Le dossier de l'ODG, déposé en août auprès du comité régional de l'Institut National de l’Origine et de la Qualité (CRINAO) a reçu un avis favorable. Il est désormais entre les mains d'une commission d'enquête qui doit à son tour étudier la demande de modification et faire une proposition. Ce n'est qu'une fois cette étape achevée que la demande de modification sera soumise au vote du comité national de l'INAO.

Différenciation

Pour les vignerons de Gaillac, renforcer la typicité des vins devrait être un atout pour le commerce et la communication. « Nos cépages autochtones peuvent nous permettre de nous différencier des autres appellations, explique Nathalie Vayssette. De plus, ils intéressent, car aujourd'hui, les consommateurs cherchent de nouvelles choses, de nouveaux goûts. Je le vois lorsque je fais des salons grand public. »

Si le changement du cahier des charges doit permettre d'annoncer plus clairement la couleur cela n'augure en rien une révolution dans le vignoble. « On a déjà les surfaces adaptées au nouveau cahier des charges et les vignerons ont cette démarche, confirme Cédric Carcenac. On ne fait que la rendre visible aux consommateurs. »

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