n 2024, le Portugal a exporté 3,5 millions d’hectolitres de vins pour 966 millions d’euros, avec des hausses de 9 % en volume et 4 % en valeur par rapport à 2023. Un retour sur les marchés permettant de réduire les stocks et de résorber la crise viticole latente pour Frederico Falcão, le président de l’interprofession des vins du Portugal (ViniPortugal). Rencontré lors du salon Wine Paris, le porte-parole du vin portugais l’affirme : « il n’y a pas de surproduction de vins. Nous manquons de vins. Nous en produisons 6,9 millions hl en 2024 (-8 % par rapport à 2025 à cause de mauvaises floraisons, du mildiou, de la sécheresse…), nous en consommons domestiquement 5,5 millions hl et nous en exportons 3,5 millions hl. »
Ayant causé des distillations de crise en 2023 et 2024, ainsi que des aides aux trésoreries, la crise frappant le vignoble portugais (notamment dans le Douro) vient de « certains acheteurs voulant des vins pas chers. Nos commercialisations sont passées de 3,5 à 3 millions hl, ce qui nous a déséquilibré. Nous sommes de retour à l’équilibre par l’augmentation de la consommation domestique et des ventes export, avec une réduction des importations et de la production en 2024 » commente Frederico Falcão, estimant que « 2025 sera plus stable ».
Si la France reste le premier pays acheteur de vins portugais (103 millions €, grâce aux portos d’entrée de gamme notamment), la déconsommation hexagonale réduit d’année en année ces achats (les États-Unis sont au coude à coude avec 102 millions €). Notant la réduction globale de ses vente de portos et de vins rouges, Viniportugal relève la croissance du vinho verde en particulier et des vins blancs en généal. Pour moderniser son offre, la filière portugaise mise sur l’innovation, comme avec des portos servis en cocktail avec l’ajoute de tonic dans des bouteilles ou canettes rapporte Frederico Falcão.