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Annie Genevard promet Egalim pour le vin cet été, mais pas d’interdiction sans solution pour les phytos
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En direct de Wine Paris
Annie Genevard promet Egalim pour le vin cet été, mais pas d’interdiction sans solution pour les phytos

Inaugurant au pas de charge le salon Wine Paris, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard fait le point sur les défis de la filière vin, la garantie de prix d’achat rémunérateur et les interdictions de phytos dans le vignoble.
Par Alexandre Abellan Le 10 février 2025
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Annie Genevard promet Egalim pour le vin cet été, mais pas d’interdiction sans solution pour les phytos
Lors de l'inauguration, Annie Genevard remerciait la filière vin de l''extraire de longues journées de débats législatifs pour mm'offrir quelques heures à déguster vos excellents nectars'. - crédit photo : Alexandre Abellan
Q

uels sont les défis de la filière vin selon vous à l’occasion du salon Wine Paris 2025 ?

Annie Genevard : Il y a plusieurs défis. Le premier qui vient assez spontanément à l’esprit est celui climatique, qui modifie non seulement les périodes de vendanges et les arômes, qui bouscule parfois certains territoires qui manquent d’eau. Si la vigne n’est pas très consommatrice d’eau, elle en a besoin. J’ai vu notamment en Occitanie des vignobles souffrir énormément. Le deuxième défi à relever est celui des goûts du consommateur, celui qui dicte sa loi. Ses goûts ont évolué, vers des vins plus légers, plus frais, plus festifs. Ça bouscule un certain nombre de façons de faire pour les viticulteurs et grandes maisons qui doivent s’adapter. Le troisième défi est celui de la concurrence internationale, de plus en plus rude, avec des menaces qui pèsent sur les possibles barrières douanières qu’imposeraient certains pays, notamment les États-Unis et la Chine. Mais je vois aussi que le dynamisme de la viticulture étrangère est porteuse dans ce salon. Qu’il y ait tout l’univers viticole est porteur pour tout le monde. Je vois à quel point Wine Paris est un salon de business, il y a du monde absolument partout. Et une progression en fréquentation et en volume d’affaires. Ce salon qui est devenu le premier salon d’affaires du vin au monde est un atout formidable.

 

Il y a un an, il y avait de grandes manifestations contre les ventes à bas prix en grande distribution. Aujourd’hui le vignoble s’impatiente et demande des outils pour garantir un prix des vins rémunérateur et décent. Allez-vous inscrire au calendrier parlementaire la révision d’Egalim pour le vin et signer un décret pour mettre en place des Organisations de Producteur dans la filière ?

Sur Egalim, il y a deux textes de loi qui vont arriver avant l’été. Un premier qui va permettre de prolonger le SRP+10, c’est-à-dire le seuil de vente à perte +10 %, qu’il nous faut absolument prolonger avant le 15 avril. C’est un texte d’urgence qui sera porté par les parlementaires. Et un deuxième texte législatif, qui sera un projet de loi, que l’on travaillera en profondeur avec les filières. Notamment la filière viticole.

 

Le ministère de l’Agriculture annonce qu’il n’y aura pas d’interdiction de phytos sans solution, mais l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) vient d’interdire un herbicide, Pledge/Rami. Est-ce une faute, une erreur ?

C’est vous qui commettez une erreur, ce n’est pas le ministère qui a dit ça.

 

C’était une position constante des ministres de l’Agriculture Julien Denormandie et Marc Fesneau, mais aussi des premiers ministres Elisabeth Borne et Gabriel Attal

Cela demande un tout petit développement. Les produits phytopharmaceutiques sont sous le coup d’une double réglementation. Européenne pour les substances. Nationale pour les produits. Ce qui est interdit au niveau européen, est interdit au niveau français. Ce qui nous pose problème, c’est quand on interdit au niveau français ce qui est autorisé au niveau européen. Il y a une première avancée avec un texte porté par les sénateurs qui vise à réintroduire possiblement à certaines conditions une substance qui est autorisée en France et autorisée en Europe. De façon générale, je plaide pour que l’on soit extrêmement vigilants sur les décisions qui sont prises pour les filières en état d’urgence. L’ANSES est indépendante et ne raisonne pas en termes économiques, mais en termes de santé publique et de nocivité des substances. Il est clair que nous devons nous attacher à traiter prioritairement les filières qui sont en impasse de traitements. Ce point à toute mon attention.

 


 

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Tous les commentaires (3)
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Olivier Metzinger Le 12 février 2025 à 09:54:22
Il faudra déjà penser à inscrire le projet de loi au calendrier parlementaire, ce qui n'est toujours pas le cas. Concernant la rhétorique, "pas d'interdiction sans solution", il faudrait arrêter cette com qui n'est pas appliqué, sauf à vouloir faire passer les ministres pour des rigolos sans aucune éthique et sans aucun respect des engagements.
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augustin Le 12 février 2025 à 03:04:13
egalim et la garantie d achat rémunérateur... ce qui reste étrange est que les opérateurs bénéficient depuis un an de la jurrisprudence du tc de bordeaux qui a retenu la cause de m Rémi lacombe , ex récoltant à st christoly de medoc contre deux titans du négoce bordelais , en l espèce ginestet et cordier .Même si il y a eu appel et dans la mesure où ce jugement à vu son caractère exécutoire d abord decide par le tc puis confirme par le jex , on comprend mal l annonce d une application timide puisque reportée à l été 2025. On a remarqué le pas de charge utilisé par mle genevard lors de sa visite éclair à wine paris le 10 février. On apprécierait que la jurisprudence établie contre vents et marees par Rémi Lacombe debut 2024 ...soit appliquée par les services de la rue de Varenne avec la même vitesse en début 2025. Et que l on ne nous dise pas encore qu il est urgent d attendre, les operateurs les plus frugaux sont désormais exsangues côté trésorerie .
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Laurent Le 10 février 2025 à 18:10:14
"pas d'interdiction sans solutions".... tiens, il me semble pourtant qu'on a 4 produits majeurs qui ont été retirés (en cours de fin d'utilisation) par l'ANSES qui ouvre très grand son parapluie et laisse les viticulteurs sans solutions....
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