ite, répétée, encore et encore par les gouvernements successifs, la volonté du « pas d'interdiction sans solution » dans les parcelles agricoles pour les matières actives phytos est reprise par Annie Genevard, la ministre de l'Agriculture, qui l'affirme dans un communiqué : « nos producteurs doivent disposer des alternatives identiques ou équivalentes à celles de leurs homologues des autres Etats membres. C'est une double question de souveraineté alimentaire et de compétitivité, sur laquelle on ne peut plus transiger. » La ministre notant que « depuis ma prise de fonctions [NDLR : le 21 septembre 2024], il ne se passe pas une journée sans qu'une filière ne vienne m'exposer les difficultés qu'elle rencontre par la disparition des moyens de lutte contre des insectes ravageurs ou contre des maladies ».
Une mise au point faisant suite à la relance ce 13 novembre du comité des solutions* créé en mars 2024 après les manifestations agricoles. Cette commission devant assurer « la recherche de solutions face aux impasses dans lesquelles les interdictions successives de traitements phytosanitaires placent un nombre croissant de filières agricoles » précise un communiqué du ministère. « Il est d'autant plus urgent aujourd'hui de tirer les conclusions des travaux conduits au sein de ce comité que la plupart des filières sont fragilisées par toutes les crises économiques, climatiques, sanitaires et diplomatiques qui convergent actuellement sur la Ferme France » indique Annie Genevard, qui estime à 900 le nombre de phytos interdits en France et autorisés en Europe.


Alors que les manifestations agricoles repartent cette fin d'année, la ministre affirme « à tous les acteurs, producteurs, instituts techniques, INRAE et ANSES » sa volonté de « ne laisser aucune de filières en situation d'impasse pour la protection des cultures ». Une ambition partagée avec le plan d'action stratégique pour l'anticipation du potentiel retrait européen des substances actives et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures (PARSADA), dont une task-force est dédiée à la protection du vignoble (avec des usages critiques pour mildiou, black-rot, flavescence dorée et désherbage).
Le prochain comité des solutions doit se tenir en décembre.
* : L'entité réunit des syndicats agricoles, les chambres d'agriculture, des instituts techniques agricoles, l'Institut National de la Recherche pour l'Agriculture et l'Environnement (INRAE) et l'ANSES (Agence National de la Sécurité Sanitaire).