ans le cadre de la stratégie Écophyto 2030, le gouvernement a lancé ce 16 juillet l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Prise de risque Amont Aval et Massification de pratiques visant à réduire l’usage des produits phytopharmaceutiques sur les exploitations agricoles » (PRAAM).
Ouvert jusqu’au 29 novembre, il vise à accélérer le déploiement de solutions alternatives à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, à l’échelle d’un territoire. Ce dispositif doit accompagner le passage entre le stade de la recherche appliquée, sur quelques fermes pilotes, et la généralisation de méthodes éprouvées mais pouvant être perçues comme des sources de risque par les producteurs.
L’appel s’adresse particulièrement à des opérateurs économiques à même d’accompagner et de former des centaines d’agriculteurs sur le long terme, tels que des caves coopératives ou d’autres organisations de la filière, qui pourront se faire aider par des acteurs de l’aval, en charge de la commercialisation ou de la distribution, ou de l’agrofourniture (équipementiers, fournisseurs de matériel, d’intrants, de produits de biocontrôle…)
Tous les projets devront proposer des objectifs de résultat en matière de performance environnementale, dont un engagement explicite et chiffré à la réduction d’usage des produits phytopharmaceutiques. Des « tiers de confiance », acteurs de la R&D, établissements de l’enseignement agricole, entreprises ou associations de conseil en agronomie sont intégrés au projet pour valider sa cohérence technique et travailler sur le protocole d’expérimentation. Le gouvernement souhaite par ailleurs la présence d’acteurs assurantiels et d’acteurs publics comme les agences de l’eau, les services déconcentrés, ou les collectivités.
Cet appel à manifestation d’intérêt préfigure un appel à projets doté de 90 millions d’euros attendu pour le premier semestre 2025 où sera encouragé le recours aux technologies d’intelligence artificielle (IA) pour l’acquisition, la collecte et le partage de références sur les pratiques vertueuses.