e la transition écologique à la planification agroécologique, la première ministre, Élisabeth Borne, présentait ce 19 septembre un budget et un cap au Conseil National de la Refondation (CNR). Entre « l’incitation et la contrainte », la cheffe du gouvernement affirme que sa « conviction est claire : l’écologie doit permettre de vivre mieux. Nous ne réussirons pas à mobiliser chacun, si la transition écologique devient synonyme de complications et d’interdits. Surtout, la transition écologique ne doit mettre personne dans l’impasse. »
Et d’illustrer ce vœu pieux par la politique agricole de la France : « en n’interdisant pas de pesticides sans solution alternative efficace. C’est le sens du nouveau plan Ecophyto, que j’ai lancé au salon de l’agriculture, et qui sera présenté en octobre » annonce Élisabeth Borne. Qui doit désormais transformer les promesses en actions, comme l’indique Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer : « on va bientôt avoir un test des propos de la première ministre sur l’absence d’impasse. Des difficultés peuvent exister, y compris pour le cuivre et le soufre dans la vigne*. On verra aussi sur le glyphosate s’il y a réhomologation comme le préconise l’Agence Européenne de sécurité des aliments (EFSA). »
Lancé par le ministère de l'Agriculture, le travail d’anticipation du retrait des substances actives met à jour des risques d'impasse phyto sur le mildiou, le black-rot, la flavescence dorée et la gestion de l'enherbement. « Notre idée n’est pas d’anticiper le retrait, mais de travailler au développement de ce que pourraient être des molécules que ne pourraient pas être retirées » expliquait Mac Fesneau, le ministre de l’Agriculture, à Vitisphere, précisant qu’« il y a une trajectoire de réduction des produits phytosanitaires. Il faut rechercher des alternatives : l’interdiction n’a jamais produit la solution. La dérogation non plus. »


« Pour réussir, nous allons donc miser sur un accompagnement massif des entreprises, des collectivités et des Français » annonce ce 19 septembre Élisabeth Borne, Matignon précisant que sur la « hausse de 7 milliards d’euros du budget consacré à la transition écologique pour 2024 […] le soutien à la transition écologique des filières agricoles bénéficie d’un renforcement conséquent s’élevant à 1 milliard d’euros d’autorisations d’engagement supplémentaires. Ces moyens seront attribués notamment à l’accompagnement dans le développement et le déploiement d’alternatives aux produits phytopharmaceutiques – "Plan Ecophyto 2030" - 250 millions d’euros d’autorisation d’engagement, en complément d’un soutien à l’innovation à hauteur de 250 millions d’euros) ».