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Primeurs foirés pour les grands crus de Bordeaux qui doivent se réinventer
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Primeurs foirés pour les grands crus de Bordeaux qui doivent se réinventer

Primeurs un autre jour. Constatant crument l’échec de la campagne des primeurs 2023 pour les grands crus bordelais, Philippe Tapie, le président du négoce girondin, veut dépasser le diagnostic post-mortem pour rebâtir des bases saines pour toute la filière.
Par Alexandre Abellan Le 14 juillet 2024
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Primeurs foirés pour les grands crus de Bordeaux qui doivent se réinventer
« Si Bordeaux perd les primeurs, Bordeaux perd sa place » alerte Philippe Tape, cinquième génération de négociants qui veut capitaliser sur les acquis de la place de Bordeaux, mais pas faire du surplace alors que le XXIème siècle demande de revenir aux fondamentaux. - crédit photo : HMS
Q

uel est le bilan de cette campagne des primeurs 2023 ? Est-elle catastrophique, catatonique, cathartique ?

Philippe Tapie : Je n'utiliserai aucun de ces qualificatifs, je dirai qu'on est passé à côté de la campagne. Et ça, c'est très décevant. Il y a un décalage qui s'est opéré alors que la propriété a envoyé un signe de correction de prix significatif. Une correction en général, je ne veux pas rentrer dans les cas particuliers. Mais ce signe était indexé sur des repères qui ne sont pas bons. Sur des référents qui étaient déjà hors marché.

 

Vous évoquez le référenciels des prix, souvent records, du millésime 2022 en primeur ?

Non, pour moi c'est le millésime 2021. Le 2022 est pour moi un millésime exceptionnel et j'aimerais aussi que l'on parle un peu du produit... Le 2022 s'est indexé sur un 2021 qui était totalement à côté de la plaque économiquement. Et je comprends la frustration de certaines propriétés qui ont baissé de 30 % leurs prix du 2023 alors que ça ne marche pas. Mais c'est mécanique, c'est mathématique, ça ne peut pas marcher. À partir du moment où l'équation est indexée sur un paramètre de départ qui n'est pas bon. Pour moi, le problème c'est 2021.

 

Sur 300 étiquettes proposées en primeurs, il semble qu’aucune n’ait fait de carton plein : certaines ont bien fonctionné mais la majorité semble avoir accusé le coup. Les efforts réalisés par les propriétés sur les prix n’étaient donc pas suffisants, pas les bons, pour inciter à l’achat ?

Parce que l’on n’est pas dans le sujet. Si vous fournissez un effort sur un paramètre de départ qui n'est pas le bon, vous êtes à côté de la plaque. Je ne suis qu'un porte-parole de l'ensemble de Bordeaux Négoce Grands Crus, mais le message est très clair. Nous sommes tous responsables. Je ne jette la pierre à personne, que ce soit la propriété, le courtage ou le négoce. Nous avons tous notre part de responsabilité. Le film, on ne va pas le refaire donc il faut que l'on regarde devant. Et pour moi, ce qui est essentiel, c'est de sauver le soldat primeur. Les primeurs sont l'unicité et la typicité de Bordeaux. C'est un rendez-vous inscrit dans la tête de tous les acheteurs du monde : tout d'un coup, tous s'arrêtent pendant un mois pour parler de Bordeaux. Remettons ça au centre du jeu, avec ses fondamentaux : un intérêt économique et un intérêt volume.

Dans les analyses que nous devons mener, je pense qu'il est essentiel d'avoir une réflexion produit. C’est à dire matière. Nous négociants, envoyons un message à la propriété : refaites-nous des grands vins, des premiers vins. Arrêtez de nous gonfler avec des deuxièmes, troisièmes et quatrièmes étiquettes qui n'ont rien à faire en primeur. Revenons à l'essentiel. Pourquoi aller créer des faire-valoir d'un premier vin sur une question d'ego et de positionnement ? Ça n'a aucun sens, aucun sens. Renvoyez les volumes sur les étiquettes majeures des marques majeures, moins chères et liquides. Liquides, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le client qui achète une bouteille en primeur, il se dit quand il est livré qu’économiquement il a fait une bonne affaire et a envie de boire le vin. Parce que c’est sa finalité. Je suis-je suis contre la financiarisation des grands vins. Le vin est fait pour être bu, pour créer un moment de partage, un moment d'échange. C'est fait pour créer du plaisir parce que tous les ans on crée un nouveau bébé.

Je suis sidéré aujourd'hui par la distance entre nos marchands et le monde de la production de grands vins. Je ne comprends pas cette distance. En tant que président de Bordeaux négoce, je m’élève contre l’idée que le négoce n'est qu’un logisticien. Le négoce est un créateur de valeur. Et pour créer de la valeur ajoutée, il nous faut de l'espace.

 

Vous demandez à avoir plus de marges pour pouvoir agir ?

Non, ce n’est pas le débat de la marge. Pour moi, c'est un faux débat. C'est de valeur dont je parle.

 

Mais de quoi s’agit-il quand vous parlez d’espace supplémentaire ?

Prenons mon exemple : ici, à HMS (Haut Médoc Sélection), je suis une toute petite entreprise, j'ai 12 personnes à rémunérer qui partent aux quatre coins du monde tout le temps pour aller défendre des marques qui ne sont pas les miennes. Je les paye comment ? Il faut que la propriété me donne de l'espace pour rémunérer ce travail. Ou alors, qu’elle vende son vin elle-même.

 

C'est le cas du château Latour, qui ne semble pas avoir fait école.

Je ne me prononcerai pas sur ce sujet. Je vous parlerai plutôt du château Cheval Blanc, qui avait tutoyé le truc et qui a fait machine arrière : il est revenu à fond dans les codes et dans la distribution de Bordeaux. Et Cheval Blanc n'a jamais aussi bien marché que depuis trois ans.

 

Quand vous parlez d’espace, c’est d’un prix de sortie à la propriété qui soit plus intéressant pour rémunérer tous les maillons de la chaîne de distribution ?

Mais bien sûr. Il faut rémunérer l'intermédiaire qui apporte de la valeur, pas qui est là par obligation. Je crois que la propriété doit reconsidérer son rapport avec le négoce, qui est non seulement un metteur en marché, mais qui est un apporteur de valeur. Ou alors, elle n’a qu’à vendre son vin elle-même. Je suis un ardent défenseur du système de Bordeaux, de la concertation comme l’avait appelé la commission Grands Crus de Bordeaux Négoce. Avec une sorte de triptyque : propriété, courtage, négoce.

 

Dans ce triumvirat, vous secouez la propriété, mais pas les courtiers. Ce n’est pas un intermédiaire archaïque pour vous ?

Non ! Non, pour moi le vrai courtage est essentiel. Je parle de vrai courtage, je ne parle pas de faux courtage.

 

Comme pour les chasseurs, il existe le bon et le mauvais courtier ?

Je suis très tranché sur le sujet. Pour moi, il y a un courtage indispensable qui a un rôle de régulateur, de modérateur, de garant. Et puis il y a un courtage nocif qui vend de l'esbroufe. Le vrai courtier est quelqu'un qui apporte l'objectivité pour gérer nos équilibres.

 

Quand vous critiquiez les seconds vins et autres déclinaisons, critiquiez-vous aussi le principe de bouquet, contraignant pour avoir accès à une allocation d’un premier vin à prendre les autres étiquettes allant avec ?

C’est une aberration. Moi, je suis admiratif des propriétaires qui se concentrent à faire 100% de grand vin. Bravo. Il y a une logique produit. Aujourd'hui, on ne parle plus du produit, on ne parle plus du consommateur. On parle financement, c'est une erreur totale. Cultivons nos différences : Bordeaux est unique. Ce n'est pas de l'arrogance, c’est un positionnement différenciant.

 

Vous appelez les châteaux à se concentrer sur leurs grands vins, mais les propriétés pourraient vous répondre que la place de Bordeaux a aussi a du mal à se concentrer sur les vins venant de Bordeaux, la place allant de plus en plus sur des étiquettes hors Bordeaux, de France ou d’ailleurs.

Ma réponse est très claire. Pourquoi propose-t-on des grands vins hors-Bordeaux ? Parce qu’il faut bien que l’on vive. Nous allons vers des gens qui nous rémunèrent. Mais je vais mettre un bémol sur le côté artificiel [du hors-Bordeaux]. Vous verrez, je vous donne rendez-vous fin septembre prochain [NDLA : pour la campagne d’automne hors-Bordeaux]

 

Lors de la campagne hors-Bordeaux 2023, les résultats étaient mitigés face au nombre important de nouvelles références proposées, pas toujours connues/réputées…

C'est n'importe quoi. Bordeaux n’est pas un créateur de marque. Bordeaux est un optimisateur de marque. Des gens qui l'ont parfaitement compris, ce sont les Rothschild quand ils ont créé la mise en bouteille au château en 1974. À chacun son métier, à eux de nous faire les meilleurs vins du monde, à nous de les vendre. Mais pour ça, il faut une répartition équitable de la rémunération.

 

J’ai compris que vous ne vouliez pas parler de marges, mais…

Le discours sur la marge, ça fait des années que je l'essaie et il est caduque. Très bien, ne parlons pas de marge. Moi je parle de rémunération. Ce qui est valable pour Pierre n'est pas valable pour Paul et n'est pas valable pour Jacques. Que chacun assume ses choix. Si la propriété décide de faire un concours hippique au positionnement et de ne pas vendre ses vins, c'est son choix. Il est propriétaire, je le respecte. Mais qu’il me dise que je dois prendre son vin pour avoir le premier vin, c’est hors de question. Ce choix aujourd'hui, je veux que le négoce l'assume.

 

Vous évoquiez le fait que le négoce n’est pas un logisticien, mais des propriétaires critiquent la place des Bordeaux comme étant moins en moins distributive, devenant une sorte de super courtiers qui cible les grands importateurs et qui porte finalement peu de stock hormis celui à potentiel spéculatif…

Très, qu’ils se débrouillent eux-mêmes : allez vendre votre vin, le facturer, vous occuper des encaissements, vous occuper de la promotion… Je n’ai aucun problème avec ça. Je suis un convaincu de notre valeur ajoutée en tant que marchand. Nous sommes des prescripteurs. Nous sommes des créateurs de valeur ajoutée. Maintenant, si la propriété considère que nous sommes de simples logisticiens, qu'elle se débrouille. Si l’on en est là, quel gâchis. On a un super produit, exceptionnel, avec des progressions techniques extraordinaires. Aujourd'hui aux vendanges, on met le raisin en cagette, en gants blancs. Mais la vocation du produit n’a pas changé. C'est d'être consommé. C'est d'être partagé. C'est de créer une émotion. Regarder la bouteille dans une caisse, ça ne crée rien du tout.

 

Cette spéculation à outrance a pu alimenter le fameux Bordeaux bashing…

On va arrêter avec le Bordeaux Bashing. Je voie mes confrères des côtes-du-Rhône, du Languedoc… Aujourd’hui c’est difficile partout. Il n’y a pas de Bordeaux bashing, ce n’est pas vrai. C'est une erreur de penser ça. Cependant, il faut que Bordeaux se remette en cause. J'assume, en tant que président de Bordeaux Négoce, que les négociants aient aussi commis des erreurs. On aurait dû être beaucoup plus pragmatiques. On aurait dû savoir dire non quand il fallait dire non, on ne l'a pas fait parce qu'il y avait des taux d'intérêt qui étaient nuls, on avait la peur du bâton…

 

Vous voulez dire la peur de perdre des allocations ?

C'est un rapport malsain. L'équilibre de Bordeaux c'est le rapport égalitaire entre les trois familles, courtage, propriété, négoce. Nous nous sommes trompés, nous aurions dû siffler la fin de la partie en 2021. On ne l'a pas fait parce que l’on sortait du Covid-19, des Prêts Garantis par l’État (PGE)… Tout le monde voulait consommer et on n’a mis de pistolet sur la tempe de personne. Rappelez-vous de la Chine en 2010 : est-ce qu'on a mis un pistolet sur la tempe des Chinois pour acheter du vin ? Bien sûr que non, et ils nous en ont redemandé. On a fait du business. Mais c'était du faux business. Le vrai business, c'est de la consommation. On s'est tous perdus sur la vocation du produit.

 

Quel est l’enjeu désormais pour la place de Bordeaux et les primeurs ?

Pour moi, il y a deux sujets essentiels. D’abord la différenciation de Bordeaux avec les primeurs, ce rendez-vous institutionnalisé, essentiel. Il faut absolument le préserver, c’est un moment d’accès sécurisé à l’origine du produit. En revanche, il faut redonner aux primeurs sa légitimité. Qui est économique, là je veux bien qu'on parle de financiarisation. Il faut que le professionnel et le particulier achetant en primeur aient gagné de l’argent 24 ou 36 mois après. C'est essentiel. Ce sont les deux fondamentaux. Là, c'est fini, on n'a plus le droit à l'erreur. La prochaine campagne primeur est majeure. Si on ne la recrédibilise pas, ce sera terminé.

 

Le système des primeurs pourrait ne pas se relever d’un échec au printemps 2025, pour le millésime 2024 ?

Il y a urgence. Si on n’en prend pas conscience, c’est fini. Si Bordeaux perd les primeurs, Bordeaux perd sa place. C'est essentiel. Jean-François le dit très bien : les primeurs sont le cordon ombilical de la place de Bordeaux. C’est immuable. Il est urgentissime de remettre les primeurs au centre du jeu à Bordeaux. C'est notre élément de différenciation, il faut le relégitimer, le recrédibiliser et lui redonner du sens. En revenant aux fondamentaux dans les rapports entre la propriété et le négoce. Nous ne sommes pas des logisticiens, nous ne sommes pas des larbins, nous sommes des créateurs de valeur ajoutée.

 

Vous avez l’impression d’être traité comme un larbin par des grands crus classés ?

Ça fait 25 ans que je suis dans le métier, j'ai 24 campagnes au compteur. Je ne connais pas un autre secteur d'activité où un fournisseur vous dise qu’il vous donne le privilège d'avoir accès à son produit. Non, mais on a vu ça où ? Qu’on n'ait pas envie de me vendre son produit, je le respecte. Mais que l’on m'explique que c'est un privilège d'avoir accès à son produit ? Je ne peux pas l'entendre.

 

Certains ont dû être mal habitués…

Le négoce est coupable, parce qu'il a cautionné ça. Le négoce n'a pas eu la vertu, le courage, de légitimer sa valeur ajoutée. Je ferai tout pour que les primeurs perdurent en redevenant légitime et en reprenant les fondamentaux : le prix, les volumes et l'intérêt. Ne venez pas me mettre des troisièmes ou quatrièmes étiquettes en primeur. Créons un autre moment pour des actions sur les livrables, pourquoi pas ?

 

Avant les primeurs, vous aviez indiqué que si la campagne se passe bien, cela pouvait tirer de l'ensemble de Bordeaux. Comme la locomotive n’a pas connu de nouvel élan, comment emmener les wagons à la peine ?

C’est mon fantasme, et beaucoup me le reprochent, mais je crois encore dans la légende du train. C'est à dire la locomotive qui tire les wagons. Si la lumière des grands peut attirer les petits, j'en serais l'homme le plus heureux. Je suis aussi soucieux et précautionneux du petit viticulteur en côte de Castillon que du grand producteur de Pauillac. Bordeaux est une grande famille. OK il y a un problème, battons-nous. Je ne suis pas un défaitiste. On va aller de l'avant.

 

Vous parlez d'esprit d’union et de grande famille, mais il y a actuellement des tensions entre négoces et syndicats agricoles par exemple…

Je suis tout sauf un politique. Moi, je suis pragmatique. Protester c'est bien, agir c'est mieux. Donc les querelles de clocher, ça ne m'intéresse pas. Ce qui importe, c’est comment on avance. Nous n’avons pas d’autres options que d'y aller en se reconcentrant sur les priorités.

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Alain Bringolf Le 24 juillet 2024 à 21:39:42
Il y a quelques jours, un bon caviste près de chez moi me confirmait une campagne primeurs 2023 parmi les plus mauvaises depuis qu'il a ouvert son commerce à la fin des années 90! Au point qu'il se demande si ça vaut encore la peine de continuer.. Concernant cet article, à part la question de l'absurde mise en primeur des 2è ou 3è vins que je réprouve également depuis que les propriétés ont commencé à le faire, ce Monsieur Tapie brasse beaucoup de vent et propose peu de solutions concrètes à part de crier quelques poncifs creux.. et de prendre assez de recul pour faire une analyse plus globale. A mon sens, deux éléments essentiels expliquent le lent déclin de la place bordelaise: 1. la stagnation au niveau mondial de la consommation de vin, qui s'observe essentiellement autour des générations de renouveau X et Z qui optent pour d'autres types de produits (cf. boom des bières artisanales, vins nature, alcopops etc..) 2. la qualité croissante des vins produits dans des zones jadis considérées comme peu qualitatives, régions qui ont largement profité du changement climatique et de l'arrivée d'une nouvelle génération de vignerons-producteurs soucieux de proposer de beaux produits. De fait, l'offre de jolis vins à prix abordable est aujourd'hui pléthorique en comparaison d'il y a 20 ou 30 ans! Ainsi, les amateurs et consommateurs de nombreux pays comme le mien (j'habite en Suisse, mais on constate la même chose également en Italie, en Autriche, en Allemagne ou même aux USA), autrefois très amateurs de grands vins français, trouvent maintenant de quoi se régaler autour de leur production locale. D'autant que depuis deux décennies, celle-ci a réalisé d'impressionnants sauts qualitatifs en produisant des vins originaux et appréciés car liés à leur terroir et propulsés par une réelle dynamique de leur marché local . Ces productions, au profil libéré car loin des obligations et des carcans imposés en France au sein des AOC, cartonne auprès des consommateurs et confisque clairement d'importantes parts de marché, non seulement aux bordelais, mais plus généralement aux grandes appellations viticoles françaises.
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ET LE CONSOMMATEUR DANS TOUT CELA? Le 15 juillet 2024 à 09:43:53
Manifestement il n'intéresse personne. Tant que la propriété et le négoce passeront leur temps à s'occuper de leur nombril on n'ira pas loin.
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Michel Eric Le 14 juillet 2024 à 14:46:18
Pathétique. Ramener Bordeaux aux grandes étiquettes alors que ceux sont les petites étiquettes qui font la vie de notre terroir. Lève toi et marches, lève toi et vends tes bouteilles. Les intermédiaires ne sont devenus que des mangeurs de marge.
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Pierre PAILLARDON Le 14 juillet 2024 à 14:09:36
Les taux d'intérêts négatifs n'aidaient pas à éveiller les consciences . Maintenant, on se rend compte que la sous-capitalisation des structures de négoce ne permettent pas de stocker des stocks aussi chers. Quant à accuser le négoce des brader les vins, peut être que il faudrait se poser la question des prix de sortie ?
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Médocon Le 14 juillet 2024 à 11:45:50
Ça me rappelle Kamelot?le jeu du sirop Tout dépend des valeurs.
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ET LE CONSOMMATEUR DANS TOUT CELA? Le 14 juillet 2024 à 09:41:24
Pratiquement nulle part dans cet interview n'est évoqué la consommateur final. Or c'est bien son absence qui crée le problème. On l'a pris pour un imbécile pendant des années: on lui a vendu en primeur des vins qu'il retrouve quelques années plus tard au même prix ou parfois moins cher. Je dis à Philippe Tapie: demandez à la propriété des prix tels que le consommateur final soit sûr de payer moins cher en primeur qu'en livrable et tout repartira.
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Pierre Paillardon Le 14 juillet 2024 à 08:57:30
Également, autrefois la propriété grâce aux ventes primeurs pouvait financer l'élevage des vins. Aujourd'hui, leurs trésoreries largement positives change la donne
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Anne33 Le 14 juillet 2024 à 08:53:03
Bonjour, Je trouve le sujet intéressant. Cependant à la lecture de cette interview, il est sidérant de lire cela. Les primeurs ont en effet leur place et doivent continuer. Mais le négociant doit aussi faire le travail correctement. C'est facile de pointer la propriété. Le négoce parle de problème de marge: on rigole! Qui brade les vins en Primeurs ? Qui vend des livrables au prix de sortie En Primeurs et même en-dessous des prix de sortie? Qui offre des vins 3-5ans plus tard au même prix que le prix Primeurs? La propriété ? Non! Qui a bradé des 2020 et 2019 fin décembre 2023 début 2024? La propriété ? Non! Oui les primeurs doivent permettre aux clients finaux de faire un deal. Le système En Primeurs permet aux propriétés de financer la campagne à venir et pour beaucoup de propriétés cela est vital. Je ne parle pas des 1ers et 10 marques que le négoce s'arrache. Car facile à vendre sans rien faire si ce n'est aller dans ses propriétés là avec des clients pour les faire rêver pour ensuite travailler à 5-10%. Alors que les clients cherchent aussi autres choses avec des vrais vignerons, qualitatifs au même niveau que des 1ers mais sans forcément la même notoriété ! Alors le négociant va dire : « oui c'est bon mais pas facile à vendre car pas connu! » pourtant certains domaines ne sont pas forcément aussi connus mais avec les mêmes notes des critiques du vin que ces grandes marques. Si le négoce faisait son boulot: il pourrait faire plus de marges sur ces domaines là et de fait le client final aussi. Oui tout le monde doit y trouver son compte. De dire 2021 à coûter cher: il y en a qui ont la mémoire courte! Depuis la pandémie le prix des matières premières ont explosé, l'énergie a explosé, le smic a augmenté (à raison). Tout cela a engendré automatiquement des hausses de coûts de production : alors rêver de retrouver des prix d'avant pandémie? Non! Sauf pour ces 10-15 marques c'est facile. Quand on baisse de 30-40% les prix c'est qu'on a encore beaucoup de réserve derrière?. Alors si le négoce se plaint de travailler à des marges non suffisante: il faut se poser la bonne question. Oui à ne pas offrir de 2e-3e marque qui polluent le marché pour des qualités mauvaises. Oui à garder le marché Primeurs: mais il faut aussi que le négoce fasse le job de promouvoir les châteaux car vendre des marques faciles à vendre: tout le monde le fait. Si des propriétés sont en train de se mettre en marche pour faire le job à la place du négoce: il faudrait que le négoce se pose aussi la question: pourquoi? Tout n'est pas mauvais et le monde entier est envieux de notre système de distribution. Pour preuve le négoce vend maintenant des vins étrangers, bourgogne, champagne?laissant ainsi moins de place pour d'autres vins de Bordeaux. Bref, pour revenir sur le sujet Primeurs: il faut aussi que le négoce fasse la promotion et focus d'autres vins qui se vendent En Primeurs. Et il faut que le négoce arrête de vendre des livrables en dessous des prix Primeurs ! Et il faut un véritable échange entre marchand et vignerons qui vendent En Primeurs. Tout le monde gagnera le jour où le Négoce mettra le focus sur des marques qualitatives en dehors des marques que tout le monde distribue! La différenciation par la qualité, de vrais vignerons, avec des domaines à taille humaine: c'est ce que veut le marché. Si le négoce recommence à faire cela alors le négoce sera le gagnant et donc la priorité aussi!
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Paillardon Le 14 juillet 2024 à 07:56:50
On suppose à la lecture de cet excellent article que lorsque MonsieurTapie fait référence au problème des 2021, c'est au sujet de la non corrélation du prix de sortie avec la qualité du millesime . Cela me rappelle les 97 ( mais à l'époque le marché demandait les derniers millésimes du siècle qui s'achevait à n'importe quel prix ) ou parait -il les 72 , moins bons que 71 mais proposés plus chers .
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augustin Le 14 juillet 2024 à 06:50:16
La lecture de ces aveux tardifs est pathétique. La mainmise par quelques grands crus classes du budget d achat négoce à Bordeaux est enfin révélée dans toute sa toxicité. Les dommages collatéraux sont immenses sur l entrée et le milieu de gamme .Les mécanismes de cet apparent racket , le mot est sans doute fort, font l effet pour certains d un funeste feu d artifices un triste 14 juillet 2024 : bombe du chantage à l allocation, fusées rouges vertes oranges et jaunes du bouquet des seconds troisièmes et quatrièmes vins. On hésite à qualifier l extra ordinaire opportunisme du négoce bordelais qui a transformé (ceux que les observateurs les plus severes ont considere comme ) les collaborateurs les plus cyniques 20 ans durant ... en résistants de la dernière heure ...pour cet été 2024 décidément propice en tombées de masques. Le commentaire vis à vis de la profession de courtier est également très pertinent et les intéressés s y reconnaîtront aisément. Le contraste entre le contenu explosif existant entre ces tres honnêtes aveux et l indigence du contenu de la dernière AG du civb en est d autant plus flagrant. Pour le moment certains ont accumulé des fortunes considérablement toute impunité, pendant ces dernières années , tandis que le reste de la filière en patissait progressivement de plus en plus . Les diafoirus ont successivement accusé la Chine les usa la grande Bretagne puis la gd domestique , sans oublier l Espagne, l Italie et la litanie des vins de l hémisphère sud .. avant de ( faire mine de ) découvrirent que le cadavre était bien dans le placard à... Bordeaux ! Les autorités , qui souvent se montrent impitoyables et méticuleuses à l encontre des petits écarts chez les plus modestes operateurs ...ont laissé faire .. alors que certaines pratiques comme le chantage au refus de vente ...ou encore la vente liée, appliquées de manière systématique, auraient peut etre pu être requalifiées en abus de position dominante dans certains cas. Sur une note plus positive , espérons que ces alcooliques anonymes récemment champions du " demain j arrête " reprendront le chemin des achats de vins distributifs en livrable . Pour cela il faudrait que les propos de cette interview soient repris urbi et orbi et que pouvoirs publics . banques assurances, courtiers et négociants organisent rapidement la relance commerciale à Bordeaux et la reorg de la cvo du civb , sans perdre plus de temps sur les sempiternels débats sur arrachage distillation ou campagne de pub... Mais n est ce pas trop demander et surtout ces aveux ne sont ils pas trop tardifs ? UN grand bravo en tous cas pour le très grand courage de ce Monsieur Tapie qui dit tout haut en été 2024 ce que tôt le monde pense tout bas depuis 20 ans.
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