n attendant que le dispositif national de réduction du potentiel viticole à 2 500 ou 4 000 €/ha soit entériné par l’Union Européenne (pour être effectif dès le 15 octobre, comme le réclame la filière vin), l’initiative bordelaise d’arrachage sanitaire à 6 000 €/ha se poursuit, avec deux évolutions majeures actées par l’arrêté du 21 juin actualisant les « modalités d'attribution et de mise en œuvre du mécanisme de stabilisation budgétaire de l'aide à l'arrachage sanitaire préventif dans le département de la Gironde ».
Pour la campagne d’arrachage lancée cet hiver, la date d’accomplissement des travaux déjà reportée du 31 mai au 30 juin va désormais être fixée « au plus tard le 31 juillet 2024 » alors que les pluies répétées ont retardé les travaux d’arrachage.
Comme annoncé par le député sortant Pascal Lavergne (Renaissance, Gironde), le financement du plan d’arrachage bordelais sera bien monté de 30 à 38 millions d’euros, conformément à l’engagement pris par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, afin de financer une deuxième campagne d’arrachage pour des vignobles arrachés et reconvertis en boisement ou zones naturelles/jachère sur 20 ans (l’enveloppe de 19 millions € de l’interprofession bordelaise ayant été consommée intégralement pour la diversification agricole). « Une nouvelle période de dépôts des demandes d'aides est ouverte à partir du 20 juin 2024. Les demandes pourront être déposées sur le site démarches-simplifiees.fr » annonce l’arrêté, précisant que « le dépôt des demandes d'aide sera clôturé dès que l'enveloppe budgétaire prévue sera entièrement consommée et au plus tard le 30 avril 2025 ». Cette deuxième vague d’arrachage doit être réalisée « au plus tard le 30 juin 2025 » ajoute le texte signé par les ministères de l’Agriculture et de l’Économie. Afin d’espérer gérer la réduction de la production de vins rouges actuellement frappés par la déconsommation, et alimentant l’abandon de vignes partant en friche dans tout le département.