l y en a un peu plus, je vous le mets quand même ? Prévoyant de consommer cet hiver 24 millions d’euros de l’enveloppe d’État de 30 millions € dédié à l’arrachage sanitaire viticole pour la renaturation (budget pouvant être gonflé à 38 millions € par le ministère de l’Agriculture selon les besoins), la préfecture de Gironde annonce qu’« une nouvelle campagne de candidatures au dispositif d'arrachage sera ouverte courant avril 2024 ». En cours, la première campagne a reçu 1 211 candidatures pour 9 000 hectares de vignes candidates à l’arrachage. Si un coefficient stabilisateur va être appliqué pour réguler la demande des 500 dossiers candidats pour 4 000 ha à la diversification agricole (parcelles réorientées vers d’autres productions avec les 19 millions € du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux), il n’y a eu que 700 dossiers pour l’arrêt de toute activité agricole sur 4 000 hectares (vignobles arrachés pour du boisement ou des zones naturelles/jachère sur 20 ans).
Évoqué lors de la dernière cellule opérationnelle sur la viticulture réunie ce lundi 18 mars à la préfecture de Gironde, ce point d’étape sur le plan d’arrachage bordelais précise que « la quasi-totalité des exploitants a reçu une autorisation de commencement de travaux de la part de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) » pour permettre de « planifier les chantiers d’arrachage avec les entrepreneurs de travaux d’ici le 31 mai 2024 (date butoir) » précise un communiqué, ajoutant que « 91 % des dossiers ont été pris en charge par les services instructeurs de l’État, soit 1090 dossiers et l’instruction est finalisée pour près de la moitié d’entre eux. Les courriers de notification des aides sont en cours d’envoi pour les 200 premiers dossiers complets. » Le préfet bordelais Étienne Guyot annonce que « les paiements des travaux d’arrachage vont débuter dans les prochains jours ». Ils seront soumis à contrôle de l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) pour valider le respect du cahier des charges (plus de racines en terre, terrain labouré…).
Alors que la situation économique viticole se dégrade dans le vignoble bordelais (en témoignent les tension sur les ventes à bas prix), a préfecture note également que 1 900 dossiers ont été remplis pour candidater au fonds d’urgence viticole élargi avant sa fermeture ce 18 mars (il est doté de 14,24 millions € en Gironde) et que les permanences pour le recensement des exploitations agricoles en difficulté économique se poursuivent (« chaque semaine en sous-préfectures » sur les sujets des étalements d’encours bancaires).