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2 nouvelles aides aux trésoreries des "exploitations agricoles en grande difficulté"
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2 nouvelles aides aux trésoreries des "exploitations agricoles en grande difficulté"

Bercy et les banques proposent un rééchelonnement de la dette 2024 et la possibilité de contracter de nouveaux prêts pour les domaines dont les difficultés financières sont reconnues par le conseiller départemental. Ces aides complètent le fonds d’urgence viticole, le ministre de l’Agriculture demandant à l’Europe une hausse du plafond des minimis.
Par Alexandre Abellan Le 27 février 2024
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2 nouvelles aides aux trésoreries des
Bruno Le Maire annoncent des dispositifs pour les exploitations « qui ont de réels besoins de trésorerie, qui appellent aujourd’hui au secours et qui ont besoin qu’on leur apporte des réponses immédiates et concrètes ». - crédit photo : Bercy
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nnoncé ce samedi 24 février au salon de l’Agriculture par le président de la République, Emmanuel Macron, le plan d’urgence pour les trésoreries agricoles vient d’être précisé ce mardi 27 février par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, après une rencontre avec le secteur bancaire français à la porte de Versailles. « Il y a un sujet de trésorerie que nous devons régler dans les semaines qui viennent pour soulager les exploitations agricoles françaises » pose en conférence de presse le ministre de l'Économie confirmant l’ouverture « dans les heures qui viennent » d’un recensement par les conseillers départements en préfecture des difficultés de trésorerie des exploitations agricoles. Ce recensement permettra d’accéder à des aides spécifiques : « les entreprises en difficulté seront définies par le conseiller départemental qui va faire le recensement » indique Bruno Le Maire, ajoutant qu’il revient « à l’exploitant qui a difficulté de trésorerie de se signaler auprès du conseiller départemental qui se trouve dans chaque préfecture, qui est à disposition des exploitants agricoles. »

Ce préalable permet d’accéder aux « solutions immédiates à apporter aux entreprises les plus en difficulté » poursuit Bruno Le Maire, qui dévoile un premier outil : « la possibilité pour ces exploitations agricoles en difficulté d’avoir un différé de paiement d’un an de leur dette bancaire, puis un rééchelonnement jusqu’à 36 mois de cette dette bancaire. Ce sera évidemment un soulagement très important pour les entreprises agricoles les plus en difficulté. » Soit « un an de différé du remboursement puis trois années de rééchelonnement » résume le ministre, rappelant que cet outil sera réservé « à toutes les exploitations agricoles en grande difficulté ». Les frais de ce rééchelonnement seront pris en charge par les banquiers précise le ministre.

Une année où l’on passe par-dessus

En accord avec la Fédération Bancaire Française (FBF), Bruno Le Maire annonce un deuxième outil : « un prêt à taux préférentiel compris entre 0 et 2,5 % en fonction de la situation des exploitations [qui sera] proposé par toutes les banques françaises aux exploitations agricoles en très grande difficulté. » La variabilité de ce taux laissant la place aux politiques commerciales de chaque banque, pour éviter toute entente. Interpelé sur le risque d’une spirale de surendettement, Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, précise que l’« on voit beaucoup de sujets conjoncturels liés à des aléas climatiques, à un moment d’investissement, d’installation, de modernisation de l’outil et de l’appareil de production… Il y a sans doute des situations difficiles. Mais cette idée de rééchelonnement ou d’une année où l’on passe par-dessus ça se regarde dans la viabilité d’une exploitation ».

Le ministre ajoutant qu’« il y a des filières structurellement et conjoncturellement en difficulté, je pense à la viticulture, il y a des mesures prises par l’état en complément » comme le fonds d’urgence de 80 millions d’euros pour le vignoble, mais soumis au plafond des minimis (20 000 € sur trois ans). Lors de sa participation ce lundi 26 février au conseil des ministres européens de l’Agriculture à Bruxelles, Marc Fesneau a demandé « comme plusieurs de ses collègues, en faveur d’un rehaussement du plafond des aides de minimis agricoles » indique le ministère de l’Agriculture.

Dialogue personnalisé avec les clients

Quant à l’outil de transformation des Prêts Garantis par l’État (PGE) en prêts bonifiés pour les caves particulières et coopératives, les banques semblent rester sur la réserve. « La transformation des PGE en prêts bonifiés est actuellement à l’étude au sein des Banques Populaires » indique par exemple le groupe BPCE à Vitisphere. Président du directoire de BPCE, Nicolas Namias intervenait lors de la conférence de presse comme président de la FBF : « les 350 000 banquiers de France sont là pour être utiles à tous leurs clients à tous leurs moments », dont les difficultés que « nous connaissons aujourd’hui avec le secteur de l’agriculture ». Se faisant le chantre du « dialogue personnalisé avec les clients, agence par agence », Nicolas Namias saisit une autre annonce de Bruno Le Maire :  l’avancement à mai de l’ouverture des prêts garantis de 2 milliards € pour les investissements agricoles. Pour le président de la FBF, il s’agit de « préparer l’avenir » de la filière agricole. Président du Crédit Agricole, Dominique Lefebvre renchérit « le nombre d’entreprises en difficulté est limité au total. Il n’est certainement pas volumineux. L’agriculture française se développe, elles n’est pas structurellement en difficulté » et d’annoncer qu’« il n’y aura pas de contingent. Nous ferons face à toutes les situations. » Ce que confirme Marc Fesneau : « l’agriculture française est plutôt solide mais traverse un moment difficile ».

De prochains rendez-vous doivent désormais être pris avec les assureurs, du moins au retour de Bruno Le Maire du G20 Finances (28-29 février au Brésil).

 

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Tous les commentaires (5)
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augustin Le 21 avril 2024 à 09:17:19
2 mois après soit fin 04 ,il serait intéressant de faire un premier bilan avec la fbf de ce qui à été effectivement octroyé et à qui. En clair le budget global , le nombre de dossiers traités et ultimement ceux qui ont abouti, avec répartition par secteur et par géographie. Idéalement même par établissement financier pour valider qu crca et banques pop sont restés ou non leaders comme promis..."La vérité, c est comme la sainte vierges, si elle n apparaît pas régulièrement , le doute s installe " disait Michel Audiard :^)
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augustin Le 28 février 2024 à 23:53:44
bonsoir à tous base sur de nombreux témoignages terrains en bordelais , les plus apres au recouvrement contre tpe viticoles en cas de difficulté sont precisement ...bpaca et crca 33 ! On est donc sidéré de lire le communiqué de presse quasi triomphant émanant de Bercy Alors meme en plus que la montagne macron samedi ...accouche d une souris lemaire mardi ! en 72 heures le crédit de treso à juste DISPARU :"( Le gouvernement a trouvé plus fort que lui , la fbf 'avait pourtant prévenu que la conversion des prêts pge bpi de 2020 n avait pas vraiment leur adhésion . Les banques bloquent , le gouvernement n à pas les sous et , pendant ce temps là on envoie les sous préfets à la recherche des tpe agricoles en difficulté à partir de mars 24 ...tout cela est pathétique, mais presque :^)
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Jus de poire Le 28 février 2024 à 05:15:03
Est ce bien une aide ou. Un pansement sur une fracture ouverte comme ça a été dit. Et redit ,,,, est ce pour mrieux acculer le monde agricole ? Pieds et point lier conduire a la fin du désespoir
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augustin Le 28 février 2024 à 00:16:57
bonsoir cela fait désormais plus d un an que nous vivons dans une France agricole coupée en 2 D une part les politique et les banquiers plus quelques interprofessions qui nous chantent l air connu de nos parents et grands parents sur les paroles du "tout va très bien mme la marquise " ... Et puis la France viticole d en bas qui voit sa dette exigible croître régulièrement et son actif disponible décroître rapidement Commissaires aux comptes , experts comptables , Notaires, huissiers , avocats spécialisés, commissaires priseurs , administrateurs , mandataires , associations préssentent l arrivée d un tsunami en termes de procédures collectives courant 2024 . Le gouvernement , soit par ignorance , soit par calcul , fait mine semble t il d oublier que le France est un pays développé, jouissant d'un maillage de tribunaux de commerce et de tribunaux civils aguerris, qui enregistrent au fil de l eau cette dégradation, d abord sous la forme de prolifération des procédures de sauvegardes, évaluant elles mêmes en cessations de paiement , elles mêmes passant par les differents stades de périodes d observation 1 2 puis 3 ( alignement sur vendanges ) pour échouer en lj, apparemment encore rares. La place Vendôme à les chiffres par filières et par géographies mais ces chiffres ne sont pas pour le moment communiqués : s ils sont si rassurants pourquoi ne pas les publier afin de rassurer tout le monde ? Et nous ne nous contenterons pas d un cliche instantané mais d un historique depuis 4 ans .Nous avons tous le droit de savoir exactement l état économique de notre filière ...et quel meilleur indicateur que nos procédures collectives , filière parc filiere et région par région ? A moins que cette projection imminente dans notre propre miroir fasse tellement peur ? Les viticulteurs ont besoin que leur gouvernement partage avec eux les résultats de cet " irm " avant de décider du traitement à suivre ...
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Benoît Ab-der-Halden Le 27 février 2024 à 15:43:11
l'aide à la trésorerie de 80 M? est non seulement soumis au de minimis (20000?/an) mais en plus au fait que pour une société 50% au moins des parts sont détenues par un agriculteur à titre principal... Ces deux points vont éloigner des aides un bon nombre d'exploitations viticoles... Il en est de même avec le statut d'agriculteur actif pour les aides éco-régimes de la PAC...
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