l’occasion de son interview croisé pour les élections législatives 2024 avec Grégoire de Fournas (Rassemblement National), le député girondin Pascal Lavergne (Renaissance) annonce à Vitisphere que le cofinancement par l’État du plan d’arrachage bordelais sera bien passé de 24 à 38 millions d’euros. Conformément à l’engagement pris par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, ces fonds pourront répondre à la deuxième campagne d’arrachage prévue à 6 000 €/ha pour des vignobles arrachés et reconvertis en boisement ou zones naturelles/jachère sur 20 ans.
« L'État s'était engagé sur une enveloppe de 38 millions € parce que le CIVB s'était engagé sur une enveloppe de 19 millions €. L'État avait dit amener 2 € quand la profession mettrait 1 € » rappelle Pascal Lavergne, rapportant avoir négocier ce dispositif avec Bernard Farges, le vice-président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB). Si le CIVB a consommé ses 19 millions € dans le plan d'arrache 2024 (la demande pour la diversification dépassant l’enveloppe prévue), les fonds publics n’étaient pas entièrement sollicité malgré la volonté d’ouvrir une deuxième souscription. Pour déployer la totalité des 38 millions €, « le ministère de l'Agriculture était tout à fait d'accord, mais ça bloquouillait au niveau de Bercy pour cette enveloppe de 14 millions € et pour aller de 24 à 38 millions €. Après des appels à Matignon, cet engagement pris par l'État sera tenu » rapporte Pascal Lavergne, qui indique avoir eu un engagement ferme de Bercy.


« Jusqu’au bout de cette mandature je continue à veiller à ce que les engagements qui ont été pris par la majorité qui étaient la mienne soient tenus, en tout cas j'y tiens parce que ma circonscription est extrêmement visée par ces mesures d'arrachage, puisque c'est le vignoble d’Entre-deux-Mers qui souffre le plus. C'est un vignoble de rouge, principalement générique, et je tenais absolument à ce que l'État tienne cet engagement » développe Pascal Lavergne, qui « pense que ce plan d'arrachage n'existerait pas sans le travail que j'ai pu faire en collaboration avec les responsables professionnels qui ont mis 19 millions € sur la table pour pouvoir le faire. »