n cours dans le vignoble bordelais, « le plan d’arrachage devait être terminé au 31 mai, je vais signer dans la semaine une décision le prolongeant au 30 juin » annonce Étienne Guyot, préfet de la Gironde et de la région Nouvelle-Aquitaine, ce 21 mai à Bordeaux. « Ça laisse un peu plus de temps aux viticulteurs pour se retourner. Ça correspond à des demandes du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) » indique le préfet, alors que les pluies répétées pèsent sur l’avancée des travaux d’arrachage.
En l’état, le délai « n’était pas tenable. Tout le monde l’avait compris, avec une annonce administrative tardive et des conditions exécrables » pointe Jean-Samuel Eynard, le président de la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles de la Gironde (FDSEA 33).
Avec 13 200 demandes d’arrachage sanitaire en cours de traitement par les services de l’État, « les premiers paiements sont assurés, on n’a pas forcément tous les retours des plans de contrôle, comme il faut que l’on regarde l’arrachage. On est sur un rythme normal » note Étienne Guyot.
Le préfet entend également la colère monter dans le vignoble sur l’explosion des friches alors que la pression mildiou est forte : « il y a un certain nombre d’actions en cours, y compris avec le parquet, toujours avec la volonté d’un texte (dans les tuyaux entre la Chancellerie et le ministère de l’Agriculture) pour améliorer les dispositifs d’éradication des vignes en déshérence ».
Ayant envoyé récemment une lettre au préfet, Jean-Samuel Eynard regrette que dans « la loi d’orientation agricole où cela pouvait être acté, l’amendement le portant a été dézingué. C’est affligeant. J’espère que le ministère va trouver un autre véhicule législatif. Plus que la pénalité en tant que telle, il faut que les propriétaires prennent conscience du niveau de problèmes générés pour les voisins. »