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Beau potentiel mais premiers signes de stress hydrique dans le vignoble de l’Aude
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Limouxin, Minervois...
Beau potentiel mais premiers signes de stress hydrique dans le vignoble de l’Aude

Les vignerons audois observent une belle sortie de grappes et relativement peu de coulure. L’arrêt des pluies a assaini les vignes, mais... ne doit pas trop durer.
Par Marion Bazireau Le 18 juin 2024
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Beau potentiel mais premiers signes de stress hydrique dans le vignoble de l’Aude
L'arrêt des pluies à la floraison a limité la coulure et assaini le vignoble. - crédit photo : Adobe Stock
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usqu’ici tout va presque bien pour le vignoble audois. « Nous avons une jolie sortie de grappes, annonce Giacomo Pinna, consultant pour l’Institut coopératif du vin (ICV). Le potentiel de récolte est aussi important que l’année dernière, voire supérieur dans certaines parcelles ». « On ne peut pas parler de récolte extraordinaire mais pour l’instant chez moi c’est mieux qu’en 2023 » confirme Dorian Bardou, viticulteur sur une quarantaine d’hectares entre Trèbes, La Redorte, Azille et, La Livinière. « J’ai plus de grenache et de mourvèdre qu’en 2023 à la même période, valide Patrice Hermy pour les 6 hectares du domaine Monastrel, à Pouzols-Minervois. Je suis simplement un peu déçu par la syrah. »

Reste à espérer que ces raisins muriront bien. « L’année dernière, la maturation avait été bloquée par la sécheresse » se souvient Dorian Bardou. « Depuis fin mai, nous n’avons plus d’eau » commence à s'inquiéter Patrice Hermy. « J’ai vu de premiers signes de stress hydrique sur plantiers » témoigne Giacomo Pinna, ajoutant que le vent du nord qui souffle sur le département depuis trois semaines pompe l’eau chaude présente à la surface des sols et augmente l’évapotranspiration des plantes.

Ce 17 juin, la préfecture de l’Aude indique aussi que malgré la « nette amélioration de la situation hydrologique du département en mai, le faible enneigement de l'hiver passé et la croissance printanière des végétaux n’ont pas permis une reconstitution suffisante des ressources souterraines et que les précipitations espérées début juin n’ont pas suffisamment arrosé l’est du département ».

Peu de coulure

L’arrêt des pluies au moment de la floraison a au moins eu le mérite de limiter la coulure. « La nouaison est terminée et pour l’instant je n’en ai pas vu » rapporte Patrice Hermy. Dorian Bardou non plus. Giacomo Pinna en a en revanche repéré lors de ses tournées. « Principalement dans le Minervois sur merlot, grenache blanc et grenache gris, un peu moins sur grenache noir, et un petit peu sur marselan, précise-t-il, expliquant phénomène par l’accélération de la pousse de la végétation après un début de cycle poussif. Dans certains cas, la coulure est aussi due à un déséquilibre du ratio fruits/feuilles lié à la taille ».

L’arrêt des pluies a également calmé le mildiou. « Le vignoble est sain, affirme Dorian Bardou. J’ai dû me rater sur un traitement à Trèbes car je vois quelques taches sur feuilles mais rien sur grappes ». Même chose chez le viticulteur bio Patrice Hermy qui a fait le choix de ne commencer à traiter que sur un feuillage bien développé. « On pouvait s’attendre au pire mais c’est propre partout sauf dans quelques parcelles de la plaine de Fleury arrosées tardivement pour lutter contre la salinité » observe aussi Giacomo Pinna.

L’oïdium n’est visible que sur quelques baies sensibles de carignan et de chardonnay, et le black-rot ne fait que de rares apparitions dans les secteurs du Limouxin, de Razès-Malepère, du Cabardès et du Carcassonnais. « La première génération du vers de la grappe est discrète mais très étalée, complète le consultant. C’est comme si son cycle avait été perturbé par les températures fraîches ».

Les vignes grêlées sont bien reparties dans le Val-de-Dagne, moins dans le Limouxin

Préoccupé par le nombre de vignes carencées en azote qu’il voyait en début de campagne, Giacomo Pinna est plus serein aujourd’hui. « Toutes les parcelles sont hyper vertes, observe-t-il. Même celles qui avaient pris la grêle autour de l’Alaric ». La situation est différente pour les vignes de Cépie, Pieusse, Pomas, Leuc, St Hilaire, ou Verzeille. « Surtout pour celles qui ont subi le gel, puis la grêle. Là-bas, la taille ne sera pas une partie de plaisir » anticipe le consultant.

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