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Coup de sang du négoce après le coup de comm’ du préfet sur la francisation des vins
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Mise à pied de cuve
Coup de sang du négoce après le coup de comm’ du préfet sur la francisation des vins

Alors que la tension reste explosive dans le Midi, les négociants languedociens n’apprécient pas la "mise en scène" d’une opération de contrôle des vins sous les caméras, avec l’annonce de nouvelles opérations pour éviter toute pratique illicite.
Par Alexandre Abellan Le 11 février 2024
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Coup de sang du négoce après le coup de comm’ du préfet sur la francisation des vins
Le préfet annonçait ce jeudi « accentuer les opérations pour lutter contre la fraude et la concurrence déloyale » auprès des négoces de l’Hérault. - crédit photo : Olivier Bazalge (François-Xavier Lauch ce 8 février devant les caméras)
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alibrée pour les chaînes d’information continue, l’opération de contrôle des vins menée ce jeudi 8 février par les agents de la répression des Fraudes chez un négociant du Biterrois ne passe pas pour l’Union des Entreprises Viticoles Méditerranéennes (UEVM). « La mise en scène des contrôles de l’administration intervenue jeudi dernier est mal reçue par les entreprises de négoce dans un climat déjà marqué par les violences » indique un communiqué diffusé ce dimanche 11 février, estimant qu’« amener de la défiance envers nos produits et attiser la violence ne sauvera aucun vigneron et ne fera pas vendre une bouteille de plus ! » La fédération des négoces languedociens rappelant que « depuis plusieurs semaines, des menaces et des actions violentes sont commises à l’encontre des entreprises de négoce, de la grande distribution et de l’administration ».

Réalisée en présence du préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, l’opération de contrôle médiatisée en annonce d’autres dans tout le négoce du Midi, conformément aux annonces du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau. Des contrôles renforcées afin de « vérifier qu’il n’y a aucun assemblage réalisé de manière illégale, sans que ce soit mentionné sur l’étiquette, car c’est un sujet très présent pour les viticulteurs, qui attendent que nous défendions leurs vins face à une éventuelle tromperie concurrentielle » déclare François-Xavier Lauch, ajoutant même : « je donnerai les noms des tricheurs si nous en trouvons à l’occasion de ces contrôles ».

Le problème des vins du Languedoc, ce ne sont pas les vins espagnols

Des annonces qui reviennent à « mettre de l’huile sur le feu [ce qui] n’aidera personne. Un appel à l’apaisement et au dialogue serait salutaire » plaide l’UEVM, qui regrette les propos du préfet : « nos vins ont besoin de communication positive et du soutien de l’Etat, pas d’attiser les tensions dans un climat de crise », car « le problème des vins du Languedoc, ce ne sont pas les vins espagnols, c’est d’arriver à reconquérir les consommateurs ».

Pour le président de l’UEVM, Gilles Gally, « toute la filière souffre des replis sur les marchés. Nous avons besoin de dialoguer pour avancer ». Appelant à l’union de la production et des metteurs en marché, le négociant rappelle que « les négociants aussi subissent de plein fouet les baisse de consommation et la conjoncture ». Ajoutant être légaliste, le négoce appelle à l’union dans les sanctions, ne voulant pas deux poids et deux mesures entre manifestations vidant des citernes et négociants transformant des vins étrangers en vins français. L’UEVM pointant que « la "francisation" et la tromperie du consommateur doivent être contrôlées et condamnées. Les dégradations matérielles également. »

Pour porter ces message, l’UEVM demande un rendez-vous avec le préfet de l’Hérault. Des échos indiquaient récemment la volonté de la préfecture d'organiser une rencontre avec le négoce, la distribution et la production.

 

 

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Tous les commentaires (7)
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Talarius 12 Le 13 février 2024 à 11:34:24
Frantz, il y a une majorité de caves coopératives qui n'achètent jamais de vin et qui essaient simplement de vendre leur production ? la chasse aux sorcières n'apportera rien de bon
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Frantz Le 12 février 2024 à 14:35:38
à piquette je répète et précise, des vignerons négociants, des caves coopératives et des groupements de producteurs achètent des vins de la communauté européenne pour diverses raisons: amortissement de leurs chaînes d'embouteillage, complément de gamme..... Je ne sais pas si tous les coopérateur sont au courant mais je pense qu'ils se tirent un balle dans le pied.
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piquette Le 12 février 2024 à 08:54:13
réponse pour Frantz : pourquoi accusez vous les caves coopératives, elles sont la continuité de votre exploitation et c'est vous qui les pilotez en étant adhérent ! par contre pour le négoce, selon la dernière étude, il fait 35 milliards de chiffre d'affaire contre 10 pour la production ! soit 3.5 fois ! cherchez ceux qui profitent et instaurent les prix de nos vins sans pouvoir discuter !
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Frantz Le 11 février 2024 à 19:15:28
Réponse à Dumas,j'ai eu 2 ha d'amandier irrigués. Résultat deux années correctes en 10 ans. (je n'étais pas un pro de l'amande sans doute) Alors vos amandiers.... Pour Gilles Gally, vous ne récoltez que ce que vous avez semé: Peu de contractualisation, stock porté par les vignerons avec des enlèvements à votre convenance, prix des vins toujours plus bas (pour vous un vin devient bon que quand il est pas cher. Cf les 40000hl de vin de France du Vaucluse payé autour de 30 ?) Confusion sur l'étiquetage ( même habillage avec des vins français et étrangers ).... Vous voulez gérer la production, mais comment? En vous opposant à la distillation (pourtant vous en avez souscrit plus de 100000hl) En voulant des vins de France cépages pour avoir du sourcing et faire des grandes marques capables de concurrencer les marques étrangères (Ou sont-elles ?). En demandant toujours plus d'aide à la Promotion Pays Tiers mais avec un taux de 50% , l'enveloppe n'est pas consommé, peut-être que si vous aviez 70 ou 80%..... En vous opposant à la diminution du contingent de plantations nouvelles. J'arrête là, mais la liste est encore longue. Du dialogue, oui, mais pas un dialogue de sourd....ou seul ne compte que le profit sur le dos des producteurs. PS Heureusement tous les négociants ne sont pas à mettre dans le même panier. Malheureusement dans notre métier, vignerons négociants, caves coopératives et groupements de producteurs, pour différentes raisons, jouent contre notre profession. A bon entendeur, salut.
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Laurent Le 11 février 2024 à 14:54:04
Si les vins espagnols ne sont pas un problème, alors pourquoi toujours rappelé leur cours lors de la négociation sur les prix? Sinon que l'UEVM fasse le ménage dans ses rangs!!! A moins d'être solidaire des pratiques de certains.
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dumas Le 11 février 2024 à 11:45:28
Comment attendre le soutien de l'Etat qui condamne par avance la production d'alcool, vin compris, ramenant le tout à une toxicitée condamnable. Le marché s'effondre, l'Etat ne peut en aucun cas le soutenir, l'Europe désigne l'alcoolisme comme fléau, ce qu'il est, sans que personne ne propose une autre culture.. l'amande par exemple sur les friches du Languedoc Roussillon.
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augustin Le 11 février 2024 à 11:08:46
bonjour la spécificité de chaque bassin viticole français est que chacun à sa source spécifique de problème ... dire haut et fort que le Languedoc n à pas de problème avec les vins espagnols c est comme dire que Bordeaux n à pas de problème avec l hyperpremiumisation de sessorties en primeur ... N en voulons donc pas aux préfets si ils sortent de leur réserve dans les prochaines semaines : ils en ont reçu l ordre de beauvau matignon et ultimement l elysee ... et il est plutôt pertinent de s en réjouir car le "laisser faire laisser aller "2023 n à pas payé...loin de là dupont moretti sur les tj , Bruno l'empire sur la loi egalim marc feneau n est plus seul à la manœuvre et il faut s en feliciter , les interprofessions ayant admis leur impuissance
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