alibrée pour les chaînes d’information continue, l’opération de contrôle des vins menée ce jeudi 8 février par les agents de la répression des Fraudes chez un négociant du Biterrois ne passe pas pour l’Union des Entreprises Viticoles Méditerranéennes (UEVM). « La mise en scène des contrôles de l’administration intervenue jeudi dernier est mal reçue par les entreprises de négoce dans un climat déjà marqué par les violences » indique un communiqué diffusé ce dimanche 11 février, estimant qu’« amener de la défiance envers nos produits et attiser la violence ne sauvera aucun vigneron et ne fera pas vendre une bouteille de plus ! » La fédération des négoces languedociens rappelant que « depuis plusieurs semaines, des menaces et des actions violentes sont commises à l’encontre des entreprises de négoce, de la grande distribution et de l’administration ».
Réalisée en présence du préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, l’opération de contrôle médiatisée en annonce d’autres dans tout le négoce du Midi, conformément aux annonces du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau. Des contrôles renforcées afin de « vérifier qu’il n’y a aucun assemblage réalisé de manière illégale, sans que ce soit mentionné sur l’étiquette, car c’est un sujet très présent pour les viticulteurs, qui attendent que nous défendions leurs vins face à une éventuelle tromperie concurrentielle » déclare François-Xavier Lauch, ajoutant même : « je donnerai les noms des tricheurs si nous en trouvons à l’occasion de ces contrôles ».


Des annonces qui reviennent à « mettre de l’huile sur le feu [ce qui] n’aidera personne. Un appel à l’apaisement et au dialogue serait salutaire » plaide l’UEVM, qui regrette les propos du préfet : « nos vins ont besoin de communication positive et du soutien de l’Etat, pas d’attiser les tensions dans un climat de crise », car « le problème des vins du Languedoc, ce ne sont pas les vins espagnols, c’est d’arriver à reconquérir les consommateurs ».
Pour le président de l’UEVM, Gilles Gally, « toute la filière souffre des replis sur les marchés. Nous avons besoin de dialoguer pour avancer ». Appelant à l’union de la production et des metteurs en marché, le négociant rappelle que « les négociants aussi subissent de plein fouet les baisse de consommation et la conjoncture ». Ajoutant être légaliste, le négoce appelle à l’union dans les sanctions, ne voulant pas deux poids et deux mesures entre manifestations vidant des citernes et négociants transformant des vins étrangers en vins français. L’UEVM pointant que « la "francisation" et la tromperie du consommateur doivent être contrôlées et condamnées. Les dégradations matérielles également. »
Pour porter ces message, l’UEVM demande un rendez-vous avec le préfet de l’Hérault. Des échos indiquaient récemment la volonté de la préfecture d'organiser une rencontre avec le négoce, la distribution et la production.