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Les vins Carrefour visés par une violente action coup de poing
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Les vins Carrefour visés par une violente action coup de poing

Une action vigneronne a ciblé un négoce ce jeudi : la filiale d’achat de marques de distributeur de Carrefour dans le Gard. Les premiers retours évoquent une opération particulièrement violente en marge de la manifestation agricole de Nîmes.
Par Alexandre Abellan Le 25 janvier 2024
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Les vins Carrefour visés par une violente action coup de poing
La filiale de Carrefour est implantée depuis 2003 dans le Gard avec la construction de ses entrepôts. - crédit photo : MJB
V

andalisme. Alors que les agriculteurs manifestent en masse ce 25 janvier à Nîmes (Gard), une opération coup de poing a visé le négoce Johanès Boubée, filiale du groupe Carrefour, dans la zone d’activités de Grézan. D’après de premiers retours à confirmer, des vignerons auraient vidé des cuves de vin, cassé du matériel sur des chaînes d’embouteillage et agressé verbalement des employés de cette centrale d’achat et de conditionnement dédiées aux Marques De Distributeur (MDD). Contactée, la préfecture Gard indique qu’« un incident s'est déroulé chez un marchand, situé dans la zone de Grézan. Maison Johanès Boubée - Négoce, logistique et export de vins. À ce stade, nous n'en savons pas plus. Une plainte devrait suivre. » Sollicitée, la maison Johanès Boubée indique ne pas souhaiter s’exprimer sur le sujet.

Dans le vignoble, l’omerta est de mise. « Dans une grande manifestation, on est nombreux et il y en a toujours qui partent sans dire où… » glissent un viticulteur gardois, glissant que dans les rangs vignerons « il y a de la colère, c’est évident. S’ils cassent, il y a peut-être de bonnes raisons… Peut-être des vins étrangers ? » Ailleurs, on entend que dans les discussions vigneronnes on accuse souvent le négoce d’acheter des vins étrangers et de les franciser. Des soupçons sans fondement à date soupire un négociant, indiquant qu’il « essaie d’utiliser toutes les forces pour aider la viticulture ».

C’est la base qui a pris le pas et ça part dans tous les sens

Un vieux routier du Midi viticole note qu’« il y a eu une étincelle : il y a une colère terrible, tout y passe : les normes et les questions de marché. Il y a une grosse incompréhension. C’est la base qui a pris le pas et ça part dans tous les sens. » En témoignent des camions de fruits vidés en marge de la manifestation de Nîmes. « Il faut remonter loin pour revoir une telle ambiance et tant de monde : viticulteurs, céréaliers, éleveurs… Mais personne ne sait comment cela va finir » prévient ce connaisseur des arcanes viticoles, reconnaissant que « les attentes sont fortes pour sortir de la crise : le gouvernement et ceux qui négocient auront des comptes à rendre. »

C’est la deuxième fois en quelques mois que le négoce Johanès Boubée est ciblé par des vignerons, l’une de ses citernes ayant été vidée lors de l’opération menée par les vignerons de l’Aude à la frontière espagnole le jeudi 19 octobre 2023.

 

 

 

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VignerondeRions Le 27 janvier 2024 à 23:12:10
C'est assez simple à comprendre, une représentation majoritaire qui ne représente aux dernière election des chambres d'Agriculture 55% des voix de 47 % de gens ayant voté. Pas par manque d'engagement, non simplement parce qu'on ne s'y retrouve pas. Simplement parce-que nous n'avons pas envie de donner nos voix à des gens qui ne nous représente pas, et ne défendent ni nos valeurs ni nos idées. Or le ministre discute uniquement avec ces gens soit 26% des agriculteurs. Pour se faire une idée juste d'une situation il faut savoir écouter tous les avis. 26% ce n'est pas du tout représentatif des avis, il y a donc une incompréhension énorme entre le monde Paysans et les gouvernants. Forcément un jour ça part en cacahuète. Soit on continu de faire comme si, soit on veut régler les problèmes et on parle avec tout le monde pour bien comprendre la situation et enfin répondre aux attentes.
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Alexis Sabourin Le 25 janvier 2024 à 17:44:52
Dans le monde agricole le partage de la valeur a disparu entre producteurs d'une part et industriels/GD d'autre part. Leur métier était déjà dur et il est devenu infernal car plus assez rémunérateur (souvent plus du tout) et trop physique, intellectuel (eh oui), procédurier, administratif, désavantagé par nos propres règles en faveur de leurs concurrents... Un.e agriculteur.trice ça les fait 2 fois les 35 h. Mais la violence est intolérable, d'autant plus quand le monde agricole porte enfin sa voix au niveau national et doit véhiculer un message clair. Elle témoigne probablement que le système a atteint ses limites et que nos politiques vont devoir apporter des réponses concrètes. C'est le moment de marquer des points.
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