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Les bons comptes
Le vin français génère 440 000 emplois, 6,4 milliards € de taxes, 1,4 point de PIB…

La filière vin peut chiffrer son statut de trésor national grâce à l’étude de son apport économique au territoire national, qui se distingue par sa densité de l’emploi par rapport au chiffre d’affaires.
Par Alexandre Abellan Le 07 février 2024
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Le vin français génère 440 000 emplois, 6,4 milliards € de taxes, 1,4 point de PIB…
Cette étude permet autant de montrer l’apport de la filière à l’économie française que d’imaginer un pilotage d’un secteur très territorialisé. - crédit photo : Adobe Stock (merfin)
V

oilà de quoi « objectiver de façon inédite la contribution économique et la taille réelle de la filière vitivinicole française » pose l’étude du cabinet Deloitte chiffrant l’activité générée de manières directes, indirectes et induites par le secteur vin à la demande de Vin & Société et du Comité National des Interprofessions de Vins à Appellation d'Origine et à Indication Géographique (CNIV). En termes d’embauche sur l’année 2022, la filière vin est l’origine de 440 000 emplois en équivalent temps plein (ETP), soit 2 % de la masse salariale française. Avec 254 000 ETP recensés directement dans la filière : 125 000 ETP pour la production, 44 000 ETP pour le négoce, 500 ETP pour les courtiers, 13 000 ETP dans la grande distribution, 5 815 ETP chez les cavistes, 279 ETP pour la vente en ligne…

S’y ajoute l’effet d’entraînement de l’activité vitivinicole sur toute la société, des activités juridiques à l’immobilier en passant par la sylviculture et les services. D’après les extrapolations de Deloitte*, on peut estimer que les effets directs génèrent 71 000 ETP (prestataires, fournisseurs…) et ceux indirects 45 000 ETP (impact dans l’environnement productif pour les consommations intermédiaires liées à l’activité de la filière) et 70 000 ETP induits par l’impact sur les ménages (« surplus d’activité imputable à la consommation supplémentaire induite par la production de la filière vigne et vin » explique Deloitte).

Érosion

Oubliez le chiffre totem des 500 000 acteurs de la filière vigne et vin, vous pouvez l’actualiser sur 440 000 ETP. « Nous communiquions sur 500 000 emplois d’après des chiffres estimés il y a une dizaine d’années, de manière plus empirique » précise Krystel Lepresle, la déléguée générale de Vin & Société, qui explique cette érosion par la baisse du nombre d’exploitations viticoles : avec 59 000 exploitations en 2020, le Recensement Général Agricole relève une baisse de 16 % du nombre de domaines viticoles en 10 ans. « La perte d’une exploitation sur six représente mécaniquement la perte de plusieurs dizaines de milliers d’emploi » confirme Olivier Sautel, associé au conseil économique du cabinet Deloitte.

D’après l’étude, la filière des vins français réalise un chiffre d’affaires 92 milliards d’euros au total. Avec 10 milliards € générés par la production, 34 milliards € par le négoce, 7 milliards € par la restauration, 5 milliards € par la grande distribution, 2 milliards € par les cavistes et 253 millions € par le e-commerce. S’y ajoutent 33 milliards € d’effets d’entraînement dans les autres secteurs de l’économie française. Et il ne faut pas oublier les 6,4 milliards d’euros de recettes fiscales (dont la TVA), avec 254 millions € taxes pour la production, 400 millions € pour le négoce, 67 millions € pour la grande distribution, 22 millions € pour les cavistes et 3 millions € pour e-commerce.

Densité en emploi

Comparant l’impact économique de la filière vin à d’autres industries, Olivier Sautel relève la typicité d’une forte « densité en emploi par rapport au chiffre d’affaires. La filière est très porteuse d’emploi. » Et ce sur un vaste territoire, quand les industries traditionnelles sont concentrées en Île de France et en région Rhône-Alpes. Autre fait marquant, la filière est constituée de structures de petites tailles, une armée mexicaine composée de nombreux corps de métiers ultraspécialisés : comme les courtiers en vin.

Réfléchissant à une réplication dans le temps de cette étude nationale*, ses commanditaires vont également l’utiliser pour piloter de la production de vin en France, la baisse des surfaces de production/du nombre d’exploitation ayant un impact direct sur le nombre d’emploi et les retombées économiques. « L’avenir sera lié à ce que le consommateur va chercher. On voit que le segment qui accuse le coup en termes de crise est celui du vin rouge. Il faudra croiser les données avec les informations par région et les tendances de consommation » esquisse Krystel Lepresle, notant que cette étude doit « objectiver la situation dans une phase de restructuration du vignoble ».

 

* : Selon la méthodologie Input-Output de Leontief précise Deloitte qui « déclare avoir agi dans le cadre de cette mission de façon indépendante et objective. Les opinions figurant dans ladite note sont le fruit de leur étude et de leur expérience et s’appuient exclusivement sur les conclusions déduites à partir de leur analyse. En toute bonne foi, Deloitte considère que les conclusions présentées dans cette note sont exactes, compte tenu de l’information mise à notre disposition. »

 

 

 

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Tous les commentaires (8)
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Olivier Le 19 février 2024 à 06:47:25
440.000 emplois, c'est pas négligeable + les recettes fiscales et l'excédent de la balance commerciale. Il faut quand même réfléchir avant de casser le jouet. Ok @joe il y en a qui abusent, et mettent leurs vies en danger, mais vous pouvez supprimer la viticulture ils trouveront autre chose.
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J.Henry DAVENCE Le 11 février 2024 à 11:42:18
@joe le caviste, plutôt que de compter les morts, combien de vies sauvées ou de rayons de soleils apportés par la convivialité partagée autour d'une bouteille de vin? Combien de boites de Xanax ou autres anxiolytiques économisées? A trop chercher de responsables, on fabrique des irresponsables...
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Lole Le 08 février 2024 à 07:16:34
@Joe le caviste 49000 mort du à l'alcool (pas qu'au vin) cela fait 0,07 % de la population. Ce chiffre ressemble plus à 0 qu'à 1. Il faut arrêter avec ça. Encore des conneries entendus dans les médias que les gens répètent sans réfléchir. Mais continuer ça nous aide?.ma grande tante a bu du vin toute sa vie, elle est morte à l'âge de 102 ans.
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Pragmatique Le 07 février 2024 à 15:21:12
@Joe, les vignerons ne sont pas responsables des pertes de la sécurité sociale ! Dans une économie libérale, je trouverai normal que les fumeurs et les alcooliques payent pour leur pathologie. On préfère en France faire venir des médecins étrangers que changer le numérus clausus, et continuer en même temps à importer des cochonneries bon marché pour améliorer le pouvoir d'achat, au risque de créer plus de malades.
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Vigneron Le 07 février 2024 à 15:16:29
Avec 6.4 milliards d'euros de taxes, j'espère que nos chers élus et ministres vont penser un peu à nous, à commencer par la promotion des vins et de nos territoires dans le monde ! L'arrêt des campagnes anti-alcool, l'aide à la transmission des entreprises viticoles, la fin des obligations administratives conduisant à des postes administratifs (social, comptabilité, informatique) qui sont un coût supplémentaire pour les agriculteurs ! La mise en place de prix planchers. Cela éviterait de subventionner les arrachages et les faillites des exploitations.
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Joe le caviste Le 07 février 2024 à 14:51:52
La satisfaction individuelle et les profits financiers engendrés par la consommation d'alcool ne parviennent pas à dépasser le coût des pathologies et de la mortalité : 49 000 morts par an pour un coût social estimé à 118 milliards d'euros selon l'Inserm dans un article du bulletin épidémiologique en juin 2023.
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piquette Le 07 février 2024 à 14:34:33
10 milliards ? générés par la production, 34 milliards ? par le négoce, 7 milliards ? par la restauration, 5 milliards ? par la grande distribution......on voit clairement qui se gave sur le dos de la production !!!
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Max le caviste Le 07 février 2024 à 13:32:13
Je pense que pour les cavistes il y a erreur on dénombre déjà 6000 cavistes en France dont la moitié ont au moins un salarié ?.donc en ETP on doit plutôt être dans les 10000
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