n 2020, la France métropolitaine compte 59 000 exploitations viticoles d’après les premiers résultats du dernier recensement du ministère de l’Agriculture. Avec la disparition de 11 000 domaines par rapport à 2010, le nombre de vignerons et viticulteurs baisse de 16 % en dix ans. En Nouvelle-Aquitaine, 3 100 exploitations viticoles ont disparu en 10 ans (tombant à 10 400). Le vignoble perd cependant moins d’exploitations que les ovins/caprins (-20 000), la polyculture/polyélevage (-18 000 fermes), les bovins viande (-15 000) et les bovins lait (-13 000), mais plus que les grandes cultures (-3 000) ou les fruits (-6 000). Seul le secteur de l’horticulture et du maraîchage se développe, avec un solde de 1 000 créations d’exploitation. Globalement, la ferme française perd 100 000 exploitations en 10 ans (tombant à 389 000, soit -21 %).
Avec 19 hectares en moyenne*, un domaine viticole gagne 3 ha en 10 ans (+19 %). En Nouvelle-Aquitaine, la surface viticole moyenne augmente de 9 ha (passant à 37 ha). Au niveau national, la Surface Agricole Utile (SAU) d’une exploitation française gagne 14 ha sur la décennie, atteignant 69 ha en 2020 (+25 %). D’après les statistiques ministérielles, ce sont les petites et moyennes exploitations (respectivement 25 à 100 000 euros et 100 à 250 000 € de production brute par an) qui voient leurs effectifs le plus chuter en 2020 (-21 % dans les deux cas). Dans l’ensemble, ce sont surtout les départs à la retraite qui seraient responsables de l’augmentation de la SAU.
Parmi les données globales de ce recensement, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, souligne, lors d’une conférence de presse ce 10 décembre, le maintien de la dynamique d’installation. « Le modèle agricole continue à attirer, puisque le nombre d’installés reste stable (+14 000 par année) » note le ministre, soulignant que su la part d’agriculteurs de moins de 40 ans restée stable (20 % des effectifs), la part âgée de plus de 60 ans augmente (25 %, avec une augmentation de 5 points). Indiquant « ne pas se contenter d’un maintien » des installations, Julien Denormandie donne l’objectifs de 20 000 installations/an pour répondre au besoin de renouvellement. Ce qui le ministre estime appuyer politiquement avec le soutien aux revenus agricoles (loi Egalim2), la réforme de l’assurance récolte…
Les données complètes et définitives seront publiées en avril 2022.
* : Sont comptés les activités viticoles, mais aussi « les fruits et autres cultures permanentes ».