as d’annonce à proprement parler pour la filière vin, mais une confirmation par Gabriel Attal, le premier ministre, lors de son discours de politique générale d’une heure et vingt minutes ce mardi 30 janvier devant l’Assemblée Nationale : « sur la viticulture : oui nos viticulteurs souffrent, mais notre filière viticole est notre fierté, elle fait rayonner la France. Je vous annonce que nous allons débloquer dans les prochains jours des moyens nouveaux avec un fonds d’urgence avant la fin de la semaine pour soutenir nos viticulteurs, particulièrement en Occitanie. »
Attendu avec impatience ce vendredi 2 février à Montpellier, voire avant si la pression viticole porte ses fruits, Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, doit annoncer le budget du fonds d’urgence permettant de soutenir immédiatement les trésoreries affectées par mildiou/sécheresse/déconsommation avec une année blanche bancaire (l’enveloppe fléchée est actuellement de 20 millions d’euros, la filière en demande 80 millions €) et les avancées sur l’arrachage temporaire pour réorienter dès 2024 les parcelles viticoles non-rentables (tout en s’ouvrant aux vignerons souhaitant jeter l’éponge). En se rendant à Bruxelles ce mercredi 31 janvier, Marc Fesneau pourrait accélérer ce dernier processus afin de « poursuivre le travail d’influence et de négociation que mène en continu le ministre auprès des institutions européennes (Parlement européen, Conseil et Commission) » indique son cabinet.
En visant notamment les vignerons occitans, Gabriel Attal répond aux pressions croissantes du terrain, avec l’incendie de la MSA de Narbonne ou des négoces visés à Béziers et Nîmes, ou l’explosion de la DREAL de Carcassonne et des politiques, de la présidente de région Carole Delga qui annonce créer « un comité régional de suivi des engagements pris par le gouvernement » aux 17 sénateurs qui interpellent le ministre de l’Agriculture « sur l’urgence à agir pour sauver la filière viticole occitane ». Conduit par le sénateur socialiste Sébastien Pla (Aude), ce courrier regrette que « malgré des mois d’alerte, et leur action commune lors des derniers débats budgétaires, le gouvernement a écarté toutes les propositions faites par le Sénat concernant les allègements des charges sociales, comme la création d’un fonds sanitaire viticole doté de 60 millions € que le ministre a jugé inopérant alors qu’il aurait permis de financer les mesures d’accompagnement, que la filière réclame, depuis des mois. » Et les élus occitans de demander non seulement un fonds d’urgence et de l’arrachage temporaire, mais aussi une aide au stockage privé, un arrachage social pour les fins de carrière, un déplafonnement des minimis, une réforme de l’assurance récolte (moyenne olympique et pertes de récolte pour l’aval)…