Sans mesures rapides, la colère sera intenable dans le vignoble » prévenait le président du syndicat des vignerons de l’Aude Frédéric Rouanet, en début de semaine. Une partie de la viticulture languedocienne n’a pas attendu la visite du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau prévue le 2 février pour passer de la parole à l’action. Et même à l'acte terroriste.
A Carcassonne, au petit matin ce vendredi 19 janvier, des ouvriers du bâtiments ont découvert le rez-de-chaussée de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) complètement soufflé. « Toutes les vitres ont explosé et à l'intérieur d'importants dégâts matériels ont été constatés. Il n'y a pas eu de blessés dans cette explosion qui a été revendiquée par le Comité d'action viticole. Une inscription CAV a été retrouvée sur la clôture de l'enceinte » rapportent nos confrères de l’Indépendant.
Le parquet a annoncé qu'une enquête pour dégradation de biens d'autrui par des moyens dangereux a été ouverte. Elle a été confiée à la police judiciaire de Perpignan.
Après la grande manifestation de Narbonne en novembre ayant rassemblé 6000 vignerons du Sud-Ouest jusqu'au Rhône et la Provence, des viticulteurs ont également bloqué ce matin l'accès à l'autoroute A61 depuis le péage de Castelnaudary « avec des tracteurs et des camions » décrivent les journalistes de France 3 Occitanie.
Dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 janvier, concomitamment aux manifestations de Toulouse et d’Avignon, des tags « Attention au prix sinon boom » ont été retrouvés sur les murs du négoce Oenoterra, à Valros, dans l’Hérault.