Ce 11 mai marque un tournant pour la filière vitivinicole. Moins pour la fin du confinement, qui continue commercialement pour l’export et la consommation hors domicile, que pour les premières annonces d'aides gouvernementales, évoquant des exonérations de charges et une distillation de crise. Avec sa cote mal taillée, et résolument floue, ce plan de crise rouvre les lignes de faille parcourant le vignoble français.
Le principal point de fracture reste le financement de la gestion des volumes excédentaires. Toujours clivante, la distillation convient parfaitement à certains bassins viticoles, plutôt méridionaux et voulant distiller plus de 2 millions hl de vins, alors qu’envoyer des vins à la chaudière rebute viscéralement d’autres vignobles, plutôt septentrionaux et souhaitant des aides au stockage privé ou à la réduction des rendements. Ce point de cirspation verra-t-il s’affronter Bordeaux et Languedoc contre Bourgogne et Champagne ? On peut d'autant plus le craindre que l'on devine l’opposition entre vignobles ne pas rester géographique.
Alors que tout reste en suspens dans ce plan de crise, le concept gouvernemental d’un prix moyen de 70 €/hl pour la distillation peut conduire à Lire la suite et réagir...
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