elon la dernière note de conjoncture FranceAgriMer, les vins rouges sans Indication Géographiques sans mention de cépage baissent de façon conséquente sur la période, avec un volume de -26 %. Les rosés sans cépage enregistrent quant à eux -15 %. « Les vins d'assemblage reculent de façon structurelle depuis plusieurs années, au profit des importations de vin de l'UE. C'est historique », explique Valérie Pajotin, directrice de l'Anivin. Pour ce type de vin, celle-ci estime que la campagne devrait se terminer « autour de -20 % ». Seuls les blancs d'assemblages se maintiennent, avec une quasi-stabilité des volumes.
Concernant les vins de cépages, les achats vrac sont aussi globalement en baisse, de -7 %. Dans cette catégorie, les rosés enregistrent les plus fortes baisses des transactions (-38%) ; les vins rouges résistent mieux, avec une stabilité des échanges, de même que les blancs, avec -5 %.


« Il reste encore quelques transactions qui reprennent, indique la responsable. Mais le gros est passé... Les volumes seront en baisse, mais ne devraient donc pas dévisser non plus », relativise t-elle. Une perspective qui reste néanmoins totalement dépendante des futures annonces concernant l'éventuel plan d'aide à la distillation. « Si le prix payé à la distillation n'est pas suffisant, il y a un risque de repli important de vins IGP et AOP en vins sans IG, rappelle la responsable. Dans ce cas, nous pourrions finir à beaucoup moins ».
Côté prix des vins enfin, ceux-ci sont globalement stables par rapport à la campagne 2018/19.
Illustration: FranceAgriMer - volumes échangés sur le marché vrac sur 8 mois de campagne dans la catégorie vins de France
Autre indicateur suivi : les données de commercialisations à l'export, sur les deux premiers mois de 2020, ce débouché représentant quasiment les trois-quarts des débouchés volumes des vins de France. « L'export est en souffrance », résume Valérie Pajotin. Ils diminuent en effet de -25 % sur la période. Une tendance liée principalement à un contrat vrac vers la grande distribution allemande, qui ne s'est pas fait. Les volumes vrac chutent donc de -42 %. Ceux exportés en bouteilles résistent un peu mieux, avec -15 %.
Sur le marché français, les volumes commercialisés baissent aussi, mais dans une moindre mesure, de -8 %.