n marge de l’inauguration de l’extension du réseau hydraulique gardois permettant l’irrigation de plus de 600 ha de cultures, dont 400 ha de vignes, sur la commune de Générac, la présidente de région Occitanie Carole Delga a appuyé son soutien à la filière viticole. Sans encore préciser de chiffres, elle a confirmé que le volet de la promotion à l’international « sera un volet important du contrat de filière viticole que nous allons mettre en place prochainement, car la concurrence à l’export est rude, et il est indispensable d’être offensif sur ces marchés, il y aura donc un accompagnement financier de la région, sur lequel nous sommes ne train de travailler ».
Alors qu'ils appelaient de leurs voeux un tel soutien, les responsables de filière s’attendent néanmoins à ce que ce support financier de la région Occitanie n'atteigne pas l’ampleur des 7 millions € mobilisés par la région en 2020, à l’occasion d’un ambitieux plan de relance d’accompagnement de la filière vin à l’export suite à la crise Covid.
Et lorsqu’on parle export dans le bassin Languedoc, l’ombre de la marque Sud de France ne tarde jamais à sortir du bois. En sa qualité de président de la fédération des vins IGP Sud de France, le président de Vignerons propriétés associés, la cave coopérative basée à Générac, Denis Verdier a en effet interpellé la présidente de région sur la nécessité de trouver une issue favorable pour maintenir l’exploitation de la marque Sud de France pour les vins du Languedoc. « Tout le monde sait qu’il faut aller à l’export, alors pourquoi s’ajouter un handicap en se privant d’un outil comme Sud de France, qui a largement fait ses preuves pendant de nombreuses années ? », appuie Denis Verdier.
A l’exception des vins de pays d’Oc, toutes les composantes de la filière viticole de l’ex-Languedoc-Roussillon (interprofessions du Languedoc, du Roussillon, syndicat AOC Languedoc, coopération agricole, vignerons indépendants, syndicat des négociants UEVM et fédération des vins IGP Sud de France) ont adressé fin avril un courrier au ministre de l’Agriculture Marc Fesneau pour le prier de trouver une solution d’exploitation de la marque Sud de France, alors que le préfet de région Occitanie avait demandé à ce qu’une solution soit trouvée d’ici la vendange du millésime 2023.
A moins de six mois de cette échéance, Carole Delga a confirmé avoir un rendez-vous avec le ministre sur ce sujet à la fin du mois de mai. Désireuse d’affirmer sa colère face à une technocratie qui impose une loi défavorable aux opérateurs de terrain, la présidente de la région Occitanie a lancé que « si c'est un problème de loi, alors changeons la ! ». La volonté politique suffira-t-elle à faire bouger les rigidités réglementaires et administratives ? Denis Verdier l’espère largement.